Plus de 19 heures passées a traverser des aéroports,trois en tout.
A suivre des panneaux lumineux,a écouter les mêmes annonces en plusieurs langues.Bien sur il y a les livres aux pages plus que cornées,les films dont il ne se rappellera pas,les news qu’il aura volontairement zappé,les litres de café au goût incertain ,les voisins de fauteuils fatigués avec qui il aura échangé au plus une banalité sur le temps ou sur l’amabilité du personnel naviguant..le tel qu’il aura mis en mode avion ,La barbe qu’il aura rasé a la hâte devant le » Gate 42″ et la chemise bleue de bonne signature achetée a la boutique du duty free.
La nuit puis le jour puis la nuit et le voila enfin arrivé sur terre d’Asie.
Le baladin est déphasé ,il a du mal a suivre ce ballet de regards tantôt bridés, tantôt fortement soulignés au khol quand ils ne se déclinent pas en couleurs incertaines,les sourires sont forts apprêtés,les longues robes noires et ces autres blanches,les voitures vomissant sur les trottoirs leur trop plein de luxe ,les vitrines indécentes…
le ton n’est décidément pas aux prières…l’air de la nuit est connu d’avance et il n’y a aucune place a l’énigme.
Dommage…
Le baladin est mal a l’aise trop de quidams autour de lui avancent tranquillement de ce pas vulgaire des mauvais métiers.
Le carillon sonne 19h, elle dépose a regret son roman puis se dirige d’un pas nonchalant vers la cuisine, portée par une lumière qui vient de l’intérieur, elle dresse des pigments dorés sur la table et sert le dîner…
la discussion est animée ,la soirée ouverte sur une joie voluptueuse ponctuée de rires intenses qui tracent des étoiles veillant au loin sur les rêves des femmes Algéroises dans leur appartement.
Gate 42 …
29
Oct