Merci a mon frère Toufik, médecin de son état et grande gueule devant l’éternel de m’avoir initié très jeune au style Dylan. Autrement dit ne jamais s’adosser sur l’acquis. Cheers.
Archives de Catégorie: musiques et videos
Avec Dylan et Obama mais definitivement sans Trump.
Un cœur en prose…
On aurait vu une ville se traverser a patins a roulettes. Elle slalomait avec grâce au milieu des bouquets d’arbres et retraçait pour ainsi dire le lyrisme en coulées de lumières…Aller chercher ses fleurs jusqu’au japon est une manières de raconter l’humilité puisqu’il fallait attendre a chaque fois 350 naissances du jour pour pouvoir dissoudre les nuages et réunir un a un tout ce qui permettrait la gravure…Les jardins auront raison des souffles urbains et ce soir le monde entier surveillera l’éclosion du printemps sous les cerisiers en fleurs.
Tres belle fête de hanami a vous tous.
- Cherry Blossom festival aux U.S.A.
Les superpositions…
« Beaucoup de gens disent : je suis homo aussi, mais je n’ai pas besoin de barbe et de robe pour l’exprimer. Je peux simplement dire à ceux qui ne se rendent pas encore compte s’ils sont homos ou pas que je ne veux pas les effrayer »
Conchita Wurst ex Thomas « Tom » Neuwirth tente de calmer le jeu en ces termes après le concert de contestations qu’elle a suscité avec son look quelque peu original,on va dire,lors de l’eurovision 2014,une sorte de niveau maximum d’inadéquation entre le visuel et le concept.
Au delà de sa performance musicale consacré(e),Conchita/Tom recrée un « gender » nouveau: « une femme/homme » féminisée,masculanisé et tellement érotisé.
Une esthétique sans précédent qui retouche en profondeur et remodèle la légende de « la belle et la bête ».
Conchita gratte a la pelle de fer les fondements d’une société très normée en usant et abusant d’un mélange de peur ,de fascination et de cran.
Elle ne lâche rien,pas l’once d’une concession et récupère l’espace visuel de la citée ,celui la même qui se rétrécie chaque jour un peu plus devant « l’heterosexuellement correct ».
Conchita se revendique des deux genres et jette avec cruauté le trouble sur nos frontières physiques .
Nos cases sociales se surchargent et nous sommes désormais devant un avant et un après Conchita .
« Borders Behind ».
Mahmoud Darwish , محمود درويش ne manquait jamais de le rappeler de son vivant:
« Je ne suis pas le poète de la mort ,ni celui de la guerre…je suis avant tout le poète de l’amour,le poète de la sensualité, celui de la femme, de la nature…Pour rajouter plus loin : « Que dit le poète si ce n’est les choses simples loin des sentiers tortueux des épopées , je ne veux pas d’héroïsme et mes poèmes sont une revendication franche au droit a la bêtise…Je cherche a casser les clichés emblématiques et l’image que l’on se fait du Palestinien… »
Des année plus tard Adnan Joubran,jeune musicien Palestinien ,lui aussi , poussera le même cri pour raconter la même âme enchanteresse, que celle de son aîné et idole.
Adnan égrènera des effluves en notes ,nous emmène en balade loin derrière les frontières.Guidée par cette alchimie intérieure qui réussi la prouesse de mélanger merveilleusement les sons et les sangs…Il dira pourtant avec une simplicité, presque déconcertante :
« Les maqâms [échelles mélodiques] et la façon de passer de l’un à l’autre sont très proches entre les musiques orientales et indiennes .Quand j’écoute un raga, j’en vis chaque développement. Quant au flamenco, j’y entends la même passion que dans la musique orientale et j’y retrouve les quarts de ton absents de la musique occidentale. ».
Prabhu Edouard le brillant joueur de tablas et spécialiste de la musique indienne, le violoncelliste français Valentin Moussou, l’Espagnol Javier Sanchez au cajon et en invité spécial l’espagnol Jorge Pardo au saxophone et à la flûte…autant de génie multiformes ,haut en couleur et tellement généreux mis a contribution afin de chanter le monde avec un grand « M ».
J’ai le plaisir mes chers amis de partager avec vous ce soir ,ce lumineux album qui raconte mieux que quiconque le passage entre deux mondes ,qui raconte mieux que quiconque l’intimité des âmes voyageuses.
« Borders Behind ». album solo du joueur de Oud Adnan Joubran.
label : World Village
parution : 2014
Correspondance 2014…
3e semaine de janvier 2014, 08:40 du matin a Washington, 14:40 a Alger et 17:41 a Abu Dhabi …C’est des matins fleuris qui répondent a une nécessité vitale…Chaque matin permet quelque chose …chaque matin permet un chemin ,chaque matin permet une lumière.
Avancer ainsi d’un matin a un autre …enjamber les aiguilles de la montre en glissant d’un faisceau horaire a dans un un autre… c’est comme pénétrer le majestueux temple du hors temps, extrême privilège des ames voyageuses…
Je suis ici et la et les mots que j’écris sont destinés aux uns et aux autres mais me sont destinés en premier car ces lettres courbes,allongées,remontantes,débordantes,coulantes, dépassant la réflexion parfois ,devançant les espérances par d’autres,rebelles par ci et extrêmement obéissantes par la quand il s’agit de passer par l’intérieur, quand il s’agit de répondre aux désirs des autres… Comme un jeu périlleux et jubilatoire,quelque chose que l’on détricote pour mieux la redresser ,quelque chose que l’on a envie d’ouvrir et de découvrir comme une révélation, comme une délivrance…
Il y a un endroit dans cette ville ou le soleil se lève avec les palpitations qui parlent de la gratitude d’être ensemble .
Photo de Lydia Chebbine.
Le temps est un jardin.Washington 2014.
Vivaldi – Complete Cello Concertos
Amina Alaoui – Malûf Instrumental
Les Passantes…
Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus
Georges Brassens
Musique Maghrebine.
la Hadhra ou rituel soufi collectif est pratiqué sous ce nom surtout dans le monde arabe,dans les pays du Maghreb mais aussi dans certains pays musulmans non arabes comme l’Indonésie ,la Turquie et la Malaisie.
La hadhra est donc une forme de célébration mystique musulmane qui propose diverses formes de dhikr (souvenir) .
Le chant poétique religieux ou tariqua pour les spécialistes se décline sous forme de louange ) et invocations de Dieu en utilisant un ou plusieurs noms divins, en particulier Allah, Hayy, Qayyum ou simplement Hu (« il »), ainsi que le témoignage de la foi et tawhid, la ilaha illa Allah (il n’y a pas d’autre dieu que Dieu). Ces récitations rythmées des noms et des chants de la poésie religieuse sont fréquemment jouées ensemble.
La hadhra ou célébration initiatique dans les pays du Maghreb,se célèbre sous forme de tableaux ou les chanteurs – exclusivement des hommes- sont assis a même le sol sur d’épais tapis en laine et donnent de la voix aux danseurs …Une sorte de mise en image du chant spirituel devenu au fil du temps une référence dans le genre.
Ces » mega » spectacles agrémentés de nuages d’effluves d’encens et d’un nombre impressionnant de bougies de diverses tailles deviennent vite une constante des soirées ramadanesques ,la célébration du Mawlid ennabaoui et certaines cérémonies familiales comme la circoncision.
Les adeptes de la hadhra dans les pays du Maghreb ne cherchent pas tant à fixer un folklore teinté de mysticisme et de nostalgie, vécu comme une fuite hors du contemporain, mais plutôt à mettre en scène la mémoire et tenter de retrouver une communion de l’ordre du spirituel.
« Quartet » – Dustin Hoffman Movie
ouai..
Ce n’est pas une histoire de « Rampi pampi » mais d’un « Quartet » : opéra, vieillesse et amour, trio plutôt mitigé ,a mon gout , du premier film de Dustin Hoffman.
Ceux qui ont déjà vu « El Gosto « de Safineze Bousbia, resteront sur leur faim, tellement ce dernier était comment dire éblouissant et « totally » pétillant.
A Beechman House donc une luxueuse maison de retraite au cœur de la campagne anglaise, on n’accueille que les anciens musiciens et chanteurs d’opéra. Malaises et retours en enfance n’empêchent en aucun cas les locataires de fredonner des airs connus , s’entraîner à la flûte ou au violon, ou écouter, nostalgique, les disques de sa splendeur passée.
Des clichés en voici en voila ,Dustin Hoffman ne se refuse rien tout le long du film qui etait littéralement long mais long .
Le réalisateur fait carrément du pied au techniques théâtrales et c’est franchement très maladroit… Un hourra toutefois a l’image magnifique ,la bande son époustouflante et cet hymne a la vie car le film – si l’on se creuse un chouia la tète- dit non a la vieillesse et au renoncement .
« Quartet » en fait est un film exclusivement peuplé de vieillards, tourné par un acteur hollywoodien, Dustin Hoffman, lui même largement septuagénaire qui devrait a mon humble avis, réévaluer, son ambition de réalisateur.
NDLR:
Un petit film a regarder en DVD par un aprem pluvieux sans plus.. Cheers.