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MAROC VS ALGÉRIE : LA GUERRE DES IMAGES,

06 Juil

« On ne laissera pas les spin doctors humilier notre peuple en ricanant derrière un hashtag. »

Le Maroc attise t-il les haines contre l’Algerie via les reseaux sociaux et les manifestations sportives Africaines et Mondiales?

Incontestablement oui et c’est une stratégie bien plus profonde qu’elle en a l’air. Nous ne sommes pas juste face à des « tensions sportives » ou des clashs d’influence. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est une guerre d’image, de perception et de légitimité — menée par le Maroc contre l’Algérie, mais sur des terrains détournés : réseaux sociaux, arènes sportives et événements culturels.

Objectif : isoler diplomatiquement l’Algérie et la faire passer pour “le problème régional”.

1. Sur les réseaux sociaux : la fabrique de l’ennemi,

Des armées numériques pro-régime Marocain, parfois coordonnées, parfois spontanées.

Narratif dominant : « l’Algérie est jalouse du Maroc », « elle soutient le terrorisme », « elle est arriérée, isolée, soviétique ».

Amplification de la désinformation via des influenceurs, bots ou comptes “patriotiques”.

Ce n’est pas nouveau, mais c’est monté d’un cran depuis les Accords d’Abraham (2020) et la rupture des relations diplomatiques (2021).

Les lignes de front de cette guerre de l’image:

Sujet: Version pro-marocaine

Kabylie “Peuple opprimé”, besoin d’autonomie.

Sahara occidental “Maroc unifié”

Hirak “Révolte étouffée par un régime militaire”

Presse et liberté “Censure d’État en Algérie”

2. Dans le sport : instrumentalisation des émotions

Le foot, les jeux Africains, les coupes arabes deviennent des théâtres de guerre douce :

Chants hostiles anti-algériens organisés dans les stades.

Provocations calculées, parfois soutenues par les fédérations ou les médias proches du pouvoir.

Tentatives de sabotage symbolique : refus de drapeaux, altercations ciblées.

Le sport est utilisé comme levier d’humiliation nationale. Pas comme affrontement fair-play, mais comme outil de construction d’un imaginaire ennemi.

Arret sur le “Onetoutrisme” scandés par les auto-proclamés Hirakistes en chef,

le “Onetoutrisme » donc est un mot moqueur, une construction cynique pour tourner en ridicule un cri collectif.

“ONE, TWO, THREE, VIVA L’ALGÉRIE”, ce slogan est devenu un épouvantail.

Pourquoi ? Parce qu’il est indomptable. Il appartient au peuple.

Le “onetoutrisme” n’est pas né dans les cafés Algérois.

Il vient des cabinets noirs de Paris, des cercles proches du Makhzen, de certains think-tanks cyniques.

Il sert à tuer le symbole par le sarcasme.

Son objectif ?

Faire passer tout ce qui est populaire, patriotique, algérien pour une blague.

Réduire la cause palestinienne, l’attachement au pays, l’amour du maillot, en “naïveté de stade”.

C’est une arme linguistique. Une opération de démoralisation culturelle.

On ne peut pas tuer le cœur du peuple ?

Alors on le moque.

On ne peut pas effacer l’histoire ?

Alors on décrédibilise ceux qui s’en réclament.

Le plus grave ?

C’est quand des Algériens eux-mêmes reprennent ce mot, en mode “autocritique ironique”.

Résultat : ils deviennent les instruments d’une guerre qu’ils ne voient même pas.

Ils tirent sur leur propre récit.

Le Hirak a crié “One, two, three” dans toutes les rues.

Dans toutes les marches.

Dans tous les coins d’Algérie et de la diaspora.

C’est ce cri qui fait peur. Car il unit plus qu’il ne divise.

Si “onetoutrisme” vous fait rire, posez-vous cette question :

Pourquoi personne ne parle de “Makhenisme”, “Marocolepticisme” ou “Israélo-business” ?

Réponse : parce que eux protègent leurs symboles.

3. Pourquoi maintenant ?

Parce que l’Algérie reste l’un des rares États souverains dans la région à :

-S’opposer à toute base militaire étrangère sur son sol.

-Soutenir les mouvements de libération (Palestine, Sahara occidental).

-Défendre un monde multipolaire (via la Chine, le BRICS, la Russie).

-Refuser la normalisation avec Israël.

Pour les alliés du Maroc (France, Israël), l’Algérie est un obstacle.

Et pour Rabat, l’Algérie est la seule vraie menace géopolitique structurée à sa narration hégémonique régionale.

La guerre de l’image est une guerre d’avenir,

Ce n’est plus une guerre d’armée, c’est une guerre de vidéos virales, de hashtags, de “démocratie perçue”.

Le Maroc a un avantage numérique grâce à son ouverture médiatique et ses réseaux d’influence, notamment en France.

Comment l’Algérie peut-elle défendre sa souveraineté narrative sans tomber dans la paranoïa ou la censure ?

Il faudrait probablement :

Investir dans un contre-narratif de qualité, ouvert mais ferme,

Former une génération de journalistes souverains mais crédibles,

Créer des médias panafricains ou arabes influents depuis Alger.

Concernant les reseaux sociaux et pour répondre aux Facebookeurs ou influenceurs DZ qui relaient consciemment ou non une propagande Marocaine anti-Algérie, il faut éviter deux pièges : la paranoïa et le silence.

1. Ne pas jouer leur jeu : répondre sans hystérie

Ne jamais répondre par l’insulte ou la victimisation. C’est ce qu’ils attendent pour faire passer l’Algerie pour un régime fermé, “peureux”, ou “hors d’âge”.

Répondre par la nuance, l’ironie calme, les faits sourcés.

Exemple :

“L’Algérie est finie, regardez le Maroc avec l’occident, c’est l’avenir.” « Harbou a3lina »

“Tu crois que la normalisation, c’est un projet d’avenir, ou juste une fuite en avant ? Parce que du côté de la rue Arabe c’est plutôt vu comme une trahison.”

Reposer des questions : une bonne manière de dégonfler une propagande, c’est de forcer l’autre à expliciter ses sous-entendus.

“Pourquoi une presse qui critique le Makhzen est-elle censurée au Maroc si la liberté d’expression y est si grande ?”

2. Créer du contre-narratif solide, pas juste réactif

Ne te contente pas de réagir aux fake news. Il faut installer un discours alternatif crédible et assumé.

Publie du contenu de fond, sourcé, visuel ( vidéos, threads), qui décortique :

L’ingérence médiatique marocaine dans le monde arabe. La presse Marocaine est financée par certains emirats du Golf

La situation des droits humains au Maroc (Rif, Sahara occidental, journalistes emprisonnés…)

L’hypocrisie de certains influenceurs financés par Rabat ou des lobbies externes.

Expose les incohérences :

“Ils dénoncent l’armée Algérienne, mais n’osent pas parler du rôle du roi comme ‘commandeur des croyants’ ou des prisonniers politiques marocains. Où est la cohérence ?”

cite des voix Marocaines critiques, ça renverse le narratif du “pro-Algérien contre pro-marocain”.

3. Donner de la visibilité a des “contre-influenceurs” Algériens crédibles.

Identifier les influenceurs Algériens patriotes mais lucides

Les aider à construire des contenus à forte valeur ajoutée (et pas juste du trolling)

Créer des alliances dans le monde arabe et occidental avec d’autres influenceurs critiques du Makhzen ou de l’ingérence étrangère.

Déjouer les campagnes coordonnées

Quand tu identifies une campagne coordonnée (hashtags identiques, attaques simultanées sur des pages Algériennes, etc.)

Stratégie : toujours poser des questions

Exemples,

« Si votre modèle est si fort, pourquoi attaquez-vous autant le nôtre ? »

« Critiquer l’Algérie est-il devenu un business rentable pour certains influenceurs ? »

« Et les prisonniers politiques marocains, on en parle ou c’est interdit dans vos partenariats ? »

Sur les attaques contre l’armée Algérienne et l’État

Ce qu’ils disent :

« L’Algérie est une dictature militaire, sans presse libre. »

Réponse :

Est-ce mieux d’avoir une monarchie à vie où le roi est “sacré” et inattaquable ou un État avec une armée puissante, certes, mais dont le pouvoir reste plus débattu et attaqué que celui du roi au Maroc ?

Qui peut aujourd’hui critiquer publiquement le roi Mohamed VI ou l’un des membres de la famille royal sans finir en prison ?

Recap:

Erreur à éviter:

Répondre par l’émotion

Ignorer la guerre numérique

S’enfermer dans le “nous contre eux”.

Réflexe à adopte:

Répondre par la réflexion

Analyser la guerre numerique et la retourner.

Miser sur l’intelligence collective et les faits.

Last not least:

Que ce thread circule.

« On ne laissera pas les spin doctors humilier notre peuple en ricanant derrière un hashtag. »

 
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Publié par le 6 juillet 2025 dans Politique et Société

 

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