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Archives de Tag: Peinture Algerienne

les »possibles a voir ».

lacasbah Prologue,
Ceci n’est pas une lecture spécialisée mais une  évocation/ célébration de la Casbah d’Alger grâce et avec la toile de l’artiste peintre Algérien, Abderrahman Chaouane .

Chapitre Unique,
Ce n’est pas seulement un tableau mais plus encore. C’est une invitation a la déambulation dans un véritable  fouillis architectural ou chacun de nous y verra un élément du merveilleux.

Ce qui me fascine dans la peinture c’est justement la multiplicité des lectures et la ou nous  pensons tout connaitre d’une place, d’une rue, d’un paysage ou d’un visage, l’artiste viendra par petites touches déconstruire les clichés, les avis arrêtés mais surtout déclinera un nouvel éventail des « possibles a voir » et « des possibles a ressentir » .
 Que d’humilité dans cette univers accentuée par les taches de lumière . Une lumiere fragile, aérienne, presque timide qui met en scène paradoxalement une décrépitude  frontale et bien réelle.
L’espace pourrait disparaître d’une seconde a l’autre et c’est exactement ce dont il est question : L’éphémère.

 Cette casbah incontestable, véritable mémoire /réservoir de nos palpitations multiples ,  joue sa pérennité sur ce carré de toile puisque la force du tableau repose pour ainsi dire quasiment sur l’absence totale d’un socle réel.
Non, cette casbah ne repose sur rien si ce n’est la force de l’imaginaire sachant qu’elle tombera en ruine un jour ou l’autre si l’on ne fait rien pour maintenir ses fondations mais la c’est une autre paire de manches .
Merci a l’Artiste pour ce moment de tendresse bien réel, lui.

« Casbah » de l’artiste peintre Algerien Abderrahmane Chaouane.

 
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Publié par le 14 mai 2016 dans Arts Visuels

 

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jouer la rencontre…

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On le dit faire dans le  figuratif, certains pousseraient l’exercice savant jusqu’à  risquer pompeusement de « l’onirique » par moment et même du « métaphysique » en d’autres occasions. Lui, a l’ombre de ses fulgurances, en sourit, un soupçon  taquin.
l’artiste Algerien, Brahim Achir ne se lasse pas de déligner les ouvertures sur prunelles,  de creuser a même les pommettes favorisant l’effet lisse en polissant le nez avant d’inaugurer l’étoffé, l’ourlé,  le rebondi et revenir par petites touches charger les lèvres.
Achir décline une véritable dramaturgie visuelle et brouille a bout de pinceau la grammaire du feminin/masculin. L’artiste peintre s’offre ainsi le fantasme de tout les temps, attention malaise.
Il crée une véritable tension physique et re-croque le portrait, l’espace d’un délicieux jeu de superpositions chromatiques.
Le visage, dans sa quête de liberté, cristallise  toutes les contradictions de ce monde, se multiplie, se dédouble pour finir par triompher et magistralement.
l’artiste se meut a longueur de toiles en la femme qu’il n’a jamais cessé d’être et exulte ainsi des convenances optiques sexuées.
Brahim Achir le démiurge confesse les rencontres absolues et décalque le désir en mouvement.
Il est l’ange
Il est le démon
Il/elle ne font qu’une seule création qui triomphera des morts et désavouera les pitoyables.

Toiles de l’artiste Algerien  Brahim Achir.
http://www.brahimachir.it/

 

 

 
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Publié par le 13 mai 2016 dans Arts Visuels

 

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« L’homme dans la lumiere ». Par Ziani.

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Il y a de ces coups  de cœur esthetiques que l’on ne peut expliquer par la justesse du trait ni celle de l’habilité a déconstruire les codes visuels. Hocine Ziani, l’artiste peintre Algérien nous invite exceptionnellement a escalader l’eceuil spirituel en pariant sur l’ingéniosité de l’humain a se projeter dans un monde de lumière. C’est dire la complexité de la tache et la démesure de l’artiste.
« l’homme dans la lumiere », une peinture a l’huile de lin 146×114 cm est un montage en superposition, une sculpture qui emprunte a la syntaxe du friable, de l’équivoque voire  de la controverse. La toile, oeuvre exposée en permanence a l’eglise d’Auenheim est un prologue sur nos contradictions spirituelles principalement nourries et savamment orchestrées par la laideur du tout religieux/idéologique.
Ziani cède a cet instant son identité artistique et pénètre de plein  » pinceau » dans l’arène de l’actualité en endossant consciemment le costume de lanceur d’alerte. C’est  egalement a ce titre que les artistes sont si nécessaires et ce depuis le premier jour.
Il trace , étoffe et sculpte une espèce de jeu de miroir qui nous renvoie non sans brutalité  a la tumulte ambiante puisque rien ne semble pouvoir contenir l’escalade fatale qui parle exclusivement et dans le chaos du triptyque Mohamed /Moise/ Jésus.
Les noms se bousculent , se succèdent , le danger persiste, gronde,s’amplifie et déborde en se calant sur l’acharnement dont fait preuve les différents protagonistes a s’exclurent méthodiquement les uns les autres.
La toile ouvre sur une silhouette incandescente, placée en contre plongée sur le sommet d’un cône/montagne mousseuse . l’aplat gradé suspendu en buée est taché de brun/ impuretés du monde.
L’artiste nous contraint a lever la tète incitant un effort certain de notre part,  faisant fi de notre pénibilité a se surélever des petitesses de la chose humaine.
la silhouette/prophète est de dos comme pour se démarquer des inscriptions de genre et de temporalité car il y va de la survivance de l’espèce humaine.
Nous sommes,ainsi, tous concernés par cette quête de l’impératif « vivre ensemble » . C’est en tout cas ce qui ressort de l’écriture picturale de Ziani.
« l’homme dans la lumiere » est un modelage de la sagesse et un plaidoyer a la faveur de la lucidité humaine qui finira par avoir raison des ruines qui guettent le progrès et l’intelligence.
Merci a Ziani de sa sollicitude et de son infinie générosité..

L’Homme dans la Lumière, par Ziani
Peinture à l’huile sur toile de lin, 146X114cm, 2014
Œuvre exposée en permanence à l’église d’Auenheim, Allemagne.

PS:
Perso je vois  aisément la silouette/prophete habillée en bleu mais la nous touchons a la  bizarrerie du regardeur. Cheers,

 
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Publié par le 1 mai 2016 dans Arts Visuels

 

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Perspective suggestive.

                                    

« Agar et Ismaël » par Hocine Ziani.
huile sur toile, 120x150cm, 2015

Comment peut-on transformer des métaphores en oeuvre aussi sublime et presque réelle?.
Solitude,silence,ombres imprécises autant d’éléments qui serviront a détricoter la peur, les interrogations, les bavardages inutiles mais surtout l’art de souligner la fragilité humaine.
Hocine Ziani raconte une mer désertique et le naufrage spirituel coupable des exclusions, les plus insensées.
Extrême privilège,nous somme dans la tête de l’artiste et nous empruntons son regard qui balaye le temps.
Un tableau/bilan qui revient sur l’inconscient collectif sans marquer les conclusions abusives.
Ziani vous libère et vous invite a réécrire l’Histoire mais a plusieurs mains ,cette fois.
Faut il y lire des similitudes avec notre quotidien et un début de réponse a ces guerres fratricides qui secouent plus de la moitie du monde?
« Agar et Ismaël » est,surtout, une toile que nous lisons comme une révélation sur les origines.
Repositionner humblement l’humain et recentrer l’essentiel pour mieux nous comprendre,une vision très romantique du monde propre a Ziani qui appelle a libérer les esprits de toutes les facéties pieuses.

 
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Publié par le 30 octobre 2015 dans Arts Visuels

 

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Que mes lèvres ne sont-elles des cerises!

Que mes lèvres ne sont-elles des cerises!

Premier et unique chapitre.
Nous commençons par un bijou pictural,un veritable travail d’orfèvre, c’est le détail qui raconte le mieux l’oeuvre avec une capacité d’abandon qui nous séduit et nous laisse perplexes.
Ce n’est pas un bestiaire, ni une histoire sur le rapport a la nature ,ce n’est pas une toile non plus mais une scène hallucinante ,une sorte de récit du mythe fondateur construit sur un plan unique qui puise sa force dans le « non dit » et le » non vu » .
C’est surtout un tableau sous forme de « Storyboard » savamment soigné et résolument moderne.
le cadrage ,le mouvement et les personnages sont en parfait raccord……On y discerne un coté clinique presque maniériste et ce n’est pas qu’un effet d’annonce…le cinéma rallie la peinture a ce moment précis et c’est carrément bluffant .
l’Artiste peintre décline ainsi avec brio l’art de la métonymie dans la peinture ,l’art de la mise en scène du signifiant en somme .
La femme en chair d’une sensualité désarmante dégage cependant une inquiétude pesante …cela se joue a coup de champs/contre champs.
la pureté du trait souligne un érotisme glacé ourlé par un ton bleu décliné sous toutes ses nuances comme des couches de respirations que l’on retient devant le geste premier.
l’oeuvre naît d’une légende et tenterait de résoudre le mythe par le ludique …voir la vie dans le bon sens…Une proposition de façon d’être en fait campé par un paon ,très masculin et très imbu de sa force plastique.
La femme,elle, le tient  » finement « par une cerise rouge…un veritable recueil de l’art de la séduction et des jeux interdits.
L’artiste peintre transforme ,re-malaxe ,re-organise et re-colorie l’intériorité universelle sans verser dans l’anachronisme de la genèse et réussit la performance de de nous recréer sous le ciel et avec les couleurs de L’Algerie .
De la dentelle ,nous sommes en presence d’une très belle dentelle ,c’est forcement une nouvelle naissance et l’imagination nous appartient.

La cerise du Paon.Tableau de L’Artiste Peintre Hocine Ziani.

 
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Publié par le 4 janvier 2014 dans Arts Visuels

 

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Ceux qui venaient de loin…

Ceux qui venaient de loin…

07:45 ,Canal Street peinait a garder ses yeux ouverts sous le poids des épaisses couches de brumes qui ourlaient le ciel  encore trop noir et encore trop bas en ce matin de novembre, automnal.
les conducteurs New-yorkais désespéraient devant les annonces de bouchons et rien ne dissipaient leur malaise ,ni les gobelets de café trop chauds ni les bulletins de meteo , a peine, enthousiastes que déversaient les stations de radios locales.
la longue rivière de lumière artificielle que composaient les phares des voitures collées les unes aux autres, coulaient pratiquement sous le trop plein de pluie serrée et lourdement soutenue par les grondements du fleuve Hudson…
Au fil des minutes,la ville se liquéfiait et avec elle disparaissaient les grattes ciel…
Une  jeune étudiante en critique d’art, tend machinalement la main vers son Ipad, déposé sur le siège  d’à côté, et fait défiler les pages de son exposé en attendant patiemment le passage des feux au vert…
Les pages électroniques sentant les oasis et les colliers d’ambres prirent de cours le lyrisme hivernal de ce début de journee et amorcèrent au quart de tour ,le voyage fulgurant vers les espaces infinis du…
« la-bas ».
Et Dieu seul sait comme c’est grand « la-ba » avec ses dunes infinies.

Arrêt sur image:
voyons ,voyons nous avions une jeunes Américaine qui venait de très loin, d’Algérie précisément ,se noyant dans ses pensées et dans sa voiture par une matinée automnal qui avait du mal a s’extraire de la nuit, quelque part sur canal Street a New York city ..

le songe du désert:
La reine Tin hinan ,l’ancêtre des Touaregs, a quelques brassées d’années en arrière , commençait le rituel de sa toilette matinale en presence de sa fidele servante Takamat dans le désert des déserts en plein cœur d’Abalessa dans le grand Hoggar d’Algerie.
La reine bougeait son émouvante silhouette suivant les mouvements lestes et précis de la servante qui laissa glisser le long du corps mince et gracile la robe de riche soie composée de deux étoffes d’un dégradé de bleu aérien.
Et la couleur azure reflétait a merveille la mer profonde qui s’était glissée dans les yeux de l’aïeule royale, il y a de cela 17 siècles …
la longue et épaisse chevelure tressée fut serrée sous un lourd bijoux en Argent qui rappelait les tons de l’imposant collier qui lui tombait sur la poitrine .Takamat fait glisser,par la suite, avec douceur deux bracelets sur le poignet gauche de sa reine et un autre sur celui de droite.
Le peintre racontera ,par la suite,le pari fou de cette reine, que la légende voulait, éprise de liberté et qui courait les dunes a dos de chamelle blanche a la rencontre des levers de soleil…
La métaphore prend corps et le pinceau parlera longuement de la reine mère dont le nom en tamachek veut dire « celle qui vient de loin. »

De l’Amérique a Alger…
Il faudra attendre le vingtième siècle et le moment ou deux archéologues, dont l’un était Américain , entrèrent dans une immense nécropole et découvrirent la sépulture de la reine du désert morte.
Elle était jeune,
Elle était belle,
Elle avait fui le nord du pays berbère pour parcourir le désert des déserts et aller encore plus loin que les légendes .
Le peintre fut alerté de l’histoire ainsi que notre jeune étudiante New-yorkaise a quelques intervalles espace-temps, a une légende et a un rêve prés.
Scène fictive ou réelle qu’importe puisqu’elle nous permet de continuer le pèlerinage ,de creuser les tonalités et de tracer le périple des âmes voyageuses…
Sur le chemin d’une vie ,il y a parfois l’occasion majuscule qui prend l’apparence de trois visages…
la Reine qui venait de loin , le Peintre deja bien loin et la jeune étudiante encore plus éloignée dans le lointain …
D’Abalessa a Alger,d’Alger a Strasbourg,de Strasbourg a New york,ils furent de toutes les partitions du voyage, de toutes les jubilations intelligentes comme une preuve de reconnaissance visible et lisible d’une Algérie qui n’a pas livré tous ses poèmes .
Femmes d’Alger dans vos appartement veuillez donner ce qu’il réclame a ce brave baladin …
veuillez lui rendre de l’émerveillement et des chapelets d’ambre autrefois retrouvés dans les fonds de malles de la reine d’Alabessa.
L.K.

[to be continued]

La reine Tin Hinan par l'Artiste Peintre Algerien Hocine Ziani.

La reine Tin Hinan par l’Artiste Peintre Algerien Hocine Ziani.

La reine Tin Hinan par l’Artiste Peintre Algerien Hocine Ziani.

 
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Publié par le 9 novembre 2013 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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Je t’offrirai toutes les gazelles bleues…

1-Hoggar

Ives Klein disait : « Mes peintures ne sont que les cendres de mon art »
Essoufflée j’arrive ,encore une fois, en retard avec ce verdict solennel et sans équivoque celui de ne pouvoir franchir le seuil du monde.
La frustration est double car l’écran de l’ordinateur ,une veritable peau qui me sépare du tableau échoue lamentablement a me donner ce rendu tactile face a cette explosion de bleu qui s’offre devant mon regard et jaillit dans ma tête comme un éclat d’Algérie qui tour a tour m’étourdit et m’enivre…
Comment résoudre dans ce cas, la problématique artistique et assurer la transition de la chair vers le spirituel?
Le bleu dans tous ses états ,du bleu a n’en plus finir,en vagues épaisses enveloppant le tout, en taches compactes ,en veritables blocs rocailleux aux racines profondément solides , en miroirs ,en petites touches pour compter et conter les désirs murmurés du bout des lèvres.
Du bleu pour déconstruire le temps et reconstruire l’espace.
Du bleu pour revisiter l’acte premier pour réajuster le rite initiatique.
Du bleu en guise d’Histoire du monde.
Du bleu pour sublimer et encore du bleu a vous rendre magistralement..
FOU.
Le pinceau effleure, les ongles grattent, la main déplie et lisse,l’éponge estampe,l’illusion trompe .
On froisse alors les ombres.
On élabore les reliefs .
On décale les accroches .
On prends soins de ne pas contrarier la couleur.
On éclaire les perspectives pour finalement s’effacer devant la sensibilité picturale .
le cœur éclabousse les teintes,la tête tourne et s’essouffle a force de rêver aux ascensions périlleuses qui voguent sur les rayons de lune…
La terre prend le pari de se mêler de l’instant premier et ce choisit une nouvelle naissance : Elle est désormais bleu et la nous entamons franchement le pèlerinage vers l’eau delà .
C’est ainsi et nous n’y pouvons rien…nous nous laissons prendre par le jeux malicieux et goguenard de l’artiste celui d’illuminer la matière.
Qui des deux a créer l’autre dans cet espace immatériel?
la montagne nez au ciel ou les Touaregs, veritable utilité optique qui laisse place a un incroyable décor pour les étincelles.
On reprend notre souffle.
Nous recommençons donc depuis le début:
Mes montagnes sont bleu.
Mon désert est mer .
Viendra la jouissance du style pour unir a la perfection et dans l’absolu l’artiste,la toile et le cosmos…
Et la voix du poète qui chantait depuis le début:
« On dira ce que l’on voudra ,c’est peut être une vraie gazelle ,c’est peut être une vraie gazelle qui n’est pas vraie.
Mais elle a dit :
Tu peux me prendre si tu veux.
Mais il a dit :
Je veux bien ,Yaminata sera heureuse ,elle aura une gazelle ,un enfant,un foulard… »

PS:
Cette toile n’est pas la mer ,cette toile n’est pas le désert ,cette toile n’est pas le ciel ni la montagne…Cette toile est mon âme voguant sur les cimes de mes années Algériennes de bout en bout et venant a bout des tendresses maladroites et longuement tues. Merci l’Artiste.

L.K.

Index,
Tableaux: « Le Hoggar » de l’Artiste peintre Hocine Ziani
Extraits du livre: de Malek Haddad. Je t’offrirai une gazelle.|
Musique: Amina Alaoui – Malûf Instrumental.

http://www.youtube.com/watch?v=T-WC-k7Thck

 
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Publié par le 19 octobre 2013 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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