Une performance assez rare que celle d’écrire le clos / ouvert en seulement trois tonalités savamment travaillées puis déclinées en un collier de modalités graphiques des bleu, rouge, jaune.
Le procédé visuel très sommaire en apparence déstructure en profondeur pour rendre merveilleusement lisible la fluidité, la vapeur, le ciel en les épinglant a une solide « cascade » de maisons… Sublime mouvement.
Nous sommes décidément devant le récit d’une tension sur le réel, voire une vie de frontières qui par la seule volonté de l’Artiste Peintre pourrait échapper a la solitude intérieure et offrir de nouveaux coordonnées temporelles.
Toile de l’Artiste Peintre Algerien, Chafa Ouzani.
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Les geographies friables,
le fil a tisser la lune…

Écrire?.
Oui mais pour qui?.
Avec les mots des autres cela ferait forcément des « remake ». Tricoter des postures en m’appuyant sur mes ombres aboutirait fatalement a un énième bavardage loin d’être utile, tout juste bon à flatter la communauté des voyeurs.
le doux froufrou de ses pas rassurés sur le parquet qu’il aime parfaitement ciré contrastait avec son ton saccadé, un tantinet nerveux . Elle l’entendait respirer tout près de son oreille, ne bougea pas et le laissa lire par dessus son épaule la page qu’elle venait de boucler.
Une femme, un homme, un parquet ciré couru par les derniers rayons de lumière d’une journée longue de quelques 25 ans…
Évidemment que c’est beaucoup plus facile à filmer qu’à raconter. Pour ce faire , il faudrait ce grain d’image à l’ancienne sur fond de poussière fine se profilant le long d’une vie en couloirs.
Sur le seuil de cette vie la, dans ce fouillis de pénombre et de chuchotements, se tenait un homme mordant à peine dans ses cinquante ans. Jovial sans être platement comique, assez pudique avec ce je ne sais quoi de tendre pour lui pardonner tous les mots bleus jamais prononcé. Dommage pour elle.
N’attendez pas de lui des déclarations sur fond de violon et bougies flottantes, il ne saurait y faire pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer. Il doit en souffrir, enfin pas tout le temps.
Une vie à deux est à l’image de ce texte ourlé de mot/bulle, de phrases courtes, de cafouillage limite illisible .
Non , je n’ai pas d’explication, pas plus que quiconque, sur le pourquoi du lui versus elle.
Tres belle anniversaire d’argent a nous deux, toi.
Less is more…
« labirinto » olio su tela cm.100×70 Toile de l’Artiste peintre Brahim Achir.
Il nommera sa toile le « Labirento » et cela tombe bien car j’y vois une certaine obsession de l’assemblage, une géométrie parfaitement parcellisée qui ressortirait le versatile, le multiple, le tourmenté presque animal de l’esprit.
Il laisserait croire qu’il décline le visuel/mémoriel en tiroirs a en juger le procédé pictural par couches successives de peur que l’image lui échappe, peut être.
Il s’imposera par ailleurs un véritable défi qui sera la gageure de consigner les détails. Pour ce faire il étoffera les failles en parsemant l’optique de franches taches de lumière étalées en arrière plan a la manière d’une voix off qui suggère, guide mais n’oblige en rien. Il reviendra a plusieurs reprises sur le relief et épaissira le feuilletage oculaire en fignolant l’effet
échos éraillé. En découlera de cette virtuosité esthétique de la verticalité tranchante, du rugueux par pans entiers a chahuter le regard, a insuffler de la gêne pour finir par installer franchement une extrême tension. La didactique Achir consiste donc a nous hisser vers une graphie plus apaisée, des traits nets, arrondis, au final plus humains. Avec le « Labirinto » nous sommes contre toute attente dans l’ordre de la réécriture de la plénitudes, du sensuel et le monde n’est autre qu’un pays lisse comme le sein d’une femme.
Bravo Maestro.
Un petit noir…
Sketching de l’artiste peintre Nasreddine Abbassi.
la saisonnalité est un caprice moderne puisque ni la terre ni le ciel n’ont jamais validé un quelconque mouvement régulier des vents.
Toute une vie passée a scruter la nuit n’aurait donc pas suffit a Rembrandt pour rendre intelligible l’obscurité que nous nous obstinons a domestiquer en la diluant aux premières lueurs du matin.
Un petit noir, court, serré a l’italienne pour mieux affronter les temporalités aux fronts plissés pour les uns.
Ou invariablement un dosage maîtrisé entre texture velouté et effluves volatiles, long a l’Américaine, une autre grammaire des chapitres enjoués.
Cet extrait n’est tiré d’aucun roman mais c’est la transcription d’une émotion sincère, celle de surprendre Rembrandt a 06:20mn du matin assis a ma table de cuisine.
Je prends note du cote funambulesque de l’anecdote qui peut être avec un sucre roux passerait et même probablement.
Dans l’ombre du poète…

On ne l’entends presque jamais parler de son mari et du pere de son enfant. Zoubeida Chergui ex madame Kateb Yacine, a l’image de toutes les femmes Algerienne, n’a pas droit a la parole tant les autres, tous les autres se sont accaparés illégitimement du poète et de son expression.
Sur l’éclectisme bleu,
Magnifique installation de l’intériorité doublée d’un rendu surréaliste et poétique que sont les toiles de l’artiste peintre Algerien Brahim Achir.
L’homme au pinceau azur déclinera dans ses tableaux le bleu comme sujet central en déployant un éventail de tonalités azurés qu’il brosse en profondeur et en aplat.
Il s’en dégagera de ce feuilletage éthéré une imperturbabilité inouïe, incroyable et tellement saisissante.
Vous l’aurez compris, c’est d’une quête spirituelle dont il s’agit, rendue possible par la résonance des nuances bleues entre elles. Le bleu chez Achir est une vibration favorisant l’intensité des tonalités et a y prêter une oreille attentive, nous percevrons presque des mélodies.
Achir s’attellera, tout au long de son oeuvre, a tracer les contours de ce que nous ne pouvons voir a l’œil nu. Avec ces 1,2,4,7,99 nuances de bleu, Achir nivelle dans un premier temps pour construire par la suite un regard en étage . Il serait parmi les rares artistes a avoir fait sienne cette couleur et signer par la meme sa spécificité et son coup de génie
Depuis, le bleu sortira des délimitations intellectuelles, spatiales pour s’installer dans le surdimensionné. Il serait judicieux de citer a ce propos,Klein :
« Pour moi les couleurs sont des êtres vivants, les véritables habitants l’espace, la ligne elle ne fait que le parcourir, voyager au travers, elle ne fait que passer. » .
Achir dans la lignée des crooner bleus, nous offre depuis un moment une palette immensément forte et d’une fervente luminosité.
Bravo.
Toiles de Brahim Achir.
Une nuit meilleure que mille mois…
Les petites filles aux cheveux Africains s’accrochaient désespérément a cette légende comme ultime délivrance voire la fin de leur damnation capillaire. Ainsi les boucles frisées, rêches, drues, laides et tellement haïssables pourraient disparaître a jamais par la seule grâce de la nuit du destin .
la mythologie précisait que devant un ciel d’un infini vert émeraude qui s’ouvrirait pendant la nuit du 27e jours du mois sacré, il suffirait a ces âmes inquiètes de formuler clairement leur vœux de voir transformer leur chevelure hirsute en une parure fabuleusement soyeuse tombant profondément jusque dans le bas du dos.
l’affaire pourtant simple en apparence, semblait quelque peu périlleuse. On susurrait que sur des terres lointaines une « Ousifa » – esclave noire- qui s’était prêtée au même jeu, celui de voir sa tignasse se métamorphoser en une douce toison lustrée, avait péri .
la malheureuse dans sa précipitation s’était trompée de formule et au lieu de dire:
– » Ya rabbi tratebli ch3ar rassi », O Dieu fasse que mes cheveux deviennent lisses .
Elle aurait dit :
– » Ya rabbi Tkabbarli rassi », O Dieu fasse que ma tète devienne plus volumineuse.
Sitôt son vœux énoncé, l’infortuné s’était retrouvée avec une tête aux proportions tellement déraisonnables qu’elle n’arrivait plus a l’extraire de l’ouverture de la fenêtre.
L’esclave finira par mourir ne pouvant se dégager de la lucarne.
Philosophie de l’histoire:
les femmes, ces êtres honnies, depuis la nuit des temps, ne sauraient connaître les joies de la la grâce divine et les petites filles verraient toujours d’un œil inquiet leur destin.
Bon ramadan a tous.
Inter _humain…
Je suis une musulmane qui fait carême.