5 juillet 2025. L’Algérie célèbre son indépendance. Feux d’artifice, chants patriotiques, drapeaux hissés sur les balcons. Mais dans les rédactions Françaises, on répète un tout autre opéra : « Boualem Sansal sera gracié. »
Une information jamais parue dans un quotidien Algérien, jamais confirmée par aucune autorité. Mais peu importe : la machine s’emballe, les tribunes s’enchaînent, les réseaux sociaux s’enflamment. Et en tête de gondole de cette mise en scène : le cri unique, simpliste, mensonger: “Boualem Sansal croupit dans les geôles Algériennes.”
La fabrique de la fake news est lancée.
FAKE NEWS
La France, qui déteste qu’on déforme ses vérités historiques, adore pourtant travestir celles des autres. L’Algérie ne fait pas exception. Dans cette mise en récit Franco-Française, Sansal devient un symbole : écrivain libre, penseur éclairé, victime d’un système obscur. C’est beau, c’est propre, c’est à pleurer. Mais c’est faux.
La vérité ? Boualem Sansal n’est pas en prison pour ses livres. Ceux-ci se vendent encore dans les librairies d’Alger, d’Oran, de Béjaïa. Aucun de ses romans n’est interdit. Ce n’est pas son imaginaire qu’on lui reproche mais une prise de position politique lourde de conséquences.
Sur « Frontières » – un média Français d’extrême droite connu pour son discours identitaire et islamophobe – Boualem Sansal a publiquement affirmé que certaines villes Algériennes étaient en réalité Marocaines. Non content d’y apparaître comme simple invité, il en est l’un des dirigeants. Il n’a donc pas commis une erreur passagère, mais une trahison idéologique assumée.
Mettre en doute l’intégrité territoriale de son pays, c’est s’attaquer à la base même de la souveraineté nationale. Dans n’importe quel État, cela constitue une infraction grave. En Algérie comme ailleurs.
Mais en France, cette réalité est trop complexe, trop Algérienne, trop politique. On préfère épurer le récit, élaguer le contexte, blanchir les zones d’ombre. Et faire parler les habituels « experts » de l’Algérie postérieure : écrivains exilés, chroniqueurs recyclés, journalistes amnésiques.
Kamel Daoud, appelé à la rescousse par Léa Salamé sur France Inter, souffle sur les braises. Il parle d’un pays figé, d’écrivains pourchassés, de liberté étouffée. Il ne dit pas un mot sur les propos de Sansal. Il préfère, comme souvent, la parabole au factuel, l’allégorie au démenti. La fable est plus utile que la vérité.
Mais cette fois, le silence est complice. Car le passif de Sansal n’est pas qu’Algérien. Il est aussi Européen. C’est celui d’un homme qui fréquente les salons où l’on fantasme une Afrique du Nord décolonisée à coups de cartes redessinées.
Le 5 juillet, la presse française a donc choisi son feuilleton. Au lieu d’honorer les 63 ans d’indépendance d’un peuple, elle a préféré médiatiser une fake news à ciel ouvert, une fiction déracinée. Un récit sans sources mais pas sans intérêt politique.
Et l’Algérie, dans tout ça ? Silencieuse. Ou plutôt muselée par les narrateurs d’ailleurs. Parce qu’en 2025 encore, le monde n’a pas confiance dans un pays qui parle en son propre nom.
Il est des livres qui, par leur silence, font plus de bruit que mille cris. Il est des mots, cousus à la main, qui trahissent des corps bien réels. Et il est des écrivains, enfin, qui se prennent pour Dieu, en croyant pouvoir tout inventer, même la douleur des autres. Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, est de ceux-là.
I. Un roman né sous de mauvais astres
Juin 2024. Pendant que les bombes réduisent Gaza en poussière et que le monde, figé, redessine ses lignes de fracture, Houris atterrit chez Gallimard. Un roman « troublé dans un monde trouble », vendra-t-on. Et dans le tumulte, un récit : celui d’une femme égorgée par les islamistes, qui survit et renaît mère.
En guise de préface, une phrase piégée : « Ce livre est susceptible d’enfreindre l’article 46 de l’ordonnance 06-01 de 2006 relative à la réconciliation nationale »(1). Autrement dit : ce livre serait illégal en Algérie. Un avertissement lourd, qui confère à l’auteur une aura de dissidence.
Sauf que cet article de loi n’a jamais été appliqué. Ni à Daoud, ni à d’autres écrivains Algériens. Et surtout, il fut promulgué dans un contexte très précis : le post-terrorisme, la paix fragile, les plaies encore béantes. Gallimard le sait. L’auteur aussi. Alors pourquoi l’imprimer en préface ? Pourquoi dégainer une loi caduque, sinon pour dramatiser, enjoliver, victimiser l’écrivain… tout en effaçant les véritables victimes ?
II. Aube n’est pas un mirage. Elle s’appelle Saâda.
Aube, personnage central de Houris, n’est pas le fruit d’une imagination littéraire. Elle est vivante. Elle a un nom : Saâda Arbane. Oranaise. Égorgée dans son enfance. Vivante malgré tout. Elle parle avec une canule. Elle se reconstruit, sans messianisme. Et surtout, elle n’a jamais donné son accord pour figurer dans un roman.
La confidence a été livrée à sa psychiatre. Cette même psychiatre partage la vie de Kamel Daoud. Le fil est ténu. Mais impossible à rompre. Houris n’est pas une fiction. C’est une effraction.
III. « Ce n’est pas elle, ce sont toutes »
Face aux accusations, Daoud nie. Il généralise, noie le poisson. Il parle d’une soixantaine de femmes. Égorgées. Canulées. Archivées. Il affirme avoir enquêté, en juin 2024, pendant un court séjour en Algérie. Un mois où, comme par magie, les chiffres lui auraient sauté au visage.
Mais sur le terrain, rien ne confirme ses propos. Le docteur Aggoune, spécialiste de la décennie noire, est formel : aucune patiente vivante avec une canule. Aucun recensement. Aucune trace d’une autre Aube. Et surtout, aucun précédent dans la littérature algérienne à ce sujet. Daoud est seul avec ses chiffres. Il les invente peut-être. Ou il les maquille.
IV. L’ombre d’un autre plagiat
Le pillage ne s’arrête pas à la vie de Saâda. Il touche aussi la mémoire collective. Nazim Mekbel, fondateur du site Ajouad Algérie Mémoires, affirme que plusieurs passages de Houris sont repris de son site sans autorisation, sans citation, sans la moindre reconnaissance.
Ironie noire : Ajouad est une initiative des enfants des victimes du terrorisme islamiste. Ces enfants, Daoud les fait parler à sa place. Il les dépossède de leurs récits. Puis les dissout dans sa fiction. Même mécanique, même violence que celle infligée à Saâda.
V. Une fiction en contradiction avec elle-même
Houris joue sur une symbolique forte : celle de la rédemption par la maternité. Aube survit. Elle enfante. L’Algérie renaît. Sauf que dans la réalité, Saâda ne porte pas le voile. Elle est citadine. Moderne. Et sa mère adoptive est une ancienne ministre.
Ce détail bouscule tout. Il inverse les rôles. En Algérie, l’État ne massacrait pas. Il fut lui-même victime. Les islamistes, eux, n’ont pas épargné les gouvernants. Le roman de Daoud brouille ces repères. Il recompose l’histoire selon un prisme flou, émotionnel, instable.
Et ce n’est pas nouveau. Dans son roman ÔPharaon, publié avant Houris, Daoud décrivait la décennie noire à travers une toute autre grille de lecture. Il se montrait plus ambigu, flirtait avec une forme d’empathie pour les islamistes, dénonçant un pouvoir corrompu et assassin. Gallimard n’en dit mot. Mieux : l’éditeur a effacé ce livre de la biographie officielle de l’auteur.
Faut-il comprendre que Daoud change de thèse selon les époques ? Ou selon les publics ? Et Gallimard, pourquoi entériner ce grand écart idéologique sans sourciller ?
VI. Gallimard : l’éthique en solde
Qu’une maison comme Gallimard ose publier Houris avec un tel flou sur ses sources, son éthique et sa logique éditoriale interroge. La préface qui brandit une loi algérienne tombée en désuétude. L’occultation de ÔPharaon. Le silence autour du plagiat. Tout cela compose un tableau inquiétant.
La maison Gallimard agit-elle comme un organe de validation coloniale, où la souffrance des autres devient un argument de vente ? Où l’exotisme remplace la rigueur ? Où le fantasme d’une Algérie islamisée en 2024 est plus vendeur qu’un portrait nuancé, donc moins sensationnel ?
VII. Un poison pour la littérature francophone ?
Le scandale dépasse Daoud. Il menace une génération entière d’écrivains francophones. Car en récompensant un roman bancal, bâti sur des témoignages volés, le Goncourt 2024 envoie un message toxique : ce n’est pas la vérité qui compte, mais l’effet de style.
Ce roman, qui se voulait cri de mémoire, est devenu un leurre. Et l’on pourrait bien s’en souvenir comme du jour où la fiction a trahi l’Histoire, où le roman a trahi le réel, où l’écrivain a trahi les vivants.
Last not least
À qui appartient une histoire ? Et à quel moment devient-elle un vol ?
Et si l’avenir de la littérature francophone se jouait dans cette réponse ?
NDLR: (1) L’article 46 de l’ordonnance n° 06-01 du 27 février 2006 portant mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale prévoit une peine d’emprisonnement de 3 à 5 ans et une amende à l’encontre de quiconque, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne démocratique et populaire, fragiliser l’État, nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servi, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international.
On dit souvent que les USA foutent le bordel au Moyen-Orient.
Mais la France ? Elle est le cerveau discret de nombreux désastres.
Voici comment Paris a semé le chaos… au nom de la paix.
1. 1979 : la révolution iranienne se prépare à… Paris.
Khomeini est accueilli à Neauphle-le-Château.
Il y planifie la chute du Chah.
Pourquoi la France l’aide ? Parce que le Chah devenait trop souverain, trop nucléaire, trop indépendant.
Résultat : l’Iran devient l’ennemi officiel pour 40 ans.
2. Israël possède la bombe nucléaire… grâce à la France.
Dans les années 1950-60, les ingénieurs français construisent le réacteur de Dimona.
Accords secrets, technologie transférée, aide logistique.
Résultat : déséquilibre régional nucléaire pour l’éternité.
Aujourd’hui, la France appelle à la paix.
Mais en coulisses :
Elle vend des Rafale aux Émirats et au Maroc
Elle entretient des bases militaires aux EAU et en Jordanie
Elle soutient diplomatiquement Israël tout en “reconnaissant” la Palestine
Double discours. Contradiction permanente.
4. Pourquoi ce double jeu ?
Parce que la France vend :
Des armes
Du renseignement
Du soft power
…à TOUS les camps qui lui garantissent l’accès à l’énergie, aux marchés, et au prestige.
Recap:
La France n’est pas une puissance neutre.
Elle fabrique l’instabilité qu’elle prétend réguler.
Elle a semé :
le régime iranien,
la puissance nucléaire israélienne,
et aujourd’hui l’escalade au Liban, en Syrie et dans le sahel
6. La prochaine fois que tu entends “La France appelle à la désescalade”…
Pose-toi la question :
Qui vend les armes ?
Qui normalise les guerres ?
Qui garde les bases ? Photo1: L’Ayatollah Khomeyini entouré de ses fidèles prie dans sa résidence de Neauphle-le-Château le 20 novembre 1978, France. Credit Getty Images Photo2: 21/01/1979-Neauphle le Château, France- De nombreux fidèles entourent l’ayatollah Khomeini après que le chef religieux a appelé tous les Iraniens à reconstruire le pays dans lequel il prévoit de retourner le 26 janvier. Credit Getty Images. Photo3: Emanuel Macron, le president Français . Photo4:Fin septembre 1957, le Commissariat à l’Energie atomique français (CEA), après quatre ans de négociation, avait accepté de fournir à Israël un réacteur à plutonium- la dissuasion nucléaire-. Crédit : archives du ministère de la Défense.
« On ne laissera pas les spin doctors humilier notre peuple en ricanant derrière un hashtag. »
Le Maroc attise t-il les haines contre l’Algerie via les reseaux sociaux et les manifestations sportives Africaines et Mondiales?
Incontestablement oui et c’est une stratégie bien plus profonde qu’elle en a l’air. Nous ne sommes pas juste face à des « tensions sportives » ou des clashs d’influence. Ce que nous voyons aujourd’hui, c’est une guerre d’image, de perception et de légitimité — menée par le Maroc contre l’Algérie, mais sur des terrains détournés : réseaux sociaux, arènes sportives et événements culturels.
Objectif : isoler diplomatiquement l’Algérie et la faire passer pour “le problème régional”.
1. Sur les réseaux sociaux : la fabrique de l’ennemi,
Des armées numériques pro-régime Marocain, parfois coordonnées, parfois spontanées.
Narratif dominant : « l’Algérie est jalouse du Maroc », « elle soutient le terrorisme », « elle est arriérée, isolée, soviétique ».
Amplification de la désinformation via des influenceurs, bots ou comptes “patriotiques”.
Ce n’est pas nouveau, mais c’est monté d’un cran depuis les Accords d’Abraham (2020) et la rupture des relations diplomatiques (2021).
Les lignes de front de cette guerre de l’image:
Sujet: Version pro-marocaine
Kabylie “Peuple opprimé”, besoin d’autonomie.
Sahara occidental “Maroc unifié”
Hirak “Révolte étouffée par un régime militaire”
Presse et liberté “Censure d’État en Algérie”
2. Dans le sport : instrumentalisation des émotions
Le foot, les jeux Africains, les coupes arabes deviennent des théâtres de guerre douce :
Chants hostiles anti-algériens organisés dans les stades.
Provocations calculées, parfois soutenues par les fédérations ou les médias proches du pouvoir.
Tentatives de sabotage symbolique : refus de drapeaux, altercations ciblées.
Le sport est utilisé comme levier d’humiliation nationale. Pas comme affrontement fair-play, mais comme outil de construction d’un imaginaire ennemi.
Arret sur le “Onetoutrisme” scandés par les auto-proclamés Hirakistes en chef,
le “Onetoutrisme » donc est un mot moqueur, une construction cynique pour tourner en ridicule un cri collectif.
“ONE, TWO, THREE, VIVA L’ALGÉRIE”, ce slogan est devenu un épouvantail.
Pourquoi ? Parce qu’il est indomptable. Il appartient au peuple.
Le “onetoutrisme” n’est pas né dans les cafés Algérois.
Il vient des cabinets noirs de Paris, des cercles proches du Makhzen, de certains think-tanks cyniques.
Il sert à tuer le symbole par le sarcasme.
Son objectif ?
Faire passer tout ce qui est populaire, patriotique, algérien pour une blague.
Réduire la cause palestinienne, l’attachement au pays, l’amour du maillot, en “naïveté de stade”.
C’est une arme linguistique. Une opération de démoralisation culturelle.
On ne peut pas tuer le cœur du peuple ?
Alors on le moque.
On ne peut pas effacer l’histoire ?
Alors on décrédibilise ceux qui s’en réclament.
Le plus grave ?
C’est quand des Algériens eux-mêmes reprennent ce mot, en mode “autocritique ironique”.
Résultat : ils deviennent les instruments d’une guerre qu’ils ne voient même pas.
Ils tirent sur leur propre récit.
Le Hirak a crié “One, two, three” dans toutes les rues.
Dans toutes les marches.
Dans tous les coins d’Algérie et de la diaspora.
C’est ce cri qui fait peur. Car il unit plus qu’il ne divise.
Si “onetoutrisme” vous fait rire, posez-vous cette question :
Pourquoi personne ne parle de “Makhenisme”, “Marocolepticisme” ou “Israélo-business” ?
Réponse : parce que eux protègent leurs symboles.
3. Pourquoi maintenant ?
Parce que l’Algérie reste l’un des rares États souverains dans la région à :
-S’opposer à toute base militaire étrangère sur son sol.
-Soutenir les mouvements de libération (Palestine, Sahara occidental).
-Défendre un monde multipolaire (via la Chine, le BRICS, la Russie).
-Refuser la normalisation avec Israël.
Pour les alliés du Maroc (France, Israël), l’Algérie est un obstacle.
Et pour Rabat, l’Algérie est la seule vraie menace géopolitique structurée à sa narration hégémonique régionale.
La guerre de l’image est une guerre d’avenir,
Ce n’est plus une guerre d’armée, c’est une guerre de vidéos virales, de hashtags, de “démocratie perçue”.
Le Maroc a un avantage numérique grâce à son ouverture médiatique et ses réseaux d’influence, notamment en France.
Comment l’Algérie peut-elle défendre sa souveraineté narrative sans tomber dans la paranoïa ou la censure ?
Il faudrait probablement :
Investir dans un contre-narratif de qualité, ouvert mais ferme,
Former une génération de journalistes souverains mais crédibles,
Créer des médias panafricains ou arabes influents depuis Alger.
Concernant les reseaux sociaux et pour répondre aux Facebookeurs ou influenceurs DZ qui relaient consciemment ou non une propagande Marocaine anti-Algérie, il faut éviter deux pièges : la paranoïa et le silence.
1. Ne pas jouer leur jeu : répondre sans hystérie
Ne jamais répondre par l’insulte ou la victimisation. C’est ce qu’ils attendent pour faire passer l’Algerie pour un régime fermé, “peureux”, ou “hors d’âge”.
Répondre par la nuance, l’ironie calme, les faits sourcés.
Exemple :
“L’Algérie est finie, regardez le Maroc avec l’occident, c’est l’avenir.” « Harbou a3lina »
“Tu crois que la normalisation, c’est un projet d’avenir, ou juste une fuite en avant ? Parce que du côté de la rue Arabe c’est plutôt vu comme une trahison.”
Reposer des questions : une bonne manière de dégonfler une propagande, c’est de forcer l’autre à expliciter ses sous-entendus.
“Pourquoi une presse qui critique le Makhzen est-elle censurée au Maroc si la liberté d’expression y est si grande ?”
2. Créer du contre-narratif solide, pas juste réactif
Ne te contente pas de réagir aux fake news. Il faut installer un discours alternatif crédible et assumé.
Publie du contenu de fond, sourcé, visuel ( vidéos, threads), qui décortique :
L’ingérence médiatique marocaine dans le monde arabe. La presse Marocaine est financée par certains emirats du Golf
La situation des droits humains au Maroc (Rif, Sahara occidental, journalistes emprisonnés…)
L’hypocrisie de certains influenceurs financés par Rabat ou des lobbies externes.
Expose les incohérences :
“Ils dénoncent l’armée Algérienne, mais n’osent pas parler du rôle du roi comme ‘commandeur des croyants’ ou des prisonniers politiques marocains. Où est la cohérence ?”
cite des voix Marocaines critiques, ça renverse le narratif du “pro-Algérien contre pro-marocain”.
3. Donner de la visibilité a des “contre-influenceurs” Algériens crédibles.
Identifier les influenceurs Algériens patriotes mais lucides
Les aider à construire des contenus à forte valeur ajoutée (et pas juste du trolling)
Créer des alliances dans le monde arabe et occidental avec d’autres influenceurs critiques du Makhzen ou de l’ingérence étrangère.
Déjouer les campagnes coordonnées
Quand tu identifies une campagne coordonnée (hashtags identiques, attaques simultanées sur des pages Algériennes, etc.)
Stratégie : toujours poser des questions
Exemples,
« Si votre modèle est si fort, pourquoi attaquez-vous autant le nôtre ? »
« Critiquer l’Algérie est-il devenu un business rentable pour certains influenceurs ? »
« Et les prisonniers politiques marocains, on en parle ou c’est interdit dans vos partenariats ? »
Sur les attaques contre l’armée Algérienne et l’État
Ce qu’ils disent :
« L’Algérie est une dictature militaire, sans presse libre. »
Réponse :
Est-ce mieux d’avoir une monarchie à vie où le roi est “sacré” et inattaquable ou un État avec une armée puissante, certes, mais dont le pouvoir reste plus débattu et attaqué que celui du roi au Maroc ?
Qui peut aujourd’hui critiquer publiquement le roi Mohamed VI ou l’un des membres de la famille royal sans finir en prison ?
Recap:
Erreur à éviter:
Répondre par l’émotion
Ignorer la guerre numérique
S’enfermer dans le “nous contre eux”.
Réflexe à adopte:
Répondre par la réflexion
Analyser la guerre numerique et la retourner.
Miser sur l’intelligence collective et les faits.
Last not least:
Que ce thread circule.
« On ne laissera pas les spin doctors humilier notre peuple en ricanant derrière un hashtag. »
Il est à la mode de jouer au dissident dans les colonnes bien chauffées des hebdomadaires français. C’est devenu une métaphore lucrative : on crache sur sa terre natale pour mériter le brevet de lucidité à Paris. On prétend résister au fanatisme en se mettant au service de l’idéologie coloniale réactivée. Il ne s’agit plus de réflechir, mais de répéter : l’Algérie est maudite, irréconciliable avec la modernité, prisonnière de ses démons.
Kamel Daoud est devenu le griot attitré de cette litanie. Chaque semaine, il livre dans Le Point ce que l’éditeur attend : la preuve par l’écriture que l’Algérie est coupable. Coupable d’exister, d’avoir refusé la normalisation avec Tel-Aviv de Netanyahou, d’avoir décidé de soutenir les Palestiniens non pas contre les Juifs, mais contre un régime d’apartheid militaire. Mais Daoud a fait un choix : il a échangé la complexité contre l’audimat, la langue contre la répétition.
Il ose aujourd’hui se poser en défenseur de Boualem Sansal, emprisonné pour ses liens avec un réseau pro CRIF ayant appelé publiquement à remettre en cause les frontières de l’Algérie. Il évite de rappeler que Sansal était haut fonctionnaire, donc acteur du pouvoir qu’il critique. Il escamote le fait que Sansal a utilisé son statut pour entretenir des liens avec une diplomatie étrangère, dans un pays qui ne s’est pas encore prononcé sur la normalisation avec Israël. Nul n’est au-dessus des lois, combien même écrit-il moyennement.
Et que dire du silence de Daoud sur ses propres affaires ? Trois procès sont en cours pour plagiat. Son roman Goncourt 2024 est totalement inspiré du récit de Saada Arbane, survivante de la décennie noire. Hier, égorgée et laissée pour morte par les terroristes islamistes a l’age de 5 ans, aujourd’hui spoliée sans reconnaissance par le Goncourt and Co . Nulle mention de cela dans les tribunes métropolitaines. La France médiatique pardonne tout à ceux qui parlent mal de leur pays d’origine.
Dans cette guerre des mots, le Maroc joue sa partie : régime en crise, peuple rifain réprimé, journalistes en prison, roi absent et malade, mais Tel-Aviv de Netanyahou en allié fétiche. C’est un modèle que l’on veut vendre : taisez-vous, normalisez, pactisez. Daoud ne critique jamais cela. Parce que ce récit-là n’est pas rentrable.
Nous, lecteurs algériens, refusons d’être les figurants de cette littérature néocoloniale. Nous refusons que l’Algérie soit définie par des chroniqueurs devenus fournisseurs officiels de fantasmes. Nous exigeons le droit à la critique, mais aussi le droit à l’autodéfense intellectuelle.
Parce qu’à force de nous désigner comme les damnés irrécupérables, certains finiront par s’habituer à notre disparition symbolique.
(Texte retrouvé dans un carnet noir oublié à Sainte-Anne. Rumeurs d’un manuscrit en gestation.)
Lettre ouverte depuis ma cellule narrative
Par Kamel Daoud, ancien prix Goncourt, ministre déchu, chroniqueur évadé
Il paraît que j’ai perdu la raison. Il paraît que j’ai insulté Boualem. Il paraît que j’ai trahi l’Algérie, la France, Jérusalem, le CRIF, Léa Salamé et même le couscous. Il paraît que j’ai tout dit, tout nié, tout signé. Il paraît que je suis fou.
Mais vous savez ce qui est fou ? Ce n’est pas moi. C’est ce théâtre absurde où un écrivain devient ministre, puis pestiféré, puis exilé, puis demi-dieu en chute libre. C’est ce bal des masques entre Paris, Alger et Rabat, où chacun accuse l’autre d’avoir vendu son âme, alors qu’il n’en a plus depuis longtemps.
Je vais donc tout dire, ici, dans le silence moite d’une chambre blanche aux murs capitonnés.
Sansal, Jérusalem et les faux prophètes,
Boualem est parti à Jérusalem. Pas pour prier. Pas pour écouter. Mais pour exister. Il s’est affiché là-bas comme un vieux prophète en fin de tournée, clignant des yeux face aux flashs, appelant à “plus de dialogue”, comme on appelle un taxi qui ne viendra jamais.
Il a pris la pose, il a tendu la main, il a dit “je suis écrivain”. En vérité, il est devenu un kit de survie dans les dîners du CRIF, une fiole de parfum Algérien pour parfumer l’odeur du colonialisme inversé.
Je ne le juge pas. J’observe. Et j’écris. C’est encore ce que je sais faire de moins mal.
Macron, Mohammed VI et l’exil de salon
Quant à moi, j’y ai cru.
Un instant.
À la République, aux promesses, aux prix littéraires comme viatiques diplomatiques. Mais Macron n’est pas Mitterrand. Il distribue les prix comme on jette des miettes à des pigeons à la terrasse du Flore.
Alors oui, j’ai songé au Maroc. À Mohammed VI. À Casablanca comme lieu de rédemption. J’ai même dit, face caméra, que Rabat sentait moins l’hypocrisie que Saint-Germain-des-Prés. J’ai failli acheter un riad. Mais même là, je suis resté étranger.
Les binationaux, l’OAS et l’oubli,
Je suis revenu à Paris. J’ai dit ce que je pensais. Des binationaux qui haïssent leur origine et la réclament dans la même phrase. Des Algériens de France transformés en totems républicains, puis en déchets quand vient le moment de voter. J’ai insulté les fantômes de l’OAS. J’ai insulté l’oubli.
Et Léa ne m’a même pas répondu.
Dernière confession depuis le bord
L’Algérie a gagné la guerre du récit. Elle l’a gagné parce qu’elle a arrêté de parler.
Il y a des mots qui ne veulent plus rien dire mais qu’on continue de répéter, comme on fredonne une chanson dans un cimetière. Liberté. Vérité. Témoin. Parole.
Beaucoup ont vu ces images, captées en février dernier mais pensées depuis longtemps. Une mise en scène ? Non. Une mise en cellule. Car le Comité pro-Sansal ne fait pas de littérature : il fabrique de la dramaturgie pénitentiaire. Et ce n’est pas une première. Le 16 décembre 2024, déjà, au Théâtre Libre à Paris – ironie de l’intitulé – on avait eu droit à la première représentation. Hier, c’était la deuxième. Et comme toute mauvaise pièce, elle n’a fait que rejouer la même scène, plus sombre, plus tendancieuse, plus travestie.
D’abord, le décor. Un plateau noir, sans issue. Une scène nue comme une vérité que l’on veut cadenasser. L’univers évoque moins le théâtre que le cachot : Sansal n’y est pas invité, il y est enfermé. Comme si, pour défendre sa liberté d’expression, il fallait l’enfermer dans une cellule imaginaire. Or, on le sait : Sansal passe plus de temps en soins palliatifs qu’en cellule réelle. Mais qu’importe le vrai, pourvu qu’on ait le frisson.
Ensuite, l’image. Le visage de Sansal trône. Lisse. Lustré. Retouché. En lettres capitales, grasses, imposantes comme un marteau sur la tempe. On ne lit pas son nom, on le subit. L’affiche dit : « attention, danger d’État ». Une esthétique de l’alerte, conçue pour hypnotiser. L’homme devient signal. Le romancier, urgence. L’auteur, un otage.
Puis viennent les intervenants. Et là, le casting est une confession. Kamel Daoud, convoqué comme symbole frelaté de « parole libre », tel un totem agité pour masquer l’absence de débat. Florence Aubenas, l’ex-otage d’Irak, recyclée ici pour produire de l’empathie sous vide. Roberto Saviano, qu’on projette en hologramme d’insoumission. La stratégie est claire : confondre les registres, croiser les traumatismes, universaliser le cas Sansal pour mieux exporter l’accusation. Un storytelling pavé d’intentions occidentales.
Sansal devient alors double. Sansal-Aubenas, le captif éploré d’une tyrannie sans nom. Sansal-Saviano, l’éveilleur solitaire traqué par l’obscurité algérienne. Et Daoud ? Il joue Daoud. C’est-à-dire : celui qui désinforme avec art, fabule avec méthode, et torpille l’Algérie avec des références choisies sur mesure. Le VIIIᵉ siècle, par exemple, qu’il aime convoquer pour mieux figer le pays dans un décor d’archéologie politique. Son tic préféré : comparer le régime à un parchemin moisi, comme s’il ne savait plus penser autrement qu’en dialecte dénigrant.
Mais le vrai crime n’est pas dans les mots. Il est dans le silence. Les applaudissements sont en voix off. Les commentaires en ligne ? Désactivés. L’illusion de démocratie s’arrête là où commence la peur du réel. Le spectateur n’a pas droit à sa propre pensée. Le public est là, mais invisible. Comme dans les vieilles pièces de propagande soviétique.
Et pourtant, on nous parle de liberté. Mais cette liberté-là est une franchise, un label, une arme douce à destination de ceux qui rêvent encore que le salut viendra de Paris. La vraie guerre est là : une guerre littéraire, oui, mais géopolitique surtout. Une guerre où l’Algérie n’est pas accusée, elle est requalifiée : non plus État, mais fiction. Non plus Nation, mais névrose.
Il est temps de le dire : Quand un écrivain devient un drapeau, il cesse d’être un écrivain. Quand un débat se joue sans contradicteur, il devient litanie. Quand la littérature devient une arme pour légitimer les vieilles rancunes coloniales, alors le silence devient un devoir de résistance.
Édito – Le festin du ressentiment : quand la littérature devient armée de reconquête
Le Français est un butin de guerre, disait Kateb. Mais voilà que certains veulent récupérer le butin… avec les excuses en moins et l’arrogance en prime.
Un groupuscule d’écrivains français – plume levée, regard bas – appelle aujourd’hui au boycott de l’Algérie. Oui, ce même pays qui leur sert de matériau littéraire, de punching-ball idéologique, d’alibi politique. Un pays qu’ils aiment surtout pour pouvoir le haïr à haute voix, en rond de salon et à coups de cocktails éditoriaux.
Les voilà, ces nouveaux croisés du verbe, réunis dans des salons dorés aux lustres poussiéreux, signant des tribunes comme on signe des fatwas républicaines. Leur cible ? L’Algérie. Leur motif ? Avoir osé ne pas plaire, ne pas courber l’échine, ne pas s’excuser d’exister. Et surtout : ne pas sanctifier Sansal, leur nouveau martyr d’opérette.
Ils appellent ça la littérature, nous appelons ça le retour du sabre enrobé de soie.
Il faut les lire pour le croire : des écrivains en croisade, des journalistes reconvertis en procureurs, des éditeurs devenus missionnaires. Ils citent la liberté, mais rêvent de censure. Ils brandissent les Lumières, mais ne supportent pas qu’un pays du Sud leur tienne tête. Ils prêchent la tolérance, mais excommunient tout ce qui échappe à leur évangile.
Ce n’est plus une guerre des idées, c’est un lynchage en smoking.
Et dans ce théâtre de l’absurde, Boualem Sansal devient leur sainte relique. Peu importe ce qu’il dit, ce qu’il écrit, ce qu’il répète à longueur de colonnes : tant qu’il cogne sur son pays, il est bon à publier. C’est leur bachagha littéraire. Le parfait indigène autorisé, diplômé en autoflagellation.
Alors non. L’Algérie ne s’agenouillera pas. Elle n’achètera pas leurs livres, elle n’applaudira pas leur spectacle, elle ne jouera pas dans leur mise en scène néocoloniale.
Boycotter, ce n’est pas censurer. C’est refuser d’être le public d’une pièce écrite contre soi. C’est choisir l’absence plutôt que la complicité. C’est dire : « Vous ne parlerez pas en notre nom, et surtout pas contre nous. »
Le 5 juillet, l’Algérie célèbre son indépendance. Que cette date serve aussi à gracier les imposteurs, à clore les procès éternels qu’on nous intente à coups de papier glacé et de micros tendus. À comprendre, une fois pour toutes, que certains n’aiment que les Algériens désarmés – de leur langue, de leur histoire, de leur mémoire.
Le combat continue. Non pas contre la France – mais contre ceux qui, depuis Paris ou ailleurs, rêvent encore de gérer notre présent comme ils ont géré notre passé : à coups de mensonges bien rédigés.
« La mode se démode, le style jamais. » disait la célébrissime Coco Chanel..
Un style c'est donc une respiration , un certain regard, sur la vie .
Un style c'est un savant mélange de pulsions, de poésie et de panache...
Réinventer les lieux et dérouler une sorte de mélodie sans toutefois bouder le fun et oser un chouïa d'excentricité ...