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Les temporalités meurtrières…

11 Oct

Ecrire dans l’anguleux , le sombre, le rugueux , n’est pas écrire.
C’est se tenir sur un pont jeté sur l’improbabilité de notre monde au milieux d’hordes humaines compactes, déformées, mutilées et cruellement tailladées jusqu’a dans la peau de la peau.
De l’extrême orient jusqu’aux rives du vieux continent la degeometrisation du temps ne se fait que par le malheur. Le triomphe est, désormais, du cote de la nature artificieuse, de l’inconsistant, du manque de perspective, du recroquevillement sur le désenchantement.
Ces croisades froides, meurtrières, déterministes, déterminantes ne cesseront de glisser dangereusement, méthodiquement , pernicieusement dans nos têtes afin de nous extirper et de manière irrémédiable du grand roman originel.
Nos malédictions dévoilent et par vague entière les nouveaux apatrides de l’imaginaire: la légèreté, le solaire, le céleste le translucides plieront et très vite sous la ténacité de l’inobservance.
Ecrire, cette forme du devenir, perd jusqu’à sa raison d’être puisque l’humain n’est plus l’humain mais juste un réfugié du tout de suite et du maintenant.
henna

 
4 Commentaires

Publié par le 11 octobre 2015 dans A pile et face

 

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4 réponses à “Les temporalités meurtrières…

  1. bizak

    12 octobre 2015 at 11:23

    Merci Latifa pour ta gentillesse; Le commentaire de ton amie est puissant et superbe. Ton texte est publié sur mon blog : http://bi-zakarium.blogspot.com

    Aimé par 1 personne

     
  2. bizak

    11 octobre 2015 at 21:44

    Comme un poème inspiré des catilinaires de Cicéron, tes mots Latifa sont fulgurants et tellement justes. Plusieurs images défilent en moi méconnaissables en ces moments troubles que nous vivons dans notre chair, dans notre âme. Comme si Panurges n’aurait nul besoin de traîner ses moutons ! Atteints de cécité, ils brûlent les étapes et vont droit au mur. On construit l’homme dénaturé comme un renouvellement d’une espèce usée. Avons-nous vécu pour tromper nos rêves ? Avons-nous vécu pour que la pensée soit mise sous le paillasson. L’homme qui a troqué l’essentiel pour l’accessoire et l’apparat n’a plus d’avenir, il est comme un ectoplasme. J’ose espérer que c’est juste un cauchemar Chère Latifa et que la vie reprendrait le dessus.
    Mes amitiés Latifa

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    • bizak

      12 octobre 2015 at 05:21

      Bonjour Latifa : Ce matin en me levant après presque la moitié de la nuit en insomnie, j’ai relu ton magnifique texte, si tragique et saisissant à la fois. J’aimerais avoir l’honneur de le partager sur mon blog. Tu as su résumer d’une manière brillante, nos maux , par tes mots subtils et profonds qui ont su montrer la déchirure de nos sociétés et l’urgence de l’éveil des esprits.
      Amitiés

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      • Jasmins de nuit

        12 octobre 2015 at 08:49

        Bonjour Bizak et merci de ta présence sur cet espace. Ces quelques lignes ne sont qu’un premier jet et gagnerait a être étayé, reajuster et fignoler. Elles ont par contre le mérite de m’avoir libérer de l’horreur visuelle ambiante qui a tout verrouillé en moi et ce durant plusieurs semaines. Une amie me disait sur un autre espace et suite a ce texte ceci:
        « Être heureux est un devoir… Et c’est un boulot à temps plein ma grande… Ceux qui détiennent le pouvoir et les armes nous veulent apeurés et déprimés… Donc sans force et sans idéaux… La vie n’est qu’une étape… Les innocents qui partent sont dans l’amour infini de Dieu…Aimons et soyons l’énergie la plus haute possible… C’est cela résister aujourd’hui. »
        ZD.

        PS:
        1- Le texte t’appartient tout autant qu’a toutes les personnes qui le liront.
        2- J’ai essayé plus d’une fois de laisser un commentaire sur ton blog mais c’est sans compter sur une anomaie d’ordre technique.
        Cheers.

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