Le café Léopold du centre ville peinait a respirer sous les fortes chaleurs en ce mercredi du mois de juillet . Mon rendez-vous est un joli brin de femme avec un sourire qui fait et fera tourner la tête a plus d’un…
Grande , élancée avec une élégance naturelle ,Houda tentait de vaincre sa timidité que trahissait la délicate rougeur dont s’empourpraient ses joues… passés les premiers instants ,la promiscuité déploie ces ailes et l’exile devient déchiffrable puisqu’il parlait Algérien…
Thé glacé ,jus d’orange ,mousse au chocolat fourrée aux amandes et les rues de la capitale qui défilaient devant nous au rythme des anecdotes ..De Kouba a Bab el Oued , Alger fascinait , émerveillait et nous offrait un instant vrai.
Washington s’effaçait petit a petit pour faire place a notre lyrisme Méditerranéen quand on nous annonce une tempête imminente …Pas le temps de compter jusqu’à trois et la terrasse du café ruisselait littéralement sous l’averse précipitée et soutenue ..
Des quidams surpris par la pluie s’engouffraient par paquets entiers dans le salon de thé dans un brouhaha presque jovial , je regarde alors non sans effroi mes chaussures en daim couleur lilas de chez Heyraud ,payés a Paris l’été dernier ,la modique somme de deux cent et quelques poussieres d’euros…
En l’espace de quelques secondes notre décision était prise et nous quittons Houda et moi , le café la tête haute et les pieds merveilleusement nus. lol.
La voiture était a quelques deux cent mètres de la , j’avançais avec ma petite jupe en dentelle ,mon haut en soie et mon foulard mélange pachmina /soie, mon sac LV et surtout pieds nus sous les sourires complices et amusés que l’on me renvoyait et les « Hi » appuyés des promeneurs .
Ainsi vont les journées d’été a Washington DC entre rencontres intelligentes et promenades improvisées sous la pluie … La fantaisie s’éveille et efface majestueusement mes appréhensions de citadine et du coup mes pieds nus frôlaient avec ravissement un immense champs de blés …
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