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Archives de Tag: art

Les peintres de l’Algerie…

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 Si les premiers tableaux des orientalistes Français ont mis en scène des histoires de batailles et les soldats de l’époque de Louis-Philippe. Des étrangers, neutres par définition  comme le Britannique William Wyld , le Suisse Adolphe Otth, ou cet autre Suisse allemand, Johan Caspar Weidenmann, et encore, l’Allemand Curtius Grölig,Ces pionniers qui s’attachèrent à Alger, au Sahel, aux ports de la côte kabyle contribuèrent  une fois revenus et leurs œuvres montrées au public européen sous forme de toiles, d’aquarelles ou de gravures, à répandre l’image véridique  d’un pays incroyablement attachant.
Il y eut bien sûr  Delacroix et des Femmes d’Alger en 1932, et une quinzaine d’années plus tard, le génie à la fois solaire et tellement humain de Chassériau, puis le raffinement de Fromentin, pour imposer définitivement l’Algérie comme terre d’élection des peintres.
Citer les uns et en oublier d’autres est inévitable  tant les peintres Francais et Europeens qui ont sillonné   l’Algérie a l’époque sont nombreux :
Philippe Tanneur, Charles de Tournemine, Edouard Imer, Courdouan, Brest, Benjamin Roubaud, les frères Lauret, puis Washington et Boz, qui séjournèrent longuement. Plus tard, Chateau, Lemaître, Reynaud, s’enracinèrent complètement au même titre que le Lyonnais Gilbert Galland. Paul Guigou vint brosser quelques paysages tourmentés, tandis que Rey ou Bompard devinrent de fidèles habitués.
Parfois plusieurs artistes voyageaient ensemble, ou se retrouvaient dans les lieux réputés pour leur intérêt.
Ainsi Fromentin, partant une première fois avec son condisciple Charles Labbé pour Blida, revenant avec Auguste Salzmann pour se rendre à Constantine et dans la région de Biskra, s’installent pour un troisième séjour à Alger, où il invita Narcisse Berchère. Ou encore Edmond Hédouin, visitant Constantine en compagnie d’Adolphe Leleux. Dagnan-Bouveret, déjà venu rendre visite à son ami Bastien Lepage à Alger en 1884, y retourna avec Jules Muenier et Louis-Auguste Girardot. D’autres figures de l’École de Nancy, comme Victor Prouvé et Émile Friant, s’enchantèrent d’horizons africains.
Quelques tempéraments particulièrement épris d’authenticité décidèrent de partager pour un temps l’existence des nomades sous la tente, afin de mieux la comprendre et en rendre compte, tels Guillaumet, Paul Delamain, Adolf Schreyer dans les années 1860, ou au tout début du XXème siècle, Henri Rousseau. Felix Ziem, lui, choisit la roulotte pour parcourir le pays à sa guise.
Certains s’engagèrent totalement, tel Dinet qui se convertit à l’islam, ou Verschaffelt qui épousa une musulmane, tous deux élisant Bou-Saâda comme terre d’adoption et se consacrant à l’illustration de la vie arabe.

Beaucoup de ceux qui comptèrent parmi les personnalités les plus importantes de la vie artistique locale vécurent dans les belles villas blanches d’Alger, ainsi Hippolyte Lazerges, Noiré ou Rochegrosse.
La plupart des artistes voyageurs profitèrent du développement des moyens touristiques pour vivre « leur » Sud douillettement, et revenir chaque saison dans un confortable hôtel de Bou-Saâda ou de Biskra. Ils furent légion, issus d’un peu partout dans le monde.
Français bien sûr, comme Charles Landelle, l’un des « découvreurs » de Biskra, ou Paul Leroy qui fréquenta lui aussi assidûment l’oasis, comme nombre d’autres piliers de la Société des Peintres Orientalistes Français. Mais aussi étrangers, notamment américains, tels F. A. Bridgman, James Thériat, A. T. Millar ou Edwin Lord Weeks, tous ayant étudié la peinture à Paris. Ceux-ci formèrent d’abord une petite colonie à Pont-Aven, et gagnés sans doute par l’exemple des Charles Cottet, Lucien Simon et autres amateurs de sujets bretons séduits par le Maghreb, ils allèrent ensuite comme eux voir jouer la lumière du côté du Sud. Leurs maîtres respectifs, en l’occurrence Jean-Léon Gérôme, Gustave Boulanger ou Benjamin Constant, tous fervents de l’Afrique du Nord, ne furent pas étranger à leur engouement africain.

l’Après-Midi à Alger.

Louis Comfort Tiffany connut une période orientaliste et visita Alger en 1875. William Sartain y loua une maison dans la Casbah avec Charles Sprague Pearce. Robert Swain Gifford et Samuel Colman, ensemble à Alger en 1875 également, y laissèrent leurs épouses pour partir en excursion à Tlemcen.
Dans les années 1900, Lewis Shonborn s’établit à demeure et trouva appui et encouragements dans la bonne société.
Il faut souligner à ce propos que les sujets empruntés au Maghreb permirent à beaucoup d’artistes de mettre en pratique les acquis de l’impressionnisme en matière de lumière et de liberté de touche. Leurs audaces picturales restaient acceptables par le plus grand public, ravi de contempler le feu du désert, la cavalcade d’un guerrier .

Louis Comfort Tiffany: Algerian shops
Le mouvement des néo-coloristes, en quête d’une manière de peindre plus légère et plus vive, prit ainsi force dans les horizons des palmeraies et des ksour algériens. Cottet et Lucien Simon, issus de la « bande noire » éclaircirent leur palette en découvrant l’Algérie, expérience grandement facilitée par l’appui du mécène et collectionneur algérois Louis Meley.
Les sujets britanniques accoururent d’autant plus volontiers que s’ouvraient pour eux dans la deuxième moitié du XIXème siècle de somptueuses villas sur les coteaux de Mustapha Supérieur à Alger, en même temps que des hôtels agréables dans les oasis à la mode ou les stations thermales comme Hammam Righa ou Hammam Meskoutine.
Les guides touristiques de l’époque vantaient, en anglais et en allemand presqu’autant qu’en français, les bienfaits du climat algérien sur les santés fragiles et prodiguaient tous les conseils utiles à
l’aventure.
Ainsi prit fermement pied à Alger une artiste assez extraordinaire, Barbara Leigh Smith. Venue goûter le soleil avec ses parents pendant l’hiver 1857, elle se maria à un médecin français exerçant à Alger. Elle put introduire dans la société locale une consœur aquarelliste, Lady Dumbar. Frederick Leighton, Henry Silkstone Hopwood, l’Écossais Arthur Melville, effectuèrent également le voyage quelques années plus tard et furent accueillis par l’importante colonie de compatriotes en villégiature à Alger.

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Des artistes belges de talent, Deckers, Anthonissen, Flasschoen, Van Blebroeck, Alfred Bastien, vinrent rejoindre leurs confrères français ou étrangers dans un même goût pour la lumière du Sud, le mouvement des fantasias et le rythme des caravanes.
Tlemcen, surtout, attira les Italiens de l’École de Rome, Gustavo Simoni en tête qui y vécut longuement. Bartolini, Fabres y Costa, Baratti, utilisèrent les motifs décoratifs de l’architecture tlemcénienne sans peut-être avoir fait le déplacement. Gabriel Carelli choisit les environs d’Alger.

Les orientalistes suisses ne furent pas en reste, et suivant l’exemple de Charles Gleyre qui séjourna au Moyen-Orient dès 1834, la dynastie Neuchâteloise des Girardet vint au grand complet s’inspirer des horizons algériens, depuis Karl et Édouard qui voyagèrent en 1842, jusqu’à leur neveu Eugène, élève de Gérôme, qui amena en Algérie ses frères Jules et Léon. Le Genevois Abraham Hermanjnt y résida de 1886 à 1888.

Force est de constater qu’a la fin du du XIXème siècle, régnait une sorte d’orientalisme international,
manquant  d’originalité, et que les mêmes images stéréotypées se retrouvaient chez tous.
La première Guerre Mondiale, bouleversant toutes les façons de voir, imposa un regard infiniment plus proche des hommes et du pays en général.
Il fallait d’autre part vivre sur place et non pas se contenter de faire du tourisme et tomber dans le cliché absolu afin de tirer quelque chose de nouveau de tous les poncifs accumulés.
 

 
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Publié par le 16 novembre 2012 dans Arts Visuels

 

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L’excentrique Japon…

Que faire  a Washington DC un vendredi par temps gris et  froid ? Rien de mieux que de se laisser aller  au récit  de voyage de 30 rouleaux de peintures d’oiseaux et de fleurs par Ito Jakuchu , intitulé  royaume des  êtres vivants (  1757-1766) .
Ces rouleaux  sont  exposés aux États-Unis , pour  la première fois après 6 années de long et minutieux travail de  restauration a la maison impérial du Japon.
 « Realm coloré » se présente  donc comme  la plus dynamique et la plus complète expression du monde naturel dans l’ensemble de l’art japonais.
Synthèse de nombreuses traditions de l’Asie orientale de la peinture des oiseaux et des fleurs, l’ensemble représente chacun de ses 30 sujets en détail merveilleusement soigné ayant pour unique souci celui de transcender les apparences superficielles et de capturer l’essence vitale du cosmos .
 Le plus ancien des 30 parchemins, « Pivoines et papillons », combine deux sujets qui connurent une grande popularité dans les traditions picturales Asie de l’Est.
D’une part, la fleur de pivoine  qui représente la beauté féminine et  la prospérité.
D’autre part  son aspect complet et magnifique se prête à des associations simples avec la richesse et la bonne fortune.


Le papillon a aussi été un symbole de bon augure, même si sa popularité était également attribuable à son apparition dans l’une des paraboles les plus célèbres de la pensée chinoise au début: le rêve de Zhuangzi d’un papillon.
  Selon cette parabole, le légendaire sage Zhuangzi rêve qu’il est un papillon  jaune insouciant . Au réveil, toutefois, «il ne savait pas s’il était Zhuangzi qui avait rêvé qu’il était un papillon ou un papillon rêvant qu’il était Tchouang Tseu.
Pivoines et papillons suggère également l’incertitude d’un rêveur éveillé  qui confond juste momentanément la rêverie à la réalité.

Ainsi se déroule le reste de l’exposition, des peintures a fleur de peau j’allais dire , une expression ultime d’un monde aérien à peine compréhensible par nous autres rustres hommes modernes..une expérience  artistique , les plus intenses données à un visiteur de musée dans sa vie  ..Aussi  je m’arrête  interdite  devant l’un des  rouleaux qui met en scène 60 insectes ,oui je dis bien 60 insectes.
l’artiste sur ce rouleau a  particulièrement  soigné l’harmonie .Ce qui suggère que le vrai sujet ici ne sont pas les insectes mais l’atmosphère conceptuel qui les enveloppait.
Le goût de l’Orient se prolonge avec une  autre exposition sur l’art en extrême orient a savoir,l’Inde ,l’Iran, l’Irak et la Syrie …un foisonnement de gestes millénaires qui ne cessent de raconter l’humain et sa réinvention quasi permanente de la vie.

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Index:
1eTableau
 Pivoines et papillons, couleurs sur soie 142 x 79,8 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo.
2eTableau:
Canards mandarins sous la neige, couleurs sur soie 142 x 79,8 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo.

3e Tableau:
Fleurs de pêcher et oisillons, couleurs sur soie 142,6 x 79,4 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo
 
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Publié par le 28 avril 2012 dans Arts Visuels

 

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La peinture orientaliste

La peinture orientaliste est une peinture qui aborde des thèmes tournant autour de l’orientalisme. Il ne s’agit donc pas d’un style, d’un mouvement ou d’une école de peinture en  particulier. L’intérêt de l’occident pour l’orientalisme est apparu au courant du XVIIIe siècle mais c’est surtout au XIXe siècle que l’attrait pour les thèmes orientaux va connaître son apogée. En revanche, au XXe siècle les thèmes orientalistes vont peu à peu disparaître et d’une certaine manière on peut considérer que l’indépendance de l’Algérie en 1962 a marqué la fin de la peinture orientaliste en France.

 
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Publié par le 5 avril 2012 dans Arts Visuels

 

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Vidéo

Sur les pas de Ziryab…

Quelques points de repère:
Pour évoquer les origines de la musique arabo-andalouse, il convient de parler de l’arrivée de Zyriab, originaire de Bagdad, à la Cour du calife de Cordoue en 822.
Musicien de génie, Zyriab de son vrai nom Ali Ibn Nafa était un artiste d’exception, aurait ajouté une cinquième corde au luth, serait l’inventeur du plectre, et aurait composé près de 10.000 chansons tout en créant une méthode d’enseignement du chant. Il aurait défini la structure de la nouba, suite instrumentale et vocale. Celle-ci constitue une des formes principales de la musique arabo-andalouse.
Il existait à l’origine 24 noubat, chacune composée dans un mode défini. Il n’en reste actuellement plus que 11 au Maroc, 16 en Algérie (dont 4 inachevées) et 13 en Tunisie. Chaque nouba correspondait à une période de la journée et se divisait en une suite de plusieurs pièces de rythmique différente. En général, les mouvements de la nouba s’enchaînent en accélérant progressivement le tempo, jusqu’à la dernière pièce, plus lente, destinée à l’apaisement.
La musique a évidemment évolué grâce aux échanges importants entre les centres culturels du Maghreb et d’Andalousie. Ces centres étaient concentrés autour de Tripoli, Quirouan, Béjaia, Tlemcen et Fès . Le retour des musulmans vers le Maghreb a permis l ‘installation de trois écoles principales :  Celle de Grenade au Maroc. Celle de Cordoue en Algérie et celle de Séville en Tunisie et a l’est  de l’Algérie .
Index:
le plectre:Du latin plectrum, stylet pour pincer les cordes de la lyre.

 
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Publié par le 28 mars 2012 dans musiques et videos

 

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Pâques – Mes coups de coeur 2012 !

 

Ils sont nombreux a dire qu’il n’y a pas de Carême sans la coutume des œufs de Pâques.Dès le 4ème siècle, l’usage des œufs pendant la pénitence de quarante jours est interdit par l’Église.
Une grande quantité d’œufs se trouvant entassée dans les provisions des ménages, le moyen le plus expéditif de s’en débarrasser était de les donner aux enfants.
Dès le 12 ème siècle, dans de nombreux pays européens, les gens du peuple avaient  coutume de s’échanger des œufs simplement bénis à l’église.

Les nobles,eux, s’adressent alors à des peintres, des orfèvres et des graveurs pour se faire faire des  œufs joyaux , décorés de peintures délicates, d’émaux ou de pierres précieuses.
Depuis L’échange des œufs de Pâques  prend une autre dimension.
Aujourd’hui les enseignes des grands chocolatiers rivalisent en  empruntant a l’architecture ses formes ,les plus extravagantes.Et l’œuf de pâques en devient le « must have »  Joyeuses Pâques a tous et bonne dégustation.

                                       

 
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Publié par le 12 mars 2012 dans Mode & Art de vivre

 

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