Elle met du Bach le temps d’arroser ses pots de fleurs…Les mots se bousculent dans sa tête mais rien ne sort …Elle enfile un jean en vitesse sans plus s’attarder devant l’immense miroir dressé au milieu de la chambre face a la tête de lit en cuir vieilli. Rouler un moment en voiture…ça va la détendre de voir du soleil sur les visages des passants.
Cela fait un moment qu’elle regarde les autres et au grès de l’humeur ,souffle sur une mèche de cheveux, édulcore une ride ou alors laisse éclater un vrai fou rire.
La regardeuse a de ces postures bienveillantes pour les âmes voyageuses au point de s’entendre souvent « lui » dire,comme une coquetterie :
_ »Il y a des tourbillons dans ma tête…mais ne t’inquiètes pas, je gère pas mal au final. »
Elle disait cela en lissant ses paupières du bout des doigts et reprenait en un souffle l’histoire de ce peintre qui dessinait les lignes et les couleurs laissés sur sa rétine…Ce peintre qui ne peignait que ce dont il se souvenait…
« Lui »,ne savait comment prendre cette réponse /sermon.
Il est tellement loin des impressions des couleurs de l’enfance, tout préoccupé qu’il était a aplanir le quotidien.
_ »Je pense a nous deux en termes de confusion temporelle. » Disait elle ,encore ,précieusement.
L’un serait dans l’horizontalité au moment ou l’autre s’inscrivait volontairement dans la verticalité d’ou ces silences confus que d’aucuns prendraient pour de la timidité voilée…Elle passait son temps a chercher les mots justes pour brosser les contours vacillants de leur âmes respectives et éviter ainsi les frayeurs inutiles…c’est ce que nous appelons communément la vie moderne!.
les compagnies turbulentes…
12
Avr