Nous sommes tous porteur du coronavirus. Nous fêtons ce jeudi, non sans un certain plaisir, la première semaine de confinement aux States. 7x24heures donc a essayer de comprendre, a tenter d’accepter afin de pouvoir s’adapter au brand new « SOCIAL DISTANCING. » A tous, on a demandé de s’entourer d’une sorte de bulle immatérielle/ translucide et de ne permettre a quiconque d’y entrer. Pas même sa propre mère ou son enfant encore moins son voisin voire les piétons nombreux sur le trottoir Bref l’humain dans sa bulle se doit de prendre abondamment ses distances . Une expérience sociétal ? Du tout puisqu’il est paradoxalement question de s’essayer au non-communautaire. Ce tout nouveau statut du non-collectif, donc, devient par un tour de passe passe la seule condition qui garantirait la pérennité du communautaire que nous avons évincé avec le social distancing du tout début . Trop confus? Qu’importe, vous aurez 14 jours pour détricoter qui de l’oeuf ou de la poule a connu le coronavirus en premier? Le premier qui trouve se verra offrir du produit détergent, des gants de chirurgie et un flacon de gel désinfectant. Force est de croire que La pandémie qui secoue le monde a le don de nous faire tourner sur nous même, confiné chez soi ou a courir tous les commerces avoisinants a chercher eau de javel, alcool a 60 degré et masques FPP2. Je resume: Des hommes dans des bulles translucides se tiennent loin les uns des autres, les bras chargés de produits désinfectants . Cette posture reposant sur de rares liens nous dépouille et nous reduit a notre nullité . Hier encore je disais que le coronavirus nous confondait dans notre réalité spacio-temporelle. Le voila dans un deuxième temps réussissant a nous sortir de la sphère du sentimental.
PS:
Les photos sont celles de la réalité marchande en ce mercredi Américain du 18 mars 2020.
Journal d’une confinée US -3-
06
Avr