Ils étaient nombreux a faire la moue, a ne pas applaudir et a s’emmurer dans une rebuffade des plus ridicule.
Les plus têtus,eux, se sont tortillés plusieurs fois avant de donner libre cours a leur imagination douteuse accusant tour a tour la mondialisation, le capitalisme sauvage et enfin la frivolité impardonnable dont a fait preuve l’académie Suédoise.
Un troubadour en Nobel ou un Nobel clochardisé qu’importe la pertinence de la métaphore puisque selon eux, c’est l’immuable littéraire que l’on exécute, que l’on troque contre le vide sidéral.
Bob Dylan ce faiseur du contemporain, juste poète et libre diseur est doublement incriminé pour son Américanitée caricaturale surement mais surtout d’avoir osé chanter puissamment l’Art majeur dans la rue pour les sans dents. Never complain, never explain
Je me vois encore, il y’a de cela un peu moins de 40 ans, avancer a pas de loup jusqu’a la chambre de mon grand frère. Je faisais glisser d’un geste long l’enregistrement audio dans le lecteur cassette, une voix nasillarde, un point poivrée, chaleureuse me parvenait alors de la lointaine Amérique jusqu’a Annaba, ville de l’est Algerien.
Je fermais bien souvent les yeux bercée par le rythme babillard, rond, captivant et tentais la gageure de rattraper le refrain.
Man gave names to all the animals
In the beginning, in the beginning.
Man gave names to all the animals
In the beginning, long time ago..
PS:
Merci a mon frère Toufik, médecin de son état et grande gueule devant l’éternel de m’avoir initié très jeune au style Dylan. Autrement dit ne jamais s’adosser sur l’acquis. Cheers.
Karim
8 février 2018 at 11:29
J’adore cette chanson. Je perçois un rythme mêlant le blues au reggae pourtant c’est de la folk musique américaine. Pour l’interprétation du texte, voici un lien et vous pourrez comparer la votre http://songmeanings.com/songs/view/3530822107858512308/.
Quand à ma découverte de Dylan, le mérite revient à Omar Allam, mon prof d’Anglais à l’école moyenne. Je n’avais que 13 ans. Omar apportait parfois sa guitare et il m’a fait aimé Dylan et l’Anglais. Il s’est suicidé depuis. Si vous lisez ceci, ayez une petite pensée à Omar Allam. Merci.
J’aimeJ’aime
Jasmins de nuit
10 février 2018 at 19:23
Bonsoir Karim , cela a du être une dure épreuve. Vous faites revivre et avec tant de douceur votre professeur le temps de réécouter la chanson de Dylan. Votre fidélité me touche particulièrement. Que Mr Allam puisse reposer en paix. Cheers.
J’aimeJ’aime
Jasmins de nuit
1 novembre 2016 at 12:27
C’est doux de te lire ce matin comme un souvenir d’enfance. Merci pour tes mots ma Hakima. Cheers.
J’aimeJ’aime
Hakima Bédouani
1 novembre 2016 at 06:07
Merci pour ce texte, un bel hommage pour cet artiste qui nous accompagne depuis notre tendre jeunesse. Like you, j’ai été initiée par mon frangin au style Dylan, Emmylou Harris and CO. Merci l’artiste
J’aimeJ’aime