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Archives de Catégorie: A pile et face

Ramadanesque States, 

Des recettes transmises de mères en filles,Une tradition culinaire jalousement gardée, étoffer, sublimer, qui voyagera aux quatre coins du monde. Les Algériennes, mes aïeules, pétries de grâce et de générosité avaient cette posture, cet art de semer sur leur sillage le bonheur et la sérénité .
Video par Lydia Chebbine.

 
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Publié par le 30 mai 2018 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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Le fastueux et le fastidieux,

Sur le « devoir de dire », il m’est difficile de faire mieux que Clara Zetkin. 
Sur « le comment dire » qui mieux qu’Assia Djebar pour dépoussiérer, prévenir, déclamer,construire, dresser les ponts et amarrer.Sur le « vivre sans », je dis d’entrée niet et brutalement puisque l’abandon n’est pas gloire et la solitude encore plus macabre que les tombeaux.Pourtant ce n’est pas faute d’avoir tenté mais la femme n’est pas l’égale de l’homme et ce 106 ans apres le cataclysme originel. Alors de grâce épargnez nous les bouderies d’usage, les entorses intellectuelles ainsi que les postures inutiles puisqu’il n’y a pire ignominie qu’une femme se faisant porte parole de la phallocratie honteuse, celle la meme qui invoquerait Dieu et ne supporterait ses « seins ».Disons le jusqu’à l’usure, jusqu’a l’anéantissement car il y va de notre survie. Derrière chaque grand homme, il y’a une femme que l’on a malmené, essoré, vidé de tout espoir d’éclore, de briller, de vivre et prodigieusement.

A tous les machistes de ce monde , très bon 8 mars et au prochain round, inchallah.

aa

 
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Publié par le 11 mars 2018 dans A pile et face

 

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Le jour où j’ai rencontré Choukri Mesli sur un quai fleuri,

 


Je ne me pardonne pas qu’il ait connu l’Algérie des annees de traîtrise, lui, pourtant si  heuerux  en  62  de la voir enfin libre et libérée. 

J’aurais voulu lire son nom dans nos manuels scolaires .
Voir ses fresques illuminer chaque ville, village, bourgade éloignée, rue, jusqu’a la derniere maison marquant nos vastes frontières.
Cela aurait été tellement ingénieux de l’entendre sur nos médias en lieu et place des FLN- istes bavards ou de ces autres imams honteusement ignares.
L’homme des » Aouchem » en reponse a l’ingratitude de Boumedien signera des embrasements visuels et mettra sur rails avec ses compagnons de l’époque la prestigieuse ecole des beaux Arts.
Le reste de la legende c’est Choukri qui la declinera de sa voix flamboyante. « Mesli, peintre 
et passeur de lumiere » n’est pas seulement un film/documentaire retraçant le parcours brillantissime de l’artiste Algerien mais 01:10mn d’éblouissement intense .

Et si on en sort éraillé, définitivement « ecchymosé », restera ce sentiment mêlé, totalement  envoûté comme seuls peuvent l’etre les témoins privilégies des destins incandescents.

Cliquez sur le lien. Avoir absolument.

https://vimeo.com/145202058?ref=fb-share&1

 
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Publié par le 28 novembre 2017 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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le fil a tisser la lune…

le fil a tisser la lune…

Écrire?.
Oui mais pour qui?.
Avec les mots des autres cela ferait forcément des « remake ». Tricoter des postures en m’appuyant sur mes ombres aboutirait fatalement a un énième bavardage loin d’être utile, tout juste bon à flatter la communauté des voyeurs.
le doux froufrou de ses pas rassurés sur le parquet qu’il aime parfaitement ciré contrastait avec son ton  saccadé, un tantinet nerveux . Elle l’entendait respirer tout près de son oreille, ne bougea pas et le laissa lire par dessus son épaule la page qu’elle venait de boucler.
Une femme, un homme, un parquet ciré couru par les derniers rayons de lumière d’une journée longue de quelques 25 ans…
Évidemment que c’est beaucoup plus facile à filmer qu’à raconter. Pour ce faire , il faudrait ce grain d’image à l’ancienne sur fond de poussière fine se profilant le long d’une vie en couloirs.
Sur le seuil de cette vie la, dans ce fouillis de pénombre et de chuchotements, se tenait un homme mordant à peine dans ses cinquante ans. Jovial sans être platement comique, assez pudique avec ce je ne sais quoi de tendre pour lui pardonner tous les mots bleus jamais prononcé. Dommage pour elle.
N’attendez pas de lui des déclarations sur fond de violon et bougies flottantes, il ne saurait y faire pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer. Il doit en souffrir, enfin pas tout le temps.
Une vie à deux est à l’image de ce texte ourlé de mot/bulle, de phrases courtes, de cafouillage limite illisible .
Non , je n’ai pas d’explication, pas plus que quiconque, sur le pourquoi du lui versus elle.
Tres belle anniversaire d’argent a nous deux, toi.



 
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Publié par le 27 janvier 2017 dans A pile et face

 

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Vidéo

Sur le gnangnan…

 

Vu d’ici je ne parlerai franchement pas d’un récit, encore moins d’une composition littéraire patiemment tricotée.
Je converserai plutôt en terme de chronologie sur le banal avec la dose d’emphase jamais retrouvée, pourtant matériellement nécessaire a édulcorer un tant soit peu, le creux.
Quelque part dans cette ville pas spécialement grande mais bel et bien moderne pour vous rappeler fatalement toutes les autres mégapoles qui courent ce monde, se tenait une longue file d’extravagance.
Happée par le manque cruel de renouveau, je m’ingéniais méthodiquement a sublimer les paroles, les gestes ainsi que les épanchements des uns et des autres en butant immanquablement sur les sourires capricieux.
Loin de moi l’idée de distiller de la mélancolie sournoise cependant force était de constater que je manquais authentiquement d’entrain dans ce méli_mélo citadin.

 
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Publié par le 18 janvier 2017 dans A pile et face

 

Je suis venue…

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Prologue,
Elle arpentait la rue comme on remontait le temps. la fine silhouette tentait de caler avec entêtement le bruit de ses talons sur la brumaille qui lui remontait du fond de l’estomac.
Coucher sa douleur sur l’asphalte c’était clairement faire sans les mains fugitives habituées a glisser l’une dans l’autre comme dans un jeu de maille ininterrompu jusqu’à, hier.

Bruit,
Froissement de feuillets et chute étudiée des boules de papier dans la corbeille mais avant,  il y’a eu la sonnerie stridente du téléphone, le boucan des pas dévalant les escaliers en bois et le gargouillis du robinet de la cuisine.
le chroniqueur des dimanches matin croyait pourtant tenir la trame d’une solide fiction avec le nécessaire de fragilité, d’ombre et de bosses mais c’était sans compter sur la panne d’idée qu’il tentait de dissimuler sous le chahut impromptu.

Prologue bis,
 Une âme automnale inaugurant les lumières fragiles d’un mois d’octobre hésiterait immanquablement entre deux passages, entre deux rues dans l’immensité d’une toile aux couleurs lavées.
Si elle s’interdisait pour l’instant de penser aux eaux de l’hiver, l’aquarelliste, lui, s’appliquait a aiguillonner les glissades saisonnales.  
Il empruntait ainsi au mistral les tressaillements qui la saisissaient a chaque fois qu’elle entendait prononcer son nom.
Lui confectionnait des rayons de lune afin de raccorder des concerts a quatre violents . 

Et recomposait du  soleil mais en morceaux délicats pour ensuite convoquer des plages entière de fous rires . 
Quant a l’ombre qui lui restait sur les mains, elle lui servirait a épaissir, donner du relief et reconduire les allégories au delà des arrêts crépusculaires . 
– Vous palissez, madame.
–  Vous finirez bien par le trouver ce ton/crève- cœur, rassurez-moi?.
–  Plagiat pour plagiat, je préférerai relancer votre sourire. 
 De ces deux la, le chroniqueur gardera l’image d’une femme a demi emmitouflée dans une étole en pashmina traversant d’un pas serré la ville aux couleurs patiemment frottées.

Épilogue,
je suis venue,  j’ai vu, j’ai choisi tes terres pour ultime refuge.

Illustration et tableaux de l’Artiste peintre Nasreddine Abbassi.


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Publié par le 9 octobre 2016 dans A pile et face

 

Abel, ce réfugié.

                                                            ref
Combien sont ils ces Algériens nés post 62 qui n’ont jamais vu de leur existence ni soldats Français ni harkis dans leur rue. Ces Algériens pur produit de l’école Algérienne libre n’ont pas biberonné au moudjahid ni au chahid. Des familles Algériennes et par milliers n’étaient pas, pour ainsi dire, inscrites dans le grand récit national sans pour autant manquer de nationalisme ou réserver un quelconque attachement a la France coloniale.

Pour une partie d’entre elles, il était urgent de s’inventer une histoire n’ayant pas d’autre choix que celui d’arrondir le dos devant la terrible pression de l’Algerien correct et demi + un quart .
Pour ce faire les affabulations chargèrent le mémoriel a la seule force de l’imaginaire cousu de clichés empruntés au cinema des glorieuse sous Boumediene.
Montagnes, kachabia en grosse laine, mahchoucha, berboucha servie a la sauvette entre deux vallons, une ou deux femmes en treillis trop grands, rattachés a la taille avec de la corde mais le must étaient indeniablement les chansons patriotiques avalées a grosses lampées et recrachées avec les tripes ,en forçant un chouia sur le « ach hadou, ach hadouuuuuu » afin de faire encore plus vrai qu’un Ali la pointe.
Ainsi vont les feintes et les subterfuges nécessaires au développement des légendes identitaires. Non ce n’est pas mentir que de souhaiter de toute ses forces d’appartenir a ce pays car ils n’en connaissaient pas d’autre.
Un hic cependant venait chahuter ces odyssées cousu mains a qui il manquait un encrage géographique, une dachra d’origine et un taleb ourlant l’historiette.  Ainsi nous en arrivions a la veritable bombe a retardement qui hantait leurs nuits et scellait les lèvres tremblantes des petits enfants.
Chuuuuuuuuut.tic,tac,tic.tac,tic ..
Combien etaient-ils donc ces Algeriens a fouler pour la premiere fois en l’annee 62, leur terre natale a pied, entassés dans des camions, dans des bus, dans des ambulances ou tenant péniblement sur des montures de fortunes. 
Combien etaient-ils a traverser la frontière Est avec ânes, femmes et enfants.
Tahya ezazeyer, yehya Ben bella, tahya Ezazeyer criaient -ils, heureux de retrouver un pays, une identité, une voix .
Ils redeviennent enfin des Algeriens et non des Ghraba – étrangers ou originaire du gharb – comme se plaisait a les appeler les Tunisiens.
Mais c’etait sans compter sur les « marsiens » en civil qui les rebaptisent menu militari  » Lejiyine », littéralement les R E F U G I E S!.
Combien sont ils ces enfants de réfugiés essuyant gêne et ravalant péniblement leur honte durant les longues séances de cours d’histoire sur les bancs de l’ecole de la republique .
Non leur grand mere n’a jamais préparé de galette aux moudjahidines et leur grand pere n’a pas acheminé d’armes au FLN, pas meme une seule fois.
Pire leur pere ont fait leur service militaire dans des casernes Francaises a Alger, Constantine et Annaba sans pour autant être harkis puisqu’il en etait ainsi pour les jeunes Algeriens de Tunisie qui rentraient faire le service nationale dans les garnisons de l’armee Françaises en Algerie .
Cela leur tenait paradoxalement de preuve quant a leur totale Algerianite a l’époque.

Aujourd’hui, deux generations apres, les enfants des refugies Algeriens de Tunisie omettent de raconter ce périple familial contrairement aux refugies du Maroc qui ont fait de cette chronique une légitimité toute nouvelle et une supra nationalité.
l’Algérie de 2016, ce grand pays n’a pas fini de réinventer le mythe premier.
Si Caïn s’etait installé par le passé au Maroc, Abel est forcement réfugié a vie et sur sa terre natale.

 

 
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Publié par le 25 septembre 2016 dans A pile et face

 

Un petit noir…

         caf
Sketching de l’artiste peintre Nasreddine Abbassi.

la saisonnalité est un caprice moderne puisque ni la terre ni le ciel n’ont jamais validé un quelconque mouvement régulier des vents.
Toute une vie passée a scruter la nuit n’aurait donc pas suffit a Rembrandt pour rendre intelligible l’obscurité que nous nous obstinons a domestiquer en la diluant aux premières lueurs du matin.
Un petit noir, court, serré a l’italienne pour mieux affronter les temporalités aux fronts plissés pour les uns.
Ou invariablement un dosage maîtrisé entre texture velouté et effluves volatiles, long a l’Américaine, une autre grammaire des chapitres enjoués.
Cet extrait n’est tiré d’aucun roman mais c’est la transcription d’une émotion sincère, celle de surprendre Rembrandt a 06:20mn du matin assis a ma table de cuisine.
Je prends note du cote funambulesque de l’anecdote qui peut être avec un sucre roux passerait et même probablement.

 
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Publié par le 30 août 2016 dans A pile et face

 

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