
Une mise en scène des plus ordinaire, une ville, un café et les clients de 10h du matin
détendus et a majorité féminine .

Lundi 13 janvier 2014 au soir et un recap s’impose:
Nous avons allumé les bougies, empaqueter les cadeaux, dresser les tables, reçu les convives , honorer les invitations puis déballer les paquets,crier des vœux fluo ,conduire jusqu’à l’aéroport et finir sur son sofa avec une tisane detox entre les mains .
Revenons donc au début et aux récits pieux contre récits raisonnables …le moment pour pour nous de scanner les priorités et d’offrir des nouveaux réveils …comment peut-on faire ?
Nous pouvons également envisager de véritables bouleversement et envisager des « Si » en série..des feuilles aux bouts des branches et des palpitations a grandes brassées.
la passion pour seule excuse et la passion comme unique aspiration… Oui mais encore une fois, comment peut on faire?
C’est pourtant dans nos têtes ,tout est dans nos têtes particulièrement cette histoire de destin et de destinée…une sorte d’expression très peu probable du pouvoir et du vouloir.
Je veux,tu veux,il veut…et 12 mois devant pour affiner les expressivités a deux tons.
Photo de Lydia Chebbine.
Recto/verso .New York,2013.
L’illustration d’un New York en noir et blanc est magnifiquement exquise et mes élucubrations du lundi soir ne rendent pas la vraie lumière de cette géométrie quasi parfaite… le photographe « désembourgeoise » le gris et met en scène une sorte d’aplat ,de proportions et de perspectives qui donnent du corps et dynamise d’une manière delicate une musicalité a fleur de peau .
Cest très physique et ça vibre comme une envie de respirer très profondément.
Cheers Lydia.
C’est l’histoire d’un tour de passe passe banal ,sans éclat et particulièrement mesquin dont le héros ,que nous appellerons « le petit » afin d’épargner ,vous l’aurez compris « l’âme » tourmentée de cette chose et que nous lui apprêterons pour des raisons charitables sans plus.
Un univers glauque,donc qui reposerait sur une série d’échecs en tous genres ,a s’y perdre d’ennui,a s’y perdre de nullité.
Le petit,n’en pouvant plus de sa vie de rat des villes décide un jour de s’octroyer tout ce dont il a manqué depuis le commencement:la virtuosité.
Il jette ici et la des regards en oblique ,se replie sur la triche ,bafouille,bave,ment et arbore une démarche cousue de pas traîtres ,de pas étouffés,de regards fuyards et d’un aplomb aux senteurs d’égouts.
Des égouts aux gueules béantes qui vomissaient de sombres vagues de haine sur les grands boulevards éclaboussant tout sur leur chemin.
A partir de la rien ne l’arrêtera et telle une araignée boiteuse, il tissera son noir ,froid et gluant dessein autour de facebook city.
Il en choisit une niche .
Se l’octroie avidement au premières lueurs imprécises du jour.
En éloigne les auteurs a coup de chantage,de jérémiades et autres vilenies.
Et commence alors une œuvre infâme d’une longue série d’histoires d’usurpation.
Au final ce petit n’est même pas un vrai PETIT.
PS:
Bien qu’inspirée en partie de faits réels, les personnages et situation décrits dans ce billet sont purement fictifs.
Plus de 19 heures passées a traverser des aéroports,trois en tout.
A suivre des panneaux lumineux,a écouter les mêmes annonces en plusieurs langues.Bien sur il y a les livres aux pages plus que cornées,les films dont il ne se rappellera pas,les news qu’il aura volontairement zappé,les litres de café au goût incertain ,les voisins de fauteuils fatigués avec qui il aura échangé au plus une banalité sur le temps ou sur l’amabilité du personnel naviguant..le tel qu’il aura mis en mode avion ,La barbe qu’il aura rasé a la hâte devant le » Gate 42″ et la chemise bleue de bonne signature achetée a la boutique du duty free.
La nuit puis le jour puis la nuit et le voila enfin arrivé sur terre d’Asie.
Le baladin est déphasé ,il a du mal a suivre ce ballet de regards tantôt bridés, tantôt fortement soulignés au khol quand ils ne se déclinent pas en couleurs incertaines,les sourires sont forts apprêtés,les longues robes noires et ces autres blanches,les voitures vomissant sur les trottoirs leur trop plein de luxe ,les vitrines indécentes…
le ton n’est décidément pas aux prières…l’air de la nuit est connu d’avance et il n’y a aucune place a l’énigme.
Dommage…
Le baladin est mal a l’aise trop de quidams autour de lui avancent tranquillement de ce pas vulgaire des mauvais métiers.
Le carillon sonne 19h, elle dépose a regret son roman puis se dirige d’un pas nonchalant vers la cuisine, portée par une lumière qui vient de l’intérieur, elle dresse des pigments dorés sur la table et sert le dîner…
la discussion est animée ,la soirée ouverte sur une joie voluptueuse ponctuée de rires intenses qui tracent des étoiles veillant au loin sur les rêves des femmes Algéroises dans leur appartement.
Ives Klein disait : « Mes peintures ne sont que les cendres de mon art »
Essoufflée j’arrive ,encore une fois, en retard avec ce verdict solennel et sans équivoque celui de ne pouvoir franchir le seuil du monde.
La frustration est double car l’écran de l’ordinateur ,une veritable peau qui me sépare du tableau échoue lamentablement a me donner ce rendu tactile face a cette explosion de bleu qui s’offre devant mon regard et jaillit dans ma tête comme un éclat d’Algérie qui tour a tour m’étourdit et m’enivre…
Comment résoudre dans ce cas, la problématique artistique et assurer la transition de la chair vers le spirituel?
Le bleu dans tous ses états ,du bleu a n’en plus finir,en vagues épaisses enveloppant le tout, en taches compactes ,en veritables blocs rocailleux aux racines profondément solides , en miroirs ,en petites touches pour compter et conter les désirs murmurés du bout des lèvres.
Du bleu pour déconstruire le temps et reconstruire l’espace.
Du bleu pour revisiter l’acte premier pour réajuster le rite initiatique.
Du bleu en guise d’Histoire du monde.
Du bleu pour sublimer et encore du bleu a vous rendre magistralement..
FOU.
Le pinceau effleure, les ongles grattent, la main déplie et lisse,l’éponge estampe,l’illusion trompe .
On froisse alors les ombres.
On élabore les reliefs .
On décale les accroches .
On prends soins de ne pas contrarier la couleur.
On éclaire les perspectives pour finalement s’effacer devant la sensibilité picturale .
le cœur éclabousse les teintes,la tête tourne et s’essouffle a force de rêver aux ascensions périlleuses qui voguent sur les rayons de lune…
La terre prend le pari de se mêler de l’instant premier et ce choisit une nouvelle naissance : Elle est désormais bleu et la nous entamons franchement le pèlerinage vers l’eau delà .
C’est ainsi et nous n’y pouvons rien…nous nous laissons prendre par le jeux malicieux et goguenard de l’artiste celui d’illuminer la matière.
Qui des deux a créer l’autre dans cet espace immatériel?
la montagne nez au ciel ou les Touaregs, veritable utilité optique qui laisse place a un incroyable décor pour les étincelles.
On reprend notre souffle.
Nous recommençons donc depuis le début:
Mes montagnes sont bleu.
Mon désert est mer .
Viendra la jouissance du style pour unir a la perfection et dans l’absolu l’artiste,la toile et le cosmos…
Et la voix du poète qui chantait depuis le début:
« On dira ce que l’on voudra ,c’est peut être une vraie gazelle ,c’est peut être une vraie gazelle qui n’est pas vraie.
Mais elle a dit :
Tu peux me prendre si tu veux.
Mais il a dit :
Je veux bien ,Yaminata sera heureuse ,elle aura une gazelle ,un enfant,un foulard… »
PS:
Cette toile n’est pas la mer ,cette toile n’est pas le désert ,cette toile n’est pas le ciel ni la montagne…Cette toile est mon âme voguant sur les cimes de mes années Algériennes de bout en bout et venant a bout des tendresses maladroites et longuement tues. Merci l’Artiste.
L.K.
Index,
Tableaux: « Le Hoggar » de l’Artiste peintre Hocine Ziani
Extraits du livre: de Malek Haddad. Je t’offrirai une gazelle.|
Musique: Amina Alaoui – Malûf Instrumental.
http://www.youtube.com/watch?v=T-WC-k7Thck
Il y a de ces ateliers intimes qui permettent des égarements délicieux, délectables et qui ouvrent sur des rencontres insolites …L’enfant qu’elle etait il y a de cela plusieurs fois dix ans n’arrivait pas a détacher ses yeux de la toile… les formes ramassées,le déroulé des couleurs,les traits liquides, les arrondis,le clair,l’obscure,le flou artistique et cet autre plus réel,le rugueux,le lisse,le presque palpable, le fuyant,le moqueur,le réfléchi,le bienveillant ,le cynique,le pervers autant de pirouettes du pinceau qui cherchent a y aller de plus prés ,a y voir un peu clair,a y mettre un peu d’ordre a coup d’obstination ,de front serré,de poings fermés mais l’insoutenable incohérence personnelle fait barrage et résiste le temps d’un souvenir.
Ce n’est pas la narration d’une violente histoire d’amour qu’ elle aurait vécue un jour mais c’est tout l’amour qu’elle ne pourra jamais réussir a vivre dans sa vie.
le temps est quelque chose d’inexplicable mais en version romantique, il prend l’allure d’un peintre aux mains encombrées de taches de lumière qui laisse échapper 50 ans de la vie d’un enfant … une idée auprès de laquelle nous pouvons grandir a simplement regarder cette femme qui se tient la ,a porté de toile .
De pierre et d’eau s’étendait devant moi la ville en prose .
Comment transcrire ce plaisir infini? Faut-il emprunter le figuratif ou arpenter les chemins du suggestif ?
D’entrée et s’il fallait s’inscrire dans un langage se serait inévitablement celui de l’amour…
Une sorte de permanence de vision ,une lois du vivant en priorité.
La fulgurance des images finit par l’emporter et nous commençons par le début.
Nous commençons par l’essence , par l’odeur citadine suave ourlée de notes sensuelles qui érotisent les vielles battisses,les rues pavées ,les ombres et les taches de lumières…La vie se colore et l’image s’installe,la tout juste en bordure du monde.
L’occasion majuscule prend alors l’apparence d’une femme qui se promène dans la Ville.