Se retrouver dans un musée un lendemain de fête de Thanksgiving ne relève pas je l’avoue de l’ordre de l’originalité…Oui mais si je vous dit qu’il s’agit de la celebrissime Corcoran Gallery of art de DC et de l’exposition d’Ivan Sigal.
De 1998 à 2005, Ivan Sigal a donc vécu et travaillé en Asie centrale, traversant la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Afghanistan ainsi que d’autres pays de l’ex-Union soviétique et en Asie. Le photographe et durant ces années n’a cessé de travailler sur et avec une société profondément marquée par le démantèlement de la superstructure idéologique de l’Union soviétique .
La pellicule « narrateur » en immersion totale dans une guerre trace une sorte de « road trip » qui va au delà du cliquetis des flash pour nous révéler les conditions de l’humanité.Pour nous expliquer L’homme a l’homme.
Les scènes de rue, Les bâtiments, Les visages se confondent dans notre tête en quelque chose de pas très facile a appréhender …Une sorte de pérégrination de l’émotion, doublée d’un profond malaise et triplée de fascination .
Ce visuel d’appel et de réponse ,cette manière propre au photographe de disséquer le moment et de créer l’écho pictural avec cette photo du cimetière plus grand encore que la ville et de cette salle de projection plutôt « cimetière » de bobines de films qui s’entassent a même le sol sont la traduction immédiate de l’ordre social …du sens de la vie des gens.
A ceux qui habitent Washington DC et ses environs ,je conseille vivement cette exposition, véritable parallèle entre notre expérience et celle des personnes sur les photos .
- La photo est une approche plus poétique que journalistique et qui devient finalement, plus révélatrice sur les énigmes de la vie quotidienne.