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Archives de Tag: Peinture

Un été a la maison…

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Il s’agit essentiellement de fragments autobiographiques que nous calerons entre la fin du mois de juillet et la première semaine du mois d’août de l’année en cours…Du soleil en plusieurs fois vingt quatre heures pour tricoter une résonance,pour faire tinter l’affection,.

Une nappe blanche en lin ,des tasses en fine porcelaine Japonaise et l’odeur des croissants en déclinaison a un infini de possibilités du temps..le but étant celui de dérouler une esthétique a partir des gestes de tous les jours .
l’art de la poésie est un superbe éclat de rire devant sa tasse de café embaumant le parfum de vanille … Les palpitations bienfaisantes habillent l’espace et l’hymne a la vie se joue en famille.
les bonheurs simples en cette saison survolent les options exclusivement binaires du bien et du mal .
Superbes échappées du subtil durant lesquelles l’infime banal prend un sens extrême:
une famille se réunit,une famille se vit et revit… Face aux décalages horaires et aux Aéroports débordants ,des âmes, la devant nous, suivent les chemins des attentions fragiles.

Les vacances d’été ,suprême éclat de rire ,suprême éclat de vie.

 

 
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Publié par le 8 août 2014 dans A pile et face

 

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Que mes lèvres ne sont-elles des cerises!

Que mes lèvres ne sont-elles des cerises!

Premier et unique chapitre.
Nous commençons par un bijou pictural,un veritable travail d’orfèvre, c’est le détail qui raconte le mieux l’oeuvre avec une capacité d’abandon qui nous séduit et nous laisse perplexes.
Ce n’est pas un bestiaire, ni une histoire sur le rapport a la nature ,ce n’est pas une toile non plus mais une scène hallucinante ,une sorte de récit du mythe fondateur construit sur un plan unique qui puise sa force dans le « non dit » et le » non vu » .
C’est surtout un tableau sous forme de « Storyboard » savamment soigné et résolument moderne.
le cadrage ,le mouvement et les personnages sont en parfait raccord……On y discerne un coté clinique presque maniériste et ce n’est pas qu’un effet d’annonce…le cinéma rallie la peinture a ce moment précis et c’est carrément bluffant .
l’Artiste peintre décline ainsi avec brio l’art de la métonymie dans la peinture ,l’art de la mise en scène du signifiant en somme .
La femme en chair d’une sensualité désarmante dégage cependant une inquiétude pesante …cela se joue a coup de champs/contre champs.
la pureté du trait souligne un érotisme glacé ourlé par un ton bleu décliné sous toutes ses nuances comme des couches de respirations que l’on retient devant le geste premier.
l’oeuvre naît d’une légende et tenterait de résoudre le mythe par le ludique …voir la vie dans le bon sens…Une proposition de façon d’être en fait campé par un paon ,très masculin et très imbu de sa force plastique.
La femme,elle, le tient  » finement « par une cerise rouge…un veritable recueil de l’art de la séduction et des jeux interdits.
L’artiste peintre transforme ,re-malaxe ,re-organise et re-colorie l’intériorité universelle sans verser dans l’anachronisme de la genèse et réussit la performance de de nous recréer sous le ciel et avec les couleurs de L’Algerie .
De la dentelle ,nous sommes en presence d’une très belle dentelle ,c’est forcement une nouvelle naissance et l’imagination nous appartient.

La cerise du Paon.Tableau de L’Artiste Peintre Hocine Ziani.

 
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Publié par le 4 janvier 2014 dans Arts Visuels

 

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Les peintres de l’Algerie…

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 Si les premiers tableaux des orientalistes Français ont mis en scène des histoires de batailles et les soldats de l’époque de Louis-Philippe. Des étrangers, neutres par définition  comme le Britannique William Wyld , le Suisse Adolphe Otth, ou cet autre Suisse allemand, Johan Caspar Weidenmann, et encore, l’Allemand Curtius Grölig,Ces pionniers qui s’attachèrent à Alger, au Sahel, aux ports de la côte kabyle contribuèrent  une fois revenus et leurs œuvres montrées au public européen sous forme de toiles, d’aquarelles ou de gravures, à répandre l’image véridique  d’un pays incroyablement attachant.
Il y eut bien sûr  Delacroix et des Femmes d’Alger en 1932, et une quinzaine d’années plus tard, le génie à la fois solaire et tellement humain de Chassériau, puis le raffinement de Fromentin, pour imposer définitivement l’Algérie comme terre d’élection des peintres.
Citer les uns et en oublier d’autres est inévitable  tant les peintres Francais et Europeens qui ont sillonné   l’Algérie a l’époque sont nombreux :
Philippe Tanneur, Charles de Tournemine, Edouard Imer, Courdouan, Brest, Benjamin Roubaud, les frères Lauret, puis Washington et Boz, qui séjournèrent longuement. Plus tard, Chateau, Lemaître, Reynaud, s’enracinèrent complètement au même titre que le Lyonnais Gilbert Galland. Paul Guigou vint brosser quelques paysages tourmentés, tandis que Rey ou Bompard devinrent de fidèles habitués.
Parfois plusieurs artistes voyageaient ensemble, ou se retrouvaient dans les lieux réputés pour leur intérêt.
Ainsi Fromentin, partant une première fois avec son condisciple Charles Labbé pour Blida, revenant avec Auguste Salzmann pour se rendre à Constantine et dans la région de Biskra, s’installent pour un troisième séjour à Alger, où il invita Narcisse Berchère. Ou encore Edmond Hédouin, visitant Constantine en compagnie d’Adolphe Leleux. Dagnan-Bouveret, déjà venu rendre visite à son ami Bastien Lepage à Alger en 1884, y retourna avec Jules Muenier et Louis-Auguste Girardot. D’autres figures de l’École de Nancy, comme Victor Prouvé et Émile Friant, s’enchantèrent d’horizons africains.
Quelques tempéraments particulièrement épris d’authenticité décidèrent de partager pour un temps l’existence des nomades sous la tente, afin de mieux la comprendre et en rendre compte, tels Guillaumet, Paul Delamain, Adolf Schreyer dans les années 1860, ou au tout début du XXème siècle, Henri Rousseau. Felix Ziem, lui, choisit la roulotte pour parcourir le pays à sa guise.
Certains s’engagèrent totalement, tel Dinet qui se convertit à l’islam, ou Verschaffelt qui épousa une musulmane, tous deux élisant Bou-Saâda comme terre d’adoption et se consacrant à l’illustration de la vie arabe.

Beaucoup de ceux qui comptèrent parmi les personnalités les plus importantes de la vie artistique locale vécurent dans les belles villas blanches d’Alger, ainsi Hippolyte Lazerges, Noiré ou Rochegrosse.
La plupart des artistes voyageurs profitèrent du développement des moyens touristiques pour vivre « leur » Sud douillettement, et revenir chaque saison dans un confortable hôtel de Bou-Saâda ou de Biskra. Ils furent légion, issus d’un peu partout dans le monde.
Français bien sûr, comme Charles Landelle, l’un des « découvreurs » de Biskra, ou Paul Leroy qui fréquenta lui aussi assidûment l’oasis, comme nombre d’autres piliers de la Société des Peintres Orientalistes Français. Mais aussi étrangers, notamment américains, tels F. A. Bridgman, James Thériat, A. T. Millar ou Edwin Lord Weeks, tous ayant étudié la peinture à Paris. Ceux-ci formèrent d’abord une petite colonie à Pont-Aven, et gagnés sans doute par l’exemple des Charles Cottet, Lucien Simon et autres amateurs de sujets bretons séduits par le Maghreb, ils allèrent ensuite comme eux voir jouer la lumière du côté du Sud. Leurs maîtres respectifs, en l’occurrence Jean-Léon Gérôme, Gustave Boulanger ou Benjamin Constant, tous fervents de l’Afrique du Nord, ne furent pas étranger à leur engouement africain.

l’Après-Midi à Alger.

Louis Comfort Tiffany connut une période orientaliste et visita Alger en 1875. William Sartain y loua une maison dans la Casbah avec Charles Sprague Pearce. Robert Swain Gifford et Samuel Colman, ensemble à Alger en 1875 également, y laissèrent leurs épouses pour partir en excursion à Tlemcen.
Dans les années 1900, Lewis Shonborn s’établit à demeure et trouva appui et encouragements dans la bonne société.
Il faut souligner à ce propos que les sujets empruntés au Maghreb permirent à beaucoup d’artistes de mettre en pratique les acquis de l’impressionnisme en matière de lumière et de liberté de touche. Leurs audaces picturales restaient acceptables par le plus grand public, ravi de contempler le feu du désert, la cavalcade d’un guerrier .

Louis Comfort Tiffany: Algerian shops
Le mouvement des néo-coloristes, en quête d’une manière de peindre plus légère et plus vive, prit ainsi force dans les horizons des palmeraies et des ksour algériens. Cottet et Lucien Simon, issus de la « bande noire » éclaircirent leur palette en découvrant l’Algérie, expérience grandement facilitée par l’appui du mécène et collectionneur algérois Louis Meley.
Les sujets britanniques accoururent d’autant plus volontiers que s’ouvraient pour eux dans la deuxième moitié du XIXème siècle de somptueuses villas sur les coteaux de Mustapha Supérieur à Alger, en même temps que des hôtels agréables dans les oasis à la mode ou les stations thermales comme Hammam Righa ou Hammam Meskoutine.
Les guides touristiques de l’époque vantaient, en anglais et en allemand presqu’autant qu’en français, les bienfaits du climat algérien sur les santés fragiles et prodiguaient tous les conseils utiles à
l’aventure.
Ainsi prit fermement pied à Alger une artiste assez extraordinaire, Barbara Leigh Smith. Venue goûter le soleil avec ses parents pendant l’hiver 1857, elle se maria à un médecin français exerçant à Alger. Elle put introduire dans la société locale une consœur aquarelliste, Lady Dumbar. Frederick Leighton, Henry Silkstone Hopwood, l’Écossais Arthur Melville, effectuèrent également le voyage quelques années plus tard et furent accueillis par l’importante colonie de compatriotes en villégiature à Alger.

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Des artistes belges de talent, Deckers, Anthonissen, Flasschoen, Van Blebroeck, Alfred Bastien, vinrent rejoindre leurs confrères français ou étrangers dans un même goût pour la lumière du Sud, le mouvement des fantasias et le rythme des caravanes.
Tlemcen, surtout, attira les Italiens de l’École de Rome, Gustavo Simoni en tête qui y vécut longuement. Bartolini, Fabres y Costa, Baratti, utilisèrent les motifs décoratifs de l’architecture tlemcénienne sans peut-être avoir fait le déplacement. Gabriel Carelli choisit les environs d’Alger.

Les orientalistes suisses ne furent pas en reste, et suivant l’exemple de Charles Gleyre qui séjourna au Moyen-Orient dès 1834, la dynastie Neuchâteloise des Girardet vint au grand complet s’inspirer des horizons algériens, depuis Karl et Édouard qui voyagèrent en 1842, jusqu’à leur neveu Eugène, élève de Gérôme, qui amena en Algérie ses frères Jules et Léon. Le Genevois Abraham Hermanjnt y résida de 1886 à 1888.

Force est de constater qu’a la fin du du XIXème siècle, régnait une sorte d’orientalisme international,
manquant  d’originalité, et que les mêmes images stéréotypées se retrouvaient chez tous.
La première Guerre Mondiale, bouleversant toutes les façons de voir, imposa un regard infiniment plus proche des hommes et du pays en général.
Il fallait d’autre part vivre sur place et non pas se contenter de faire du tourisme et tomber dans le cliché absolu afin de tirer quelque chose de nouveau de tous les poncifs accumulés.
 

 
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Publié par le 16 novembre 2012 dans Arts Visuels

 

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Nulle part dans la maison de mon père…

 

-« Enfant encore : ce doit être plusieurs étés après. Avec ma cousine la plus proche, durant le mois de Ramadan, toutes deux en chemise blanche. Parentes, tantes et cousines, toutes levées en chuchotant, pour le second repas qui fera supporter le jeûne du lendemain. Or, nous voulions jeûner nous aussi : par orgueil ! Et voici qu’ensommeillées, titubantes, nous leur faisons vif reproche, déçues de nous voir exclues de cette halte nocturne, parce que jugées trop « petites » ! Les grandes personnes rient, un peu confuses, tout en nous faisant place. Nous sommes alors si heureuses de rester manger le shor avec les adultes, pour tenter de traverser la journée suivante sans manger ni boire. Nous qui avons surgi, tels des fantômes graciles, pour ces dîners d’après minuit, nous leur faisons soudain presque l’effet de perturbatrices… Cette scène de notre irruption, en longues chemises et cheveux dénoués, au milieu du rituel familial, je l’aurai vécue avec cette cousine du même âge, ma complice d’alors. (…)

Nulle part dans la maison de mon père 
Extraits du dernier roman d’Assia Djebar


 The Sultana
par Ferdinand Victor Léon Roybet, Alger, 1872

 
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Publié par le 9 août 2012 dans Litterrature

 

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L’excentrique Japon…

Que faire  a Washington DC un vendredi par temps gris et  froid ? Rien de mieux que de se laisser aller  au récit  de voyage de 30 rouleaux de peintures d’oiseaux et de fleurs par Ito Jakuchu , intitulé  royaume des  êtres vivants (  1757-1766) .
Ces rouleaux  sont  exposés aux États-Unis , pour  la première fois après 6 années de long et minutieux travail de  restauration a la maison impérial du Japon.
 « Realm coloré » se présente  donc comme  la plus dynamique et la plus complète expression du monde naturel dans l’ensemble de l’art japonais.
Synthèse de nombreuses traditions de l’Asie orientale de la peinture des oiseaux et des fleurs, l’ensemble représente chacun de ses 30 sujets en détail merveilleusement soigné ayant pour unique souci celui de transcender les apparences superficielles et de capturer l’essence vitale du cosmos .
 Le plus ancien des 30 parchemins, « Pivoines et papillons », combine deux sujets qui connurent une grande popularité dans les traditions picturales Asie de l’Est.
D’une part, la fleur de pivoine  qui représente la beauté féminine et  la prospérité.
D’autre part  son aspect complet et magnifique se prête à des associations simples avec la richesse et la bonne fortune.


Le papillon a aussi été un symbole de bon augure, même si sa popularité était également attribuable à son apparition dans l’une des paraboles les plus célèbres de la pensée chinoise au début: le rêve de Zhuangzi d’un papillon.
  Selon cette parabole, le légendaire sage Zhuangzi rêve qu’il est un papillon  jaune insouciant . Au réveil, toutefois, «il ne savait pas s’il était Zhuangzi qui avait rêvé qu’il était un papillon ou un papillon rêvant qu’il était Tchouang Tseu.
Pivoines et papillons suggère également l’incertitude d’un rêveur éveillé  qui confond juste momentanément la rêverie à la réalité.

Ainsi se déroule le reste de l’exposition, des peintures a fleur de peau j’allais dire , une expression ultime d’un monde aérien à peine compréhensible par nous autres rustres hommes modernes..une expérience  artistique , les plus intenses données à un visiteur de musée dans sa vie  ..Aussi  je m’arrête  interdite  devant l’un des  rouleaux qui met en scène 60 insectes ,oui je dis bien 60 insectes.
l’artiste sur ce rouleau a  particulièrement  soigné l’harmonie .Ce qui suggère que le vrai sujet ici ne sont pas les insectes mais l’atmosphère conceptuel qui les enveloppait.
Le goût de l’Orient se prolonge avec une  autre exposition sur l’art en extrême orient a savoir,l’Inde ,l’Iran, l’Irak et la Syrie …un foisonnement de gestes millénaires qui ne cessent de raconter l’humain et sa réinvention quasi permanente de la vie.

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Index:
1eTableau
 Pivoines et papillons, couleurs sur soie 142 x 79,8 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo.
2eTableau:
Canards mandarins sous la neige, couleurs sur soie 142 x 79,8 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo.

3e Tableau:
Fleurs de pêcher et oisillons, couleurs sur soie 142,6 x 79,4 cm. © Sannomaru Shōzōkan (Musée des collections impériales), Bureau de la Maison impériale, Tokyo
 
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Publié par le 28 avril 2012 dans Arts Visuels

 

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Les Femmes qui lisent dans la peinture …

Les femmes lisent -elle plus que les hommes?

C‘est une lectrice encore plus redoutable et avisée que Stefan Bollmann et Laure Adler introduisent dans ce volume « les Femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses », tout en poursuivant l’exploration du thème de la lecture féminine et de sa représentation.
La lecture de romans, méprisée par les hommes et considérée par eux comme une perte de temps, commence à porter ses fruits pour les femmes.
Des siècles durant, leur addiction à la lecture a été blâmée parce qu’elle était considérée comme une activité désordonnée, manquant de discernement, les incitant à négliger d’abord leurs tâches domestiques, puis leurs devoirs publics: en d’autres termes, c’était une activité immorale, impudique et dépravée.
Les femmes qui lisaient non seulement se mettaient en danger, mais elles étaient dangereuses.
En réalité, par leur désir effréné de lecture, elles ont acquis une grande connaissance des hommes et une subtile intelligence de la vie.

Extraits de l’ouvrage :Les Femmes qui lisent sont dangereuses

Par Laure Adler &  Stefan Bollemann

                                 

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Publié par le 18 mars 2012 dans Arts Visuels

 

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« Fumée d’Ambre Gris  » . Tableau de John Singer Sargent

 Nous parlons très peu dans le Maghreb des peintres Américains. Il en est de même des œuvres de plusieurs orientalistes qui sont passés par nos pays et ont puisé leurs inspirations dans nos lumières et nos couleurs.
Il nous serait difficile  en parlant de ce registre de ne pas citer John Singer Sargent , né en 1856 à Florence en Italie et mort en 1925 à Londres .
A Paris qui restera sans conteste son port d’attache, notre  Américain a la palette innovatrice est passé par l’atelier de Carolus-Duran, était influencé par les grands peintres italiens et espagnols comme Vélasquez dont il était copiste . Il  était  également ami avec Monet et bien d’autres célébrités de l’époque.  
Singer a aussi  beaucoup voyagé dans un souci de perfectionner son coup de pinceau  et de s’offrir par la même une  stimulation picturale certaine.
C’est vers1880 que nous retrouverons ses traces en Tunisie , un séjour considéré comme un premier pas dans les sentiers de l’orientalisme.
Par ailleurs deux tableaux témoignent incontestablement de son passage en Algérie .Dans l’un Sargent  a peint une rue d’Alger et dans l’autre il  mit a l’honneur la Côte Algéroise.
 Au Maroc, Singer s’est concentré sur les lieux et les costumes, il a même dessiné une série de bijoux orientaux d’une grande beauté.
Enfin en Jordanie, il a  également peint des portraits des bédouins et de leurs campements en offrant ainsi un nouveau regard d’une sensibilité rare et d’un émerveillement non caché pour cet ailleurs enchanteur .

Sargent a été Longtemps critiqué par ses paires  qui comme Camille  Pissaro dira de lui : » il  n’est pas un passionné, mais plutôt un habile interprète » .
Malgré une longue période de critiques défavorables, la popularité de Sargent reprit dans les années 1950.
Dans les années 1960, une renaissance de l’art victorien et de nouvelles études sur Sargent  confortèrent sa réputation .
Sargent se verra honoré par le biais d’expositions diverses dans les plus grands musées, dont une rétrospective au Whitney Muséum of American  Art en 1986, et, en 1999, une exposition itinérante qui fut présentée au musée des beaux-arts de Boston, à la National  Gallery of Art de Washington D.C. et à la National Gallery de Londres.

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Publié par le 11 mars 2012 dans Arts Visuels

 

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le “Rimbaud de la sculpture”…Camille Claudel

10 mars 1913 : Pétant les plombs à cause de Rodin, Camille Claudel est jetée à l’asile.

La sculptrice passe les 30 dernières années de sa vie enfermée, ignorée par son frère Paul Claudel, trop préoccupé par sa carrière.

Ce 10 mars 1913, un fourgon tiré par des chevaux tourne sur le quai Bourbon de l’île Saint-Louis, à Paris. Les fers résonnent violemment sur le pavé. Le véhicule s’arrête devant le numéro 19. Les rares passants assistent à un véritable enlèvement. Deux infirmiers musclés forcent les portes de l’atelier où vit Camille Claudel. Ils peinent à pénétrer, tout est barricadé. Alors, ils passent par la fenêtre. Une fois à l’intérieur, ils sont stupéfaits de tant d’immondices, de tant de puanteur. Ils ont peine à croire qu’on puisse vivre dans un tel capharnaüm plongé dans l’obscurité et l’humidité. Des chats circulent autour de plusieurs sculptures brisées. Celles que Camille s’applique autant à modeler qu’à détruire comme une furie, à coups de marteau.

La sculptrice est bien dans sa tanière, crasseuse au possible, qui vocifère. À 48 ans, elle en paraît dix de plus. Elle est comme une bête meurtrie au fond de son antre, isolée du monde, emportée par la folie, comme possédée. Les infirmiers la balancent dans le fourgon, direction l’asile de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne. Elle ne reverra jamais son atelier.
 Sa famille la prétend incapable de s’occuper d’elle-même et affirme qu’il faut donc la soigner. Mais c’est à se demander si elle ne cherche pas plutôt à s’en débarrasser. La demande d’internement de Camille intervient seulement une semaine après que son père qui la protégeait a rendu son dernier souffle. C’est la propre mère de Camille qui a manigancé son internement en demandant un certificat au docteur Michaux – qui loge au-dessus de son atelier – et qui a poussé son frère Paul, le poète et écrivain de renom, à agir. Sa fille est un boulet, une erreur de la nature. Elle n’en veut pas ! Qu’on la balance dans un asile et qu’elle lui foute la paix.

Paul a consenti. Et cette mauviette n’a même pas eu la force de venir sur place pour assister à l’exécution de ses ordres. Sans doute en a-t-il marre des fabulations de sa soeur, de ses crises d’hystérie, de ses délires de persécution. Elle va jusqu’à accuser publiquement le grand Rodin de vouloir lui voler ses oeuvres. La famille Claudel a une réputation à protéger. Qu’elle dégage !
 Si Camille accuse Rodin de tous les maux de la terre, c’est qu’il l’a laissé tomber comme une vieille chaussette. Voilà tout.

Tension entre amants

Pourtant, leur rencontre avait été si belle. La jeune femme a 20 ans quand elle devient l’élève du sculpteur de 24 ans son aîné. Non seulement elle est jeune, belle, mais, pour ne rien gâcher, elle est dotée d’un talent rare pour la sculpture. Ce vieux libidineux met ce talent à profit, fait d’elle son inspiratrice, sa collaboratrice, et bien sûr sa maîtresse. Il aurait tort de s’en priver. Camille ne demande pas mieux, quitte à se tuer à la tâche pour l’aider. Son succès à lui va grandissant, elle, reste dans l’ombre. À son tour, elle veut exister, elle travaille comme une dingue, ose des sculptures qui lui amènent les éloges de la presse. Son talent est bientôt reconnu. La tension monte entre les amants, car Rodin a une maîtresse « officielle », Camille ne le supporte pas. En 1898, après presque quinze ans d’attente et plusieurs ruptures, elle comprend qu’il ne l’épousera jamais. C’est la rupture, définitive.

Pour Camille, la blessure de la séparation reste vive, même si, au fil des années, elle parvient à s’affranchir de l’influence artistique de Rodin. Elle mange de la vache enragée : peu de soutiens financiers, peu de commandes, les factures s’accumulent, elle ne s’en sort pas. Elle commence à penser que Rodin est derrière tout ça. Elle se referme sur elle-même, ne fait plus confiance à personne, refuse les soirées mondaines, les déjeuners avec des personnes influentes. Elle se sent persécutée. Rodin monte tout le monde contre elle, pour lui nuire, c’est obligé. Camille bascule dans un délire de persécution. 


Relation incestueuse

Impossible de trouver du réconfort auprès de son frère, « mon petit Paul », comme elle dit. Lui aussi lui fausse compagnie. Pourtant, ils ont toujours eu des relations gémellaires, fusionnelles, incestueuses, diront certains. Tous les deux étaient animés de la même soif créatrice et fascinés l’un par l’autre, jusqu’à ce que Paul transforme cette fascination en une forme de répulsion. A-t-il peur que le génie de sa soeur surpasse le sien ? En se mariant, il a comme rompu avec elle. Depuis lors, il se voue à la religion, à l’écriture et, d’abord, à sa réussite sociale. Et voilà ce qu’elle est devenue, sa soeur chérie, pendant qu’il jouait les égoïstes : une folle. Une folie dans laquelle il aurait pu lui-même basculer. Il l’avoue : « J’ai tout à fait le tempérament de ma sœur, quoiqu’un peu plus mou et rêvasseur, et sans la grâce de Dieu, mon histoire aurait sans doute été la sienne ou pire encore », écrit-il dans une lettre-confession datée du 26 février 1913, avant « l’incarcération » de Camille.

Une fois à Ville-Evrard, on limite à Camille les visites, les courriers, on l’isole. La guerre éclate, les hôpitaux sont réquisitionnés et les internés de Ville-Evrard transférés à Montdevergues, dans le Vaucluse. La famille Claudel s’en réjouit certainement : plus la folle est loin, mieux elle s’en trouve. À la libération, tous les malades transférés regagnent Paris ; bizarrement, pas Camille. On la tient à l’écart, on ne veut plus que ses scandales salissent la prestigieuse famille Claudel.

Indifférence générale

En 1919, l’état de santé de Camille s’est amélioré, elle pourrait sortir. Pas question ! Non, non, non ! Sa mère refuse violemment dans les courriers adressés au directeur de Montdevergues, elle hait sa fille au plus haut point. Bel instinct maternel. Jusqu’à la mort de sa mère en 1929, Camille l’implore de la sortir de là, lui exposant sa sordide condition, criant à l’injustice, jurant de se tenir tranquille. En vain. La bougresse ne répond pas et n’ira même jamais la voir à l’asile. Après 1929, c’est à Paul qu’elle adresse ses lettres désespérées. Lui non plus n’y répond pas, se contentant de lui rendre de rares visites. Une quinzaine en trente ans ! Qu’elle reste à Montdevergues jusqu’à sa mort !

C’est ainsi qu’après trente ans d’incarcération, Camille Claudel s’éteint le 19 octobre 1943 dans l’indifférence générale. Sans doute meurt-elle de faim, comme huit cents autres pensionnaires sur les deux mille que contient l’asile. La nourriture étant réquisitionnée par les Allemands, la direction n’a plus les moyens de nourrir ses aliénés. Pendant que l’estomac de sa sœur crie famine, Paul s’offre un domaine somptueux. Il ne se déplace même pas pour les obsèques, ni personne d’autre de la famille. Pas de temps à perdre, un chèque suffira. La dépouille de Camille est jetée dans la fosse commune. 
Paul dira : « … J’ai abouti à un résultat, elle n’a abouti à rien… » Rien, sinon Les causeuses, L’abandon, La valse, et tant d’autres œuvres majeures de Camille Claudel. Et si le véritable génie de la famille, c’était elle, et pas son frère ? Certains la surnommeront le « Rimbaud de la sculpture ». Artiste maudite. « Avons-nous fait, les parents et moi, tout ce que nous pouvions ? » écrit Paul un mois avant le décès de Camille. Il ne manque vraiment pas de toupet.

le Point.fr- Publié le 10/03/2012  .

 
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Publié par le 10 mars 2012 dans Arts Visuels

 

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