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Archives de Tag: Photos

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Portrait neutre sur tabouret …

Je m’approche,je te regarde, j’essaye de comprendre pour ensuite en parler aux autres ,telle semble la démarche qu’a entrepris la photographe Americaine Taryn Simon pour nous parler de nous et de ces autres qui vivent l’incroyable la tout prés et pratiquement sous nos balcons .
Avec les photos de Simon nous sommes confronté a nos peines a notre malheur au drame humain de ces histoires carrément physiques .
Des dizaines de clichés défilent ainsi devant nos yeux et il s’agit d’un décors épuré a l’extrême . Un tabouret et des êtres comme vous et moi tout simplement assis et fixant l’objectif. Les murs sont ultra-blanc et l’éclairage ultra-lumineux, sont ponctués par des espaces toujours blancs qui représentent les disparus , les morts et ceux qui ont refusé de se faire photographier.
Pour tout cela, Simon est sans aucun doute une artiste engagée dont le travail est résolument cérébral puisqu’il s’agit en fait d’une série d’enquêtes sur la nature de la généalogie et de ses conséquences .
Son projet le plus complexe et le plus laborieux comprend une série de 18 lignées familiales, chacune avec une histoire étrange .
Un Irakien qui était apparemment utilisé comme double du fils de Saddam Hussein. Un membre de la secte religieuse druze au Liban qui croit en la réincarnation et rejoue des scènes de vies antérieures. Des homme vivants Indien déclarés morts dans les registres officiels afin de les exproprier et enfin la chasse aux Albinos en Tanzanie ou une vielle croyance prétend que les os de ces Albinos se transforment en diamant une fois enterrés .
Simon est décidément du genre obsessionnel dans la préparation de son travail qui commence par une recherche minutieuse .
– «La majorité de mon travail concerne la préparation »dira t-elle avant d’enchaîner : » « Le fait de prendre des photos est une très petite partie de ce processus. Je travaille avec une petite équipe, juste ma soeur (Shannon Simon) et un assistant (Douglas Emery). Nous traitons avec des traducteurs fixeurs, des vérificateurs de faits et nous tenons surtout compte de la logistique qui consiste a pouvoir travailler dans des endroits où les gens n’ont pas l’internet ou l’accès au téléphone. »
Nous apprenons dans la foulée que la série de photos de l’homme vivant déclaré mort est le résultat de quatre années de préparation et seulement environ deux mois de shooting.
Force est de reconnaître que Simon fait partie de ces rares photographes qui combinent le visuel et le textuel si puissamment, et dont le travail est sophistiqué en termes de pratique de l’art contemporain, mais il reste intimement lié au monde réel.
Simon est à l’avant-garde d’un genre relativement nouveau de la photographie qui échappe à la catégorisation facile et brouille souvent les frontières entre le reportage, le conceptualisme et le portrait. D’une certaine façon en découvrant ces photos a la Corcoran gallery of Art c’est comme si j’entrais dans un livre incroyable.
Bravo l’artiste.

Taryn Simon et l’une de ses séries de photos en  background.

 
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Publié par le 26 novembre 2012 dans Arts Visuels

 

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Expliquer l’homme a l’homme…

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Se retrouver  dans un musée un lendemain de fête de Thanksgiving  ne relève pas je l’avoue de l’ordre de l’originalité…Oui mais si je vous dit qu’il s’agit de la  celebrissime  Corcoran Gallery of art  de DC  et de l’exposition d’Ivan Sigal.
De 1998 à 2005, Ivan Sigal  a donc vécu et travaillé en Asie centrale, traversant la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Afghanistan ainsi que d’autres pays de l’ex-Union soviétique et en Asie. Le photographe  et durant ces années n’a cessé de travailler sur et avec une société profondément marquée par le démantèlement de la superstructure idéologique de l’Union soviétique . 
La pellicule « narrateur » en immersion totale  dans une guerre trace une sorte de « road trip  » qui va au delà du cliquetis des flash pour nous révéler les conditions de l’humanité.Pour nous expliquer L’homme a l’homme.
Les scènes de rue, Les bâtiments, Les visages se confondent dans notre tête en quelque chose de pas très facile a appréhender …Une sorte de pérégrination de l’émotion, doublée d’un  profond malaise  et triplée de fascination .
Ce   visuel d’appel et de réponse  ,cette manière  propre au photographe de  disséquer le moment  et de créer l’écho pictural avec cette photo du cimetière plus grand encore que la ville  et de cette salle de projection  plutôt « cimetière » de bobines de films qui s’entassent a même le sol  sont la traduction immédiate de l’ordre social …du sens  de la vie des gens.
A ceux qui habitent Washington DC et ses environs ,je conseille vivement cette exposition, véritable parallèle entre notre expérience et celle des personnes sur les photos .

La photo est une approche plus poétique que journalistique et qui devient finalement, plus révélatrice sur les énigmes de la vie quotidienne.
 
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Publié par le 24 novembre 2012 dans Arts Visuels

 

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Arpenter la magie…

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Il y a des jours comme cela…Tu te réveilles en synchrone avec la poésie magique et qu’importe si c’est en plein milieu de la semaine.
Porté par la lumière, pour toi c’est déjà l’automne et tu ne prêtes ,ne serait-ce qu’une seconde, attention a ce que prédisent  toutes les études météorologiques et autres frivolités de l’équinoxe.Non, pas plus que ça.

 Tu foules de tes pieds nus la terre encore légèrement mouillée du jardin parsemé des premières feuilles automnales a point jaunies …Les feuilles craquent sous tes pas au même moment ou tu cliques sur ton appareil photo…Cela fait un bout de temps que les citadins ne marchent plus pieds nus…Cela fait un bout de temps que l’érosion cerne la métaphore poétique.
Scène fictive ou réelle ? Qu’importe ,puisque cette aventure tactile te permet de continuer le voyage et de creuser l’obsession.
On dit que les âmes au lever du jour se laissent invariablement assiéger par l’enfance et te voila libre d’arpenter la magie …
 
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Publié par le 5 septembre 2012 dans A pile et face

 

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L’espace des possibles…

la terre ,une poignée d’heures après la tombée de la nuit.La vie est une question de hasard..Le hasard des rencontres et l’incertitude des palpitations….
On a cependant le choix des seuils,pour cela il faut franchir son espace  intérieur, aller a la rencontre de l’univers . Et si on a le droit au secret , l’opaque n’est cependant pas nécessaire..
Il faut bouder l’ennuie ,ouvrir   les cloisons,  pousser les  contours et aller au devant des remparts .
Vous l’aurez compris c’est le récit de nos histoires pas forcement cohérentes ni vraiment réussies. Multiples et colorées ,tumultueuses et tellement généreuses Le voyage commence par la citation de Matisse : Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie.

[wpvideo QDXlFpJX]


Index:
Voix d’Ariane Ascaride.Texte de Georgio Strehler
Photos:Lydia Chebbine,

 
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Publié par le 21 juin 2012 dans A pile et face

 

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