RSS

Archives du 19 mai 2014

L’élégance des émotions…

Il y a de ces empreintes lumineuses qui vous marquent a vie … la littérature ,sous ses meilleurs jours ,est une fine dentelle de visages fragiles , 
des portraits tendrement écrits sur les bords de nos enfances lointaines.
Il m’arrive souvent, aux premières lueurs du jour ,a l’heure ou a tâtons ,je bloque la sonnerie du réveil matinal, de penser a ma grand-mère, celle qui portait le nom de tous les parfums réunis…Qu’est-ce que je dis , elle était le parfum de toute une vie.
Durant ces étés méditerranéens, mon papa avait coutume,vers les coups de 8h du matin,de pousser la lourde porte en bois de la maison,les bras chargés de « baghrir « une sorte de beignet saupoudré de sucre ainsi que des figues a la couleur violine mielleuses,parfumées et fraiches a souhait.
Il posait son offrande aux pieds de ma grand-mère assise sur son tapis de soie bleue ,au milieu du patio… Au croisement des émotions éphémères arrivait, alors, ma maman avec un plateau, de l’eau glacée et des assiettes…Elle m’expliquait à voix basse que ma mémé était Kabyle d’où son amour pour les figues et le baghrir.
« Lekbayel ihabbou el baghrir wel karmouss « .
J’habitais a l’époque, Annaba, une ville bleue ,de l’extrême est du pays, une ville a majorité écrasante d’arabophones.
Et depuis, j’ai gardé de la Kabylie ,le gout sucré des beignets tout chauds conjugués au sourire doré et reconnaissant de ma grand-mère assise a l’ombre de la vigne dans ce patio de toutes les palpitations.

 
2 Commentaires

Publié par le 19 mai 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , ,

Les superpositions…

                                   DZ 3 DZ1 Dz 8 Dz7w1

« Beaucoup de gens disent : je suis homo aussi, mais je n’ai pas besoin de barbe et de robe pour l’exprimer. Je peux simplement dire à ceux qui ne se rendent pas encore compte s’ils sont homos ou pas que je ne veux pas les effrayer »

Conchita Wurst ex Thomas « Tom » Neuwirth tente de calmer le jeu en ces termes après le concert de contestations qu’elle a suscité avec son look quelque peu original,on va dire,lors de l’eurovision 2014,une sorte de niveau maximum d’inadéquation entre le visuel et le concept.
Au delà de sa performance musicale consacré(e),Conchita/Tom recrée un « gender » nouveau: « une femme/homme » féminisée,masculanisé et tellement érotisé.
Une esthétique sans précédent qui retouche en profondeur et remodèle la légende de « la belle et la bête ».
Conchita gratte a la pelle de fer les fondements d’une société très normée en usant et abusant d’un mélange de peur ,de fascination et de cran.
Elle ne lâche rien,pas l’once d’une concession et récupère l’espace visuel de la citée ,celui la même qui se rétrécie chaque jour un peu plus devant « l’heterosexuellement correct ».
Conchita se revendique des deux genres et jette avec cruauté le trouble sur nos frontières physiques .
Nos cases sociales se surchargent et nous sommes désormais devant un avant et un après Conchita .

 
Poster un commentaire

Publié par le 19 mai 2014 dans musiques et videos

 

Étiquettes : , ,

Chanel fait son souk…



Chanel fait son marché dans nos souks et nous renvoie la marchandise via la rue Combon.
Sarouel Algerois,robe palestinienne,keffieh,shmegh Khalidji et la célébrissime babouche d’Ali Baba ,toutes les textures etaient labelisée made in « Bariz »et revendues aux Sheikhettes de Dubai…
J’entends deja les « PR « dire que le « lâcher prise design » etait vital afin de mieux répondre aux notes orientales et aux voix multiples de la femmes Chanel ,croisiere 2014. .
PS:
J’adore ce qu’ils ont fait du keffieh-kouffia- Palestinienne.la version transparante est Waouw!, 

 
 

Étiquettes : , , ,

Née d’un jour limpide…

Et si le bavardage n’etait qu’une forme d’élégance de la vie…Ne pas se tenir en reste des respirations de la citée mais chahuter volontairement le silence public, tenter d’habiter la parole de l’autre en feuilletant différents niveaux de langues… 
la littérature,la peinture,la musique,n’en seraient alors que des respirations permettant de merveilleux sauts sur les trampolines de nos vies. 
10:35 aux Etats unis,18:35 a Abu Dhabi et 16:36 a Alger, tant d’aiguillages pour une seule voie qui laisserait place aux voix ,celles -la mêmes louchants sur les placards des autres…Je vous parle d’une sorte de « story board » foisonnant sur les sensations d’un rythme,sur le comment produire du renouveau, sur le comment apprivoiser l’inédit. 
Pour cela ,laissons venir les récits intérieurs sur nous mêmes, sur notre terre …Rendons visibles nos femmes et nos hommes anonymes …Melons nos sangs et nos sons et prenons nos enfants par la main comme pour rentrer dans une prière.
Ce soir ,je suis une Algerienne du monde,née d’un jour limpide.

Photo de Lydia Chebbine.

Photo de Lydia Chebbine.

 

 
2 Commentaires

Publié par le 19 mai 2014 dans A pile et face