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Encombrer les chapitres…

11 Mai

houm

J’habitais la rue Gallieni, a la villa numéro 6 de la cite Sainte Thérèse…A l’époque je fréquentais le lycée Saint Augustin dans une ville baptisée officiellement Annaba mais les gens s’entêtaient a l’appeler Bône.
La vie commençait,pour certains,sur une série de malentendus d’ordre patronymique.
Je suis une Algérienne parmi tant d’autres et mon univers était celui des confusions historiques…
Voila que débarque la mauvaise foi

Enfilade avec une amorce…
La tendresse a ses quartiers de prédilection dans une ville…Elle a également une chronologie et une logique inhérentes a l’espace visuel entre plein et vide, lisse et rugueux, courbe et droite …Enfant,je marchais aux cotes de ma ville …Pas en dedans mais en parallèle …sur une ligne imaginaire,cette autre en rayon de lune.

Mon école primaire s’appelait Ben Boulaid ,ce grand héros de la révolution Algerienne etait coincé,géographiquement parlant , entre Saint cloud et Sainte Thérèse 
Cela fait un siècle que je voulais rencontrer les maires et préfets de mon pays, question de causer dénomination des quartiers et places publiques …peut etre qu’il faudrait procéder autrement que par remplacer les plaques métalliques par d’autres car de mémoire de Bonoise je n’ai entendu dire  » J’habite a Rezgui Rachid plage »…Ils disent depuis le premier jour « J’habite Saint cloud ».
Nous longions 4 fois par jour le front de mer afin de rejoindre l’école , nous avions également coutume d’acheter des viennoiseries a la boulangerie du quartier,la première dans la ville a fonctionner au four électrique ..le nec plus ultra des annees 70 dont le proprio n’était autre que « Boulahrouf », l’un des principaux artisans des accords d’Evian du 18 mars 1962,du moins c’est ce qui se chuchotait..
L’après-midi a la sortie des classes nous faisions le plein de pittoresque et de « batonnets de bourek « chez 3ammi Mahmoud ..Un vrai tableau haut en couleur que ce prince déluré a la soixantaine solidement entamée.
Il se tenait droit dans son bleu de chine, une branche de menthe derrière l’oreille et la bouteille de » bierre 33″ a peine dissimulée en bas du comptoir …La transition croissant/bourek se faisait naturellement,le plan étant a la base celui de frotter deux mondes l’un a l’autre et non de les de les confondre.
Une drôle d’enfance qu’était la notre passée a flairer la mousse délicate de l’étendu bleu entre la leçon de calcul et cette autre d’éducation religieuse .
Latifa est mon prénom ,wahiba,Saida,Narimane,Houda,Hassina,Samira étaient ceux de mes copines .
Mes héroïnes ,elles, s’appelaient Martine ou Alice et L’espace graphique se prêtait a toutes les confusions.
J’avais 10 ans et j’étais une Algérienne de l’après 62.
To be continued.

 PS:
Mon adresse a Alger est la rue d’Isly et c’est a ce moment precis que commence l’histoire

 
2 Commentaires

Publié par le 11 mai 2014 dans A pile et face

 

2 réponses à “Encombrer les chapitres…

  1. sabrina

    24 juillet 2016 at 17:12

    on a les mêmes souvenirs on a fréquenté la même école et on a acheté le même pain chez le même boulanger le fameux BOULAHROUF Juste vous avez oublier 3ami tayeb celui qui faisait les casse-croûtes pourris que tout le monde aimait

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    • Jasmins de nuit

      24 juillet 2016 at 22:50

      Lol, please non, non pas 3ami Tayeb et l’odeur immonde de son magasin. J’évitais d’aller chez lui et le plus possible. Merci pour votre sympathique message.Etes vous toujours dans la meme houma?.

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