C’est l’histoire d’un espace de 2 millions 400 mille km²,de 38 millions de palpitations et d’une camera qui procède a une sorte de retour aux fondamentaux .
« Es-Stouh » (Les terrasses), le dernier film de Merzak Allouache déroule une société algérienne qui retient son souffle et nous parle d’une anarchie qui s’autogénère et se multiplie désespérément a l’infini.
« Es-stouh » c’est surtout un constat très sévère ,un regard cru,une lumière blafarde qui met a nu tous ce que nous essayons de taire dans l’Algérie post-années 90.
Le réalisateur filme cash la mal-vie,le règne de l’argent sale,les rapports extrêmement durs,hommes/hommes d’abord puis par glissement hommes/femmes,l’homosexualité,la pédophilie, la schizophrénie religieuse ,l’obscurantisme, les incompréhensions sociétales et l’hypocrisie generalisee…bref tout y passe.
Merzak Allouache ne fait aucune concession et procède a la manière d’une tronçonneuse qui déchiquette dans le vif une capitale qui finit par devenir un seul quartier…
les terrasses des immeubles de Bab El Oued, Belcourt,Chevalet..,
5 quartiers en tout, nous content la respiration de toute une population.
Une respiration très difficile ,éraillée, rocailleuse,étouffée et étouffante…
le film déroule en 24 heures chrono une vie présente /absente , ponctué par l’appel du Muezzin aux 5 prières.
Décomposer la vie en 5 moments ,l’ordre du montage branché /connecté par le son d’une voix frêle,sereine qui parle d’amour et de partage, creuse cruellement le fossé entre le réel glauque d’une société et une spiritualité très « ritualisée « .
Nous assistons ainsi tout au long du film a une sorte de jeu de miroirs déformant qui nous renvoie une image infiniment alarmante de …
Nous même .
Pourquoi monter si haut pour filmer tout ce qui est bas ?
Une question légitime, a mon sens, a moins que ce ne soit le Dieu tout haut qui nous regarde, nous ,qui avons touché le fond.
Les larmes de Merzak Allouache a la fin de la représentation diront le reste.
Elles diront sa souffrance d’aimer comme un fou ,comme un malade,comme un désespéré une Algérie qui nous glisse entre les mains…
Et dans les yeux du réalisateur miroitait, la peur de tout un peuple qui ne se reconnaissait plus dans son quotidien.
« Es-Stouh »,Une promenade du funambule a bout portant d’une camera qui tentait désespérément de maintenir en équilibre les espoirs de toutes les femmes Algeroises tremblantes , ce soir la ,dans leur appartement.
Archives de Catégorie: Arts Visuels
« Es-Stouh »cash…
Je t’offrirai toutes les gazelles bleues…
Ives Klein disait : « Mes peintures ne sont que les cendres de mon art »
Essoufflée j’arrive ,encore une fois, en retard avec ce verdict solennel et sans équivoque celui de ne pouvoir franchir le seuil du monde.
La frustration est double car l’écran de l’ordinateur ,une veritable peau qui me sépare du tableau échoue lamentablement a me donner ce rendu tactile face a cette explosion de bleu qui s’offre devant mon regard et jaillit dans ma tête comme un éclat d’Algérie qui tour a tour m’étourdit et m’enivre…
Comment résoudre dans ce cas, la problématique artistique et assurer la transition de la chair vers le spirituel?
Le bleu dans tous ses états ,du bleu a n’en plus finir,en vagues épaisses enveloppant le tout, en taches compactes ,en veritables blocs rocailleux aux racines profondément solides , en miroirs ,en petites touches pour compter et conter les désirs murmurés du bout des lèvres.
Du bleu pour déconstruire le temps et reconstruire l’espace.
Du bleu pour revisiter l’acte premier pour réajuster le rite initiatique.
Du bleu en guise d’Histoire du monde.
Du bleu pour sublimer et encore du bleu a vous rendre magistralement..
FOU.
Le pinceau effleure, les ongles grattent, la main déplie et lisse,l’éponge estampe,l’illusion trompe .
On froisse alors les ombres.
On élabore les reliefs .
On décale les accroches .
On prends soins de ne pas contrarier la couleur.
On éclaire les perspectives pour finalement s’effacer devant la sensibilité picturale .
le cœur éclabousse les teintes,la tête tourne et s’essouffle a force de rêver aux ascensions périlleuses qui voguent sur les rayons de lune…
La terre prend le pari de se mêler de l’instant premier et ce choisit une nouvelle naissance : Elle est désormais bleu et la nous entamons franchement le pèlerinage vers l’eau delà .
C’est ainsi et nous n’y pouvons rien…nous nous laissons prendre par le jeux malicieux et goguenard de l’artiste celui d’illuminer la matière.
Qui des deux a créer l’autre dans cet espace immatériel?
la montagne nez au ciel ou les Touaregs, veritable utilité optique qui laisse place a un incroyable décor pour les étincelles.
On reprend notre souffle.
Nous recommençons donc depuis le début:
Mes montagnes sont bleu.
Mon désert est mer .
Viendra la jouissance du style pour unir a la perfection et dans l’absolu l’artiste,la toile et le cosmos…
Et la voix du poète qui chantait depuis le début:
« On dira ce que l’on voudra ,c’est peut être une vraie gazelle ,c’est peut être une vraie gazelle qui n’est pas vraie.
Mais elle a dit :
Tu peux me prendre si tu veux.
Mais il a dit :
Je veux bien ,Yaminata sera heureuse ,elle aura une gazelle ,un enfant,un foulard… »
PS:
Cette toile n’est pas la mer ,cette toile n’est pas le désert ,cette toile n’est pas le ciel ni la montagne…Cette toile est mon âme voguant sur les cimes de mes années Algériennes de bout en bout et venant a bout des tendresses maladroites et longuement tues. Merci l’Artiste.
L.K.
Index,
Tableaux: « Le Hoggar » de l’Artiste peintre Hocine Ziani
Extraits du livre: de Malek Haddad. Je t’offrirai une gazelle.|
Musique: Amina Alaoui – Malûf Instrumental.
http://www.youtube.com/watch?v=T-WC-k7Thck
J’ai enfin rencontré ma mère…
Il y a de ces ateliers intimes qui permettent des égarements délicieux, délectables et qui ouvrent sur des rencontres insolites …L’enfant qu’elle etait il y a de cela plusieurs fois dix ans n’arrivait pas a détacher ses yeux de la toile… les formes ramassées,le déroulé des couleurs,les traits liquides, les arrondis,le clair,l’obscure,le flou artistique et cet autre plus réel,le rugueux,le lisse,le presque palpable, le fuyant,le moqueur,le réfléchi,le bienveillant ,le cynique,le pervers autant de pirouettes du pinceau qui cherchent a y aller de plus prés ,a y voir un peu clair,a y mettre un peu d’ordre a coup d’obstination ,de front serré,de poings fermés mais l’insoutenable incohérence personnelle fait barrage et résiste le temps d’un souvenir.
Ce n’est pas la narration d’une violente histoire d’amour qu’ elle aurait vécue un jour mais c’est tout l’amour qu’elle ne pourra jamais réussir a vivre dans sa vie.
le temps est quelque chose d’inexplicable mais en version romantique, il prend l’allure d’un peintre aux mains encombrées de taches de lumière qui laisse échapper 50 ans de la vie d’un enfant … une idée auprès de laquelle nous pouvons grandir a simplement regarder cette femme qui se tient la ,a porté de toile .
Moment d’éblouissement…
Nous parlons de quelques neuf cent toiles et deux mille aquarelles et ce n’est surement pas la meilleure manière d’aborder la collection du peintre Américain,John Singer Sargent (1856-1925) .
Nous allons donc limiter notre incursion dans l’atelier intime de l’artiste aux œuvres d’aquarelles qui offrent une très grandes spontanéité et une rare fraîcheur.
la campagne anglaise, Venise, le Moyen-Orient et particulièrement l’Afrique du Nord,Sargent nous comble et nous livre des aquarelles d’une transparence extraordinaire, à la fois onctueuse, intense et tellement douce.
Ainsi défilent devant nos yeux émerveillés des paysages des monuments, des palais, des bédouins, des bergers ,des pêcheurs, des amis, des paysages des monuments,et des palais.
Une façon particulièrement fidele de raconter le quotidien qui s’illumine et décline une fluidité ,voire une lisibilité d’un monde totalement irrationnel,la couleur..
les tableaux de Sargent sont un chapitre délectable de la vie de l’artiste voyageur déambulant pendant un moment dans les ruelles étroites de la casbah Algéroise et la casbah Algéroise contrairement aux autres médinas du monde , permet de penser confortablement la magie…
Cadeau donc ce récit au trait précis,ample ,généreux et plein de grain.
Le théâtre d’ « Anna Karénine « , Joe Wright.
http://www.youtube.com/watch?v=rPGLRO3fZnQ
Le principe serait celui d’aller au cinéma pour voir du théâtre ..Joe Wright nous propose ave Anna Karenine une stylistique flamboyante , une maniere de briser les conventions du naturalisme .
Sur le model de ses précédents longs métrages dont « Reviens moi » ou « orgueil et préjudice » tournés globalement dans un décor unique, il a voulu appliquer ce même procédé pour Anna Karenine .
Le réalisateur a alors décidé de raconter son film dans un théâtre où les différents décors s’enchaineraient de façon tentaculaire.
Ce lieu a une résonance directe avec l’histoire, comme le précise le cinéaste : « Anna joue le rôle de l’épouse dévouée jusqu’au moment où elle rencontre le comte Vronski. Mais tous ceux qui l’entourent continuent de jouer. J’ai alors pensé que nous pourrions situer ce film dans un théâtre. »
Que retenir de ces 2h15mn?
Lévine et Anna sont deux personnages qui seront amenés à se croiser dans le film et qui, bien que très différents, sont les vecteurs d’une même interrogation sur le monde et sur ce qui fait le sens de la vie. Sauf que Lévine aura plus de chance qu’Anna, parce qu’il est un homme, et elle une femme, et qu’ils vivent dans une société profondément inégalitaire de ce point de vue là.
La passion transformée en tourbillon par le biais de la caméra qui tournoie autour des acteurs servis par cet environnement enivrant et le tournoiement continu et inlassable décline une valse diabolique signée Sidi Larbi Cherkaoui qui vous donnera le vertige.
les passions,les métamorphoses et les fantasmagories sont rythmés, chorégraphiés et magiquement scandaleux .
Nous n’avons aucune maîtrise sur nos vie même si en apparence elles semblent être comme une valse réglée comme du papier a musique.
Desormais la quête d’absolu s’accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société Pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle.
Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher ne peut ressentir qu’un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l’incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d’Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n’est pas d’avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère.
Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine.
Dans son profonde solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l’humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d’un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c’est une « femme perdue ».
Anna Karenine ,un film actuel ?
Voila, la messe est dite en ces 2h15mn sur la pertinence des sentiments soulignée par une réalisation des plus singulière et surtout brillantissime puisque Wright se jouera de nous tout au long du film et nous voila tontot apeurés ,conciliants et meme complices d’Anna et de sa passion volcanique pour ensuite basculer dans l’admiration la plus franche de ce mari cocufié et qui reste digne de bout en bout .Et que dire de l’amant sincère,fou et qui essayera tant bien que mal de résister a la pression sociale .
Le réalisateur dans ce film tente de répondre a ce que c’est l’amour et sa réponse est de ne jamais avoir de réponse .
Wright expliquera dans une interview a ce propos qu' »Anna Karenine » peut refléter la société actuelle dans la façon où celle-ci est très imbue d’elle-même. Comme au temps de l’Empire russe, nous vivons dans un monde très vain, où l’on se regarde sans cesse les uns les autres. Et les médias modernes traquent les stars et les rumeurs, comme avant ».
Anna Karenine un film sur l’adultère?
voilà un titre bien trompeur. Anna Karénine est un film puissant, qui bouscule l’imaginaire. Il y a, dans cette version de l’oeuvre de Tolstoï, quelque chose de fantastique . Joe Wright nous offre un chef-d’oeuvre fait de glace et de feu. Une merveille ingénieuse d’une beauté à couper le souffle .

Backstage :
Faut il souligner que la belle Keira Knightley se pare de parures signées Chanel joaillerie.
La vanité étant l’un des traits de personnalité principaux d’Anna Karénine, l’opulence symbolique de ces pièces en est la parfaite illustration » a déclaré l’actrice et égérie Chanel au WWD. Chanel ne possède pourtant pas de bijoux contemporains de l’époque du récit. Mais c’est précisément ce qui intéresse Joe Wright. : »« Dans la société où évolue Anna, explique t’il, la majorité des femmes sont très riches et habillées avec extravagance. Mais il était important pour moi de distinguer notre héroïne de celles qui l’entourent. Et les bijoux de la joaillerie Chanel étaient le moyen idéal d’y parvenir, d’autant plus que les gens de chez cette Maison prêtent une attention rare aux détails et aux intentions dramatiques », déclare le réalisateur. »
Force est de constater qu’ il ne s’agit pas tant ici de respecter l’époque que l’oeuvre de Tolstoï en la transcendant. Et les bijoux de Chanel s’inscrivent dans cette logique.
L’actrice expliquera plus loin : »I les bijoux m’ont aidé à entrer dans la peau d’Anna. Parce que la vanité constitue un des traits majeurs de son caractère et que l’opulence symbolisée par ces bijoux la nourrissent forcément. Mais aussi car, au-delà de leur éclat, il y a, à mes yeux, quelque chose d’étonnamment noir lié aux diamants et cette noirceur fait aussi partie intégrante de la personnalité d’Anna. Cette dualité se retrouve aussi d’ailleurs dans le travail fait avec Chanel sur le maquillage qui m’a permis de me sentir à la fois aristocrate russe d’hier et terriblement moderne. »




Synopsis
Dans la Russie Tsariste, Anna Karénine femme d’un haut fonctionnaire russe s’éprend d’un capitaine de l’armée ce qui va provoquer drame et scandale. Nouvelle adaptation du roman de Tolstoï par l’équipe d' »Orgueil et Préjugé » et « Reviens-Moi ».
Anna Karenine.
Réalisé par
Joe Wright
Avec
Keira Knightley, Jude Law, Aaron Taylor-Johnson.
Genre:Drame
Nationalité:Britannique
Portrait neutre sur tabouret …
Je m’approche,je te regarde, j’essaye de comprendre pour ensuite en parler aux autres ,telle semble la démarche qu’a entrepris la photographe Americaine Taryn Simon pour nous parler de nous et de ces autres qui vivent l’incroyable la tout prés et pratiquement sous nos balcons .
Avec les photos de Simon nous sommes confronté a nos peines a notre malheur au drame humain de ces histoires carrément physiques .
Des dizaines de clichés défilent ainsi devant nos yeux et il s’agit d’un décors épuré a l’extrême . Un tabouret et des êtres comme vous et moi tout simplement assis et fixant l’objectif. Les murs sont ultra-blanc et l’éclairage ultra-lumineux, sont ponctués par des espaces toujours blancs qui représentent les disparus , les morts et ceux qui ont refusé de se faire photographier.
Pour tout cela, Simon est sans aucun doute une artiste engagée dont le travail est résolument cérébral puisqu’il s’agit en fait d’une série d’enquêtes sur la nature de la généalogie et de ses conséquences .
Son projet le plus complexe et le plus laborieux comprend une série de 18 lignées familiales, chacune avec une histoire étrange .
Un Irakien qui était apparemment utilisé comme double du fils de Saddam Hussein. Un membre de la secte religieuse druze au Liban qui croit en la réincarnation et rejoue des scènes de vies antérieures. Des homme vivants Indien déclarés morts dans les registres officiels afin de les exproprier et enfin la chasse aux Albinos en Tanzanie ou une vielle croyance prétend que les os de ces Albinos se transforment en diamant une fois enterrés .
Simon est décidément du genre obsessionnel dans la préparation de son travail qui commence par une recherche minutieuse .
– «La majorité de mon travail concerne la préparation »dira t-elle avant d’enchaîner : » « Le fait de prendre des photos est une très petite partie de ce processus. Je travaille avec une petite équipe, juste ma soeur (Shannon Simon) et un assistant (Douglas Emery). Nous traitons avec des traducteurs fixeurs, des vérificateurs de faits et nous tenons surtout compte de la logistique qui consiste a pouvoir travailler dans des endroits où les gens n’ont pas l’internet ou l’accès au téléphone. »
Nous apprenons dans la foulée que la série de photos de l’homme vivant déclaré mort est le résultat de quatre années de préparation et seulement environ deux mois de shooting.
Force est de reconnaître que Simon fait partie de ces rares photographes qui combinent le visuel et le textuel si puissamment, et dont le travail est sophistiqué en termes de pratique de l’art contemporain, mais il reste intimement lié au monde réel.
Simon est à l’avant-garde d’un genre relativement nouveau de la photographie qui échappe à la catégorisation facile et brouille souvent les frontières entre le reportage, le conceptualisme et le portrait. D’une certaine façon en découvrant ces photos a la Corcoran gallery of Art c’est comme si j’entrais dans un livre incroyable.
Bravo l’artiste.
A Royal Affair…
Réalisé par:Nikolaj Arcel
Avec
Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard plus
Genre:Historique , Drame , Romance
Nationalité:Danois
Peut être qu’il faudrait signaler en premier que durant 2h 16min j’ai été littéralement captivée par cette splendeur picturale tout en mouvement , une direction de photo a fleur de peau …Un film lumineux qui dépoussière un pan de l’histoire du Danemarkt peu enseigné dans nos manuels.
L’histoire remonte a près de vingt ans avant la Révolution française quand la couronne du Danemark se convertissait déjà aux idées des Lumières sous l’influence du médecin du roi, un adepte de Rousseau et Voltaire.
A Royal Affair va explorer la face la plus secrète : la liaison, sentimentale et intellectuelle, qu’entretenait le médecin avec la souveraine, et qui précipita le renversement du régime .
Loin de la didactique facile, le film, par le biais d’une dramaturgie ficelée de bout en bout met en scène une tension politico-psychologique ou l’amitié ,la trahison,la jalousie , l’amour et la main mise du religieux constituent la trame d’un combat que se livrent les forces du progrès et la tyrannie de l’immobilisme .
Le film fera battre nos coeurs sur fond de velours ,de dentelles et même les bulles de champagne dans les coupes dorées ne nous feront pas oublier et a aucun moment la misère de tout un peuple qui hennit sous le poid conjugué de la tyrannie d’une aristocratie sans vergogne et la main de fer de l’église .
A Royal Affair est aussi et surtout un film actuel au vu de ce qui secoue le monde depuis un moment.
J’aime? Beaucoup et vous invite a le voir.

Expliquer l’homme a l’homme…
Se retrouver dans un musée un lendemain de fête de Thanksgiving ne relève pas je l’avoue de l’ordre de l’originalité…Oui mais si je vous dit qu’il s’agit de la celebrissime Corcoran Gallery of art de DC et de l’exposition d’Ivan Sigal.
De 1998 à 2005, Ivan Sigal a donc vécu et travaillé en Asie centrale, traversant la Russie, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Afghanistan ainsi que d’autres pays de l’ex-Union soviétique et en Asie. Le photographe et durant ces années n’a cessé de travailler sur et avec une société profondément marquée par le démantèlement de la superstructure idéologique de l’Union soviétique .
La pellicule « narrateur » en immersion totale dans une guerre trace une sorte de « road trip » qui va au delà du cliquetis des flash pour nous révéler les conditions de l’humanité.Pour nous expliquer L’homme a l’homme.
Les scènes de rue, Les bâtiments, Les visages se confondent dans notre tête en quelque chose de pas très facile a appréhender …Une sorte de pérégrination de l’émotion, doublée d’un profond malaise et triplée de fascination .
Ce visuel d’appel et de réponse ,cette manière propre au photographe de disséquer le moment et de créer l’écho pictural avec cette photo du cimetière plus grand encore que la ville et de cette salle de projection plutôt « cimetière » de bobines de films qui s’entassent a même le sol sont la traduction immédiate de l’ordre social …du sens de la vie des gens.
A ceux qui habitent Washington DC et ses environs ,je conseille vivement cette exposition, véritable parallèle entre notre expérience et celle des personnes sur les photos .
- La photo est une approche plus poétique que journalistique et qui devient finalement, plus révélatrice sur les énigmes de la vie quotidienne.






