Prologue,
Elle arpentait la rue comme on remontait le temps. la fine silhouette tentait de caler avec entêtement le bruit de ses talons sur la brumaille qui lui remontait du fond de l’estomac.
Coucher sa douleur sur l’asphalte c’était clairement faire sans les mains fugitives habituées a glisser l’une dans l’autre comme dans un jeu de maille ininterrompu jusqu’à, hier.
Bruit,
Froissement de feuillets et chute étudiée des boules de papier dans la corbeille mais avant, il y’a eu la sonnerie stridente du téléphone, le boucan des pas dévalant les escaliers en bois et le gargouillis du robinet de la cuisine.
le chroniqueur des dimanches matin croyait pourtant tenir la trame d’une solide fiction avec le nécessaire de fragilité, d’ombre et de bosses mais c’était sans compter sur la panne d’idée qu’il tentait de dissimuler sous le chahut impromptu.
Une âme automnale inaugurant les lumières fragiles d’un mois d’octobre hésiterait immanquablement entre deux passages, entre deux rues dans l’immensité d’une toile aux couleurs lavées.
Si elle s’interdisait pour l’instant de penser aux eaux de l’hiver, l’aquarelliste, lui, s’appliquait a aiguillonner les glissades saisonnales.
Il empruntait ainsi au mistral les tressaillements qui la saisissaient a chaque fois qu’elle entendait prononcer son nom.
Lui confectionnait des rayons de lune afin de raccorder des concerts a quatre violents .
Et recomposait du soleil mais en morceaux délicats pour ensuite convoquer des plages entière de fous rires .
Quant a l’ombre qui lui restait sur les mains, elle lui servirait a épaissir, donner du relief et reconduire les allégories au delà des arrêts crépusculaires .
– Vous palissez, madame.
– Vous finirez bien par le trouver ce ton/crève- cœur, rassurez-moi?.
– Plagiat pour plagiat, je préférerai relancer votre sourire.
De ces deux la, le chroniqueur gardera l’image d’une femme a demi emmitouflée dans une étole en pashmina traversant d’un pas serré la ville aux couleurs patiemment frottées. Épilogue,
je suis venue, j’ai vu, j’ai choisi tes terres pour ultime refuge.
Illustration et tableaux de l’Artiste peintre Nasreddine Abbassi.
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Anonyme
10 octobre 2016 at 01:35
Quelques choses de moi habite ici.Le monde vacille « aphrodisiaquement ».tt va doucement comme un désir.Tu apprivoises les mots d’une telle simplicité et magie…Une âme automnale inaugurant les lumières fragiles d’un mois d’octobre..
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Jasmins de nuit
10 octobre 2016 at 09:01
Les tableaux de l’Artiste Abbassi sont d’une telle intensité que meme les anonymes s’y arrêtent ,s’y abreuvent et sortent de leur neutralité. Merci de votre passage et de votre amabilite . Cheers.
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