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Archives de Tag: Litterature Algerienne

Sur le bazar des représentations…

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Il la voyait s’arracher avec difficulté de ses bras … son regard encore brillant trahissait les folles expansions du désir au masculin …il se cale dans ses coussins en désordre ,place les bras derrière la tête avant de la voir disparaître dans un halo de vapeur d’eau chaude,de nuage de parfum et autres partitions féminines…
Elle se lave minutieusement ,longuement ,s’attarde sur les chemins des caresses,contourne malicieusement les bouches de volcan,ajuste la pomme de la douche et laisse couler l’eau sur sa tête pendant que ses pensées tournoyaient dans le sens contraire des aiguilles d’une montre …
Il est vrai qu’elle ne fait jamais les choses comme tout le monde.
Elle s’habille,se coiffe sans un regard pour lui ,sans un mot et s’installe devant l’ordinateur,puisqu’il y a toujours un ordinateur dans les histoires modernes…C’est toujours fascinant de voir une femme vous prendre par la main et semer ainsi des petites histoires, des saillies ,des peut être mais…
Elle travaille pendant une petite heure avant d’enfiler son manteau et mettre la clé de contact…C’est emblématique comme geste que celui de faire démarrer une voiture ,c’est de ce geste que procède l’émancipation des femmes …maîtriser la bête dirait même ma voisine sourde de 98 ans ,capable de vider méticuleusement trois bouteilles de champagne en un seul après-midi.
Laissez -moi deviner ,vous trouvez la digression maladroite , limite inutile et pourtant c’est aussi cela un récit , des surprises, des ruptures, on improvise des postures ,on invente des phares de voiture sur les boulevards ou il y régnait ,ce soir la comme un malaise a commencer par l’absence totale des quidams ,la neige sale étouffait les trottoirs et soulignait durement l’absence d’exubérance…les devantures des magasins exhibaient des mannequins a moitié nus, claquants des dents dans des short et des robes courtes avec voile transparent …Elle mit la radio,une manière de déjouer cette confusion temporelle tellement énorme ,tellement inhumaine puis fait demi tour et monte les escaliers du perrons quatre a quatre ,court vers l’ordinateur dont l’écran affichait le contact skype « absent » et un message: « A dans une poignée d’heure ma chérie ,tu me manques tellement, je t’aime.  »
Ainsi vont les histoires d’amour électroniques…
De palpitations en messages tremblants
De décalage horaire en silence angoissant.
De soupçons en fabulations.
D’incompréhensions en désespoir.
De peur en terreur de voir tout disparaître …
Son regard se pose lourdement sur la poignée de la porte ,l’oreille se tend …la suite ne vient pas.
Un champs de mine s’ouvre ,on inaugure les ravages …il faudra pourtant tenir la rampe au moins jusqu’à la poignée d’heures a venir.

 
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Publié par le 22 janvier 2014 dans A pile et face

 

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100% Raw…

100% Raw...

Elle n’aime pas l’hiver.
Voila c’est dit a 23:11mn.
Oui mais maintenant que c’est dit que peut- on rajouter de plus?

Les portes closes,le thermostat qui s’affole ,la tasse de thé qui déborde,le pyjamas plutôt chic, le hit du mois qui tourne en boucle ,qui tourne en rond,la robe de chambre en boule sur le sofa…C’est vrai que c’est important un sofa dans une pièce puisqu’il peut servir de point d’encrage:
Sofa/point d’encrage=l’évidence.
Veillée de weekend donc et elle s’installe devant l’écran lumineux ,une sorte de parodie boiteuse du très sérieux dactylographe :
Parodie/sérieux=oxymore.
Elle se lève au bout de 5mn,se prépare un toast,s’attarde sur l’étiquette du pot de miel :
100% Raw- Active 12+ =Argument marchand.
Le tel sonne.
le tel sonne toujours dans ces cas la…Soho chancelle sous les airs jazzy et l’image qui lui parvient via « facetime » raconte la littérature qui fête ses 20 ans,un soir d’hiver en Amérique:
Littérature/20 ans=Ego excessif d’un pseudo écrivaillon.
On oublie les tweets, la page Fb, les mails et tout le bla,bla,bla …
Elle se remet a l’endroit.
Ce soir elle racontera le non dit,les voix off,les hors champs ,les dépressions cardiaques mais pas que…
Bref, elle racontera des choses entre deux lignes ,elle déroulera l’invisible dans une tentative de cerner le visible:
Assez trivial comme démarche mais quelque peu tordue= jeux d’ellipse.
Il y a du vécu,une construction dans l’historique,de la rigueur ,des champs visuels qui se déclinent en larges panneaux ,du grattage,du frottage,du collage ,les couleurs ne viennent qu’en 2e temps et on décape les légendes.
On cueille les secondes,on charge les minutes…une proposition de façon d’être prend forme et cela donne des récits de vie que l’on accroche a un cintre.
Qui a dit que l’imaginaire est un voyage dans les profondeurs…

 
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Publié par le 19 décembre 2013 dans A pile et face

 

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