Toute la splendeur des saisons douces semble s’être réfugiée dans ce coin du monde.
Mais avant cela , il y a eu le ciel gris, l’air pliant péniblement sous la masse des goutelettes glacées et des hommes, beaucoup d’hommes, se livrant yeux clos dans des aéroports noirs et blancs.
Encore un peu plus avant cela , il y’a eu des calendriers que l’on a inversé par un matin d’hiver. Faudrait peut etre expliquer qu’il se passe toujours un temps avant de penser a sauter les saisons.
Les nuits Emiraties c’est parfois des mains qui se cherchent furtivement dans l’obscurité d’une salle de concert, une princesse Géorgienne promenant ses six annees sur les notes de Beethoven ou alors un piano concerto N,4 in G major… A quelques encablures de la,le monde se la jouait en minor.
08:30 du matin, la glissante file devant les bus a destination de New York gardait encore du sommeil, plein les fonds de poche. Un pied sur le trottoir, l’autre encore dans la voiture, ma fille me faisait promettre de ne pas m’ennuyer durant le réveillon de la Saint-Sylvestre. Je ne m’attarde pas plus que cela sur la fraîcheur des visages des voyageurs qui accentuait singulièrement les plusieurs fois 365 jours que je cumulais. Un premier feu rouge puis un deuxième et me voila déjà en retard pour mon dernier rendez-vous de l’annee.
Salamalecs, sourires complices et de l’émotion, bien réelle devant l’étalage de viennoiseries, Il y a de ces plaisirs que l’on n’explique pas. Le café avec les copines dans « la houma » s’avérait être une brillante idée de clôture pour la très prolixe et imprécise 2015.
S’en est suivi une très longue promenade dans la ville. La douceur inhabituelle de la meteo rallongeait les ombres sur le macadam frémissant d’impatience sous les pas des promeneurs.
Ecrire sur le dernier jour de l’annee, c’est se montrer attentive aux visages qui passent et cela n’engage que moi. Ceux des touristes, les visages de devant la maison blanche, racontaient la nonchalance avec tellement de légèreté.
14:00 heures , je fais mes courses…la cohue absolument colorée anticipait sur des festivités sonores a en juger les cadis bien garnis et les les bulles en perspective. De l’autre coté, Dubai annonçait deja l’annee 2016. Je ne dirai jamais assez sur la magie de l’ecrit particulierement quand il rend magistralement aisé le voyage dans le temps.
17:00 heures, repas sur le pouce, faut bien perdre les tonnes de chocolats ingurgitées durant the christmas. Pas de télé, ce soir mais un fond de John Coltrane, autant parler d’une anthologie sur les » favorite things ».
20,21,22 heures… Bref, je traîne la savate afin de repousser le moment de basculer dans le tout New Year. Je soigne le finish de tout ce que je sais en attendant de decouvrir ce que je saurai.
Un reveillon bien calme au final et ça le fait et meme tres bien.
Tres belle année et des guirlandes de tendresses a tous. Cheers.
« La mode se démode, le style jamais. » disait la célébrissime Coco Chanel..
Un style c'est donc une respiration , un certain regard, sur la vie .
Un style c'est un savant mélange de pulsions, de poésie et de panache...
Réinventer les lieux et dérouler une sorte de mélodie sans toutefois bouder le fun et oser un chouïa d'excentricité ...