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Les pages sermon…

12 Juil

Cela fait 36 ans,jour pour jour,que l’artiste a fait sa révérence. 
De mémoire de lectrice ,Jamais un écrivain Algérien n’aura autant sublimé le verbe…Malek Haddad,puisque c’est de lui dont il s’agit ,déroulait avec une aisance déroutante les variations mémorielles…Il aura tenu en suspens nos déserts et nos orphelinats pour nous conter son Algérie,un pays en prose,un pays de gazelle.
J’avais 15 ans,l’age de tous les émerveillements…J’avais 15 ans donc et pour seule spiritualité le récit d’un homme qui voguait sur les rayons de lune.
Malek ,le sermon muet ,m’apprendra la parole secrète des âmes libres. Malek m’apprendra a parler de cette voix regardeuse et particulièrement pudique ,a l’heure des premiers filets de lumière tremblante du matin.
Et c’est au nom de cette même pudeur que j’en arrive ,presque, a me féliciter aujourd’hui du départ de l’homme aux palpitations débordantes avant les saisons funestes aux consonances du FIS et du FLN.
Malek, si tes premiers pèlerinages se sont cruellement heurtés aux infractions irréparables de l’ignorance , il s’agit en ce 2 juin 2014 de répondre au désir des poètes de ce monde et d’égrener a l’unisson la gratitude de t’avoir connu .
malek Haddad

 
3 Commentaires

Publié par le 12 juillet 2014 dans Litterrature

 

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3 réponses à “Les pages sermon…

  1. bizak

    11 août 2015 at 05:28

    Vos commentaires sont toujours sublimes Jasmins de nuit! mais pour votre question: « qui justifie l’existence de l’autre, l’écrivain ou le lecteur » Je répondrai que les deux en fait se justifient l’un l’autre. Certes à priori le lecteur est vital pour l’écrivain mais l’inverse est aussi vrai. L’un ne va pas sans l’autre. L’amour entre l’écrivain et son lecteur est l’essence même de la littérature.
    Je suis vraiment heureux de découvrir votre blog magnifique.

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  2. bizak

    7 août 2015 at 12:05

    Je n’ai rien lu de Malek HADDAD et pourtant c’était son roman » Le quai aux fleurs ne répond plus » que j’avais acheté dans une librairie à Alger sur la rue d’Isly, le jour de mon premier voyage à Alger. La lecture de la quatrième de couverture avait fait sur mon esprit un petit « flash » d’amour, j’ai aimé et j’ai acheté. Depuis lors, combien de romans et d’ouvrages de tous ordres que je n’eus lus. Mais pas ce roman de malek Haddad, dont j’avais toujours reporté sa lecture et souvent même oublié quelque part au début et bien gardé dans ma bibliothèque, ensuite. Je ne sais pourquoi je vous raconte ça, on pourra me dire que c’est ridicule,ce que je raconte, mais voilà je l’ai « lu », enfin ! et pendant ce mois de Ramadhan ! Un petit roman, mais un géant que cet écrivain. En quelques mots, la trame est tissée, l’histoire d’Algérie de tous les temps – la guerre,l’amitié, la trahison,le mariage, l’amour, la mort. Une histoire simple en fait, mais elle vaut son pesant de poudre, aurait dit kateb Yacine…!
    J’ai écrit ce commentaire, j’ai voulu le partager, j’aime la littérature, je crois que vous l’aimez aussi et profondément. Je découvre votre blog, j’ai fait un petit survol sur vos billets, j’ai vu au passage, Assia Djebbar, Kamel Daoud et d’autres..et j’ai aimé.
    Bizak, un algérien fier de son pays avec ses immenses femmes généreuses et combattantes dont on a souvent fait mine d’oublier, et pour cause, elles sont inoubliables.

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    • Jasmins de nuit

      8 août 2015 at 09:29

      Joli récit sur la rencontre d’un homme avec le mot juste. La question restera cependant, celle de savoir qui des deux : le lecteur ou l’écrivain justifie t-il l’existence de l’autre?
      Je constate également que les personnes éprises de la lumineuse plume de Malek Haddad sont nombreuses et c’est tant mieux. Et quel triomphe pour ce grand homme de continuer ainsi a parler bien apres ses deux silences.
      Le deuxieme naturel et previsible,j’allais dire car ‘y a t’il plus évident que la mort physique?
      Le premier silence, cependant, semble plus problématique car sous couvert de decision héroïco-ideologique ,l’auteur s’est donné littérairement la mort. Une mort teigneuse,injuste et fatalement inutile.
      Haddad aurait ,peut etre vu ce que les autres ne voyaient pas et a décidé dans un geste hautement dramaturgique de laisser tomber le rideau sur la fulgurance?.
      Et nous lisions dans l’une de ses pages que l’homme aimait a voguer sur les rayons de lune et qu’il prénommait les poupées « Houria »,liberte en Algerien..
      Merci,encore,de votre passage.

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