Documentaire de Saléha Gherdane (France, 2022, 52mn)
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Femmes croisées,
C’est un excercice franchement périlleux que celui de vouloir ponctuer une toile d’aphorismes entendus et maintes fois usités, fatalement inutile.
Et qu’importe le renvoi technique ou le bavardage sur la grammaire des modulations. Encore moins la digression sur le trompe l’oeil ou l’aisance de la portraiture en étage voire le brossage de la perspective magistralement exécuté, blablablabla.
Privilégier plutôt le choc visuel, le paroxysme de la cavale mentale, les jambes qui vacillent, l’étourdissement, la déroute, l’hémorragie et le supplice du pourquoi une telle interprétation?
J’obtempére, respire profondement avant de remonter l’ovale des visages et m’engouffre dans l’intemporel.
L’univers pictural d’Ibrahim Achir est un cosmos en mouvement continu, les levres y sont frémissement et le regard clairvoyance.
Point de jour encore moins de nuit mais une lumiere somatique née par et pour le surprenant barbouillage.
Les personnages sont un brin inquiétants tout autant que l’écrin qui les souligne. Mimodrame ou femmes croisés, elles semblent suspendues entre le vivant et l’objet.
Chaque toile signé Achir est immanquablement une ode poétique et ça m’émeut et me transporte.
Toiles de l’Artiste peintre Brahim Achir.
El kahwa 3arbiya W’latey Kbaily,
C
Tranche de vie résumant le tout d’une vie. Le matin serait une œuvre complète disant sur les allées et venues mais pas que. Très souvent les désertions face au quotidien grincheux prennent les allures de précieuses minutes écoulées à doser, peser, mélanger et sucrer ses réveils. Scénariser ses questionnements, frayeurs, excès en tous genre, notamment, la course du temps n’est au final que la revanche des femmes sur la littérature des Hommes.
Nos maisons, ces autres nous.
Nos maisons nous ressemblent ou du-moins respirent nos désirs, nos rêves secrets, nos craintes mais pas que.
Mettre des stores épais ou au contraire pencher pour du voilage léger tout comme le choix des couleurs, des matières, la disposition des meubles, cumuler, épurer, aérée, ce sont la des écritures qui définiront le parcours de ceux qui nous entourent et partagent notre espace. Rester attentif à son espace intérieur n’est certainement pas une coquetterie vaine comme aime à le dépeindre plus d’un.
Ramadanesque States,
Des recettes transmises de mères en filles,Une tradition culinaire jalousement gardée, étoffer, sublimer, qui voyagera aux quatre coins du monde. Les Algériennes, mes aïeules, pétries de grâce et de générosité avaient cette posture, cet art de semer sur leur sillage le bonheur et la sérénité .
Video par Lydia Chebbine.
Le fastueux et le fastidieux,
Sur le « devoir de dire », il m’est difficile de faire mieux que Clara Zetkin.
Sur « le comment dire » qui mieux qu’Assia Djebar pour dépoussiérer, prévenir, déclamer,construire, dresser les ponts et amarrer.Sur le « vivre sans », je dis d’entrée niet et brutalement puisque l’abandon n’est pas gloire et la solitude encore plus macabre que les tombeaux.Pourtant ce n’est pas faute d’avoir tenté mais la femme n’est pas l’égale de l’homme et ce 106 ans apres le cataclysme originel. Alors de grâce épargnez nous les bouderies d’usage, les entorses intellectuelles ainsi que les postures inutiles puisqu’il n’y a pire ignominie qu’une femme se faisant porte parole de la phallocratie honteuse, celle la meme qui invoquerait Dieu et ne supporterait ses « seins ».Disons le jusqu’à l’usure, jusqu’a l’anéantissement car il y va de notre survie. Derrière chaque grand homme, il y’a une femme que l’on a malmené, essoré, vidé de tout espoir d’éclore, de briller, de vivre et prodigieusement.
A tous les machistes de ce monde , très bon 8 mars et au prochain round, inchallah.
Le jour où j’ai rencontré Choukri Mesli sur un quai fleuri,
Et si on en sort éraillé, définitivement « ecchymosé », restera ce sentiment mêlé, totalement envoûté comme seuls peuvent l’etre les témoins privilégies des destins incandescents.
Cliquez sur le lien. Avoir absolument.
Sur la magnificence ,
Le récit serait celui de transmettre les couleurs ainsi que les fulgurances. Si hier Ives Saint Laurent dédiait son génie a sa ville de naissance El Bahia qu’il n’a eu de cesse de décliner en or et magnificence. C’est désormais au tour de la brillantissime styliste Algerienne Rym Menaifi de rappeler aujourd’hui , la genèse de l’éclat .
C’est dire qu’a l’origine de la somptuosité du style il y’avait exclusivement l’éloquence de l’amour pour l’Algérie.
On t’aime et on retetaime Rym. Cheers.