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Archives Mensuelles: septembre 2019

Tout et personne,

Le script:
Scène 1:
Le principe est justement celui de ne rien transcrire au préalable. Pas même une ombre, encore moins un décor. Il n’est pas question de couleur, de musique, d’une quelconque brise qui glisserait sous le pan d’un voilage suspendu a la fenêtre.

Un collier de ballons de savon.

Scène 2:
Fondu/enchaîné qui s’ouvre sur un couloir traversé par un essaim de poussières ourlées de fragments de soleil. La camera peine a rendre la douce lenteur au gout vanillé disputant la cuisine au frétillant sifflement de la cafetière Italienne.


Découpage technique/Travelling avant :

Nous exposons un cinéma,décidément, raide. Un minimalisme poussé a l’extrême, sans appui,e ntre le sublime suprême et l’extrêmement friable.

Préambule:
Nous remettons la chronologie en jeu pour un premier lâcher de ballons
.

Le geste:
Une femme qui dégrafe son soutien gorge en faisant glisser les fines bretelles de lingerie sur le rond lisse et exquis des épaules. Autant parler d’une épopée sur le trouble accentué par le mouvement saccadé des mains qui viendront se heurter aux battements du cœur, sur la ligne de la naissance des seins au teint laiteux , incroyablement translucide.


L’ image:
La main d’un nouveau-né emmitouflée de dentelles et de satin. Une gesticulation lente dessinant une caresse. L’adulte tend la main a son tour. De loin la poésie des clochers embrasse le chant du Muezzin.

Premier pas vers l’éternité.

Le souvenir:
Une femme signant la fin de plus d’une décennie de compagnonnage laborieux. Debout devant l’enseigne en verre, elle s’étonnait de son agnosticisme tout frais. Aucun regret ni nostalgie amère envers tous ceux qui lui avaient emboîté le pas par temps d’automne, d’hiver, de printemps et d’été.

Quelque chose l’attend ailleurs.

Générique de fin:
Il ne peut y en avoir en l’absence de script, de scène, de héros/démiurge.

La perversité si je le veux.

 
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Publié par le 24 septembre 2019 dans A pile et face