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Archives de Tag: Algerie

Je t’offrirai toutes les gazelles bleues…

1-Hoggar

Ives Klein disait : « Mes peintures ne sont que les cendres de mon art »
Essoufflée j’arrive ,encore une fois, en retard avec ce verdict solennel et sans équivoque celui de ne pouvoir franchir le seuil du monde.
La frustration est double car l’écran de l’ordinateur ,une veritable peau qui me sépare du tableau échoue lamentablement a me donner ce rendu tactile face a cette explosion de bleu qui s’offre devant mon regard et jaillit dans ma tête comme un éclat d’Algérie qui tour a tour m’étourdit et m’enivre…
Comment résoudre dans ce cas, la problématique artistique et assurer la transition de la chair vers le spirituel?
Le bleu dans tous ses états ,du bleu a n’en plus finir,en vagues épaisses enveloppant le tout, en taches compactes ,en veritables blocs rocailleux aux racines profondément solides , en miroirs ,en petites touches pour compter et conter les désirs murmurés du bout des lèvres.
Du bleu pour déconstruire le temps et reconstruire l’espace.
Du bleu pour revisiter l’acte premier pour réajuster le rite initiatique.
Du bleu en guise d’Histoire du monde.
Du bleu pour sublimer et encore du bleu a vous rendre magistralement..
FOU.
Le pinceau effleure, les ongles grattent, la main déplie et lisse,l’éponge estampe,l’illusion trompe .
On froisse alors les ombres.
On élabore les reliefs .
On décale les accroches .
On prends soins de ne pas contrarier la couleur.
On éclaire les perspectives pour finalement s’effacer devant la sensibilité picturale .
le cœur éclabousse les teintes,la tête tourne et s’essouffle a force de rêver aux ascensions périlleuses qui voguent sur les rayons de lune…
La terre prend le pari de se mêler de l’instant premier et ce choisit une nouvelle naissance : Elle est désormais bleu et la nous entamons franchement le pèlerinage vers l’eau delà .
C’est ainsi et nous n’y pouvons rien…nous nous laissons prendre par le jeux malicieux et goguenard de l’artiste celui d’illuminer la matière.
Qui des deux a créer l’autre dans cet espace immatériel?
la montagne nez au ciel ou les Touaregs, veritable utilité optique qui laisse place a un incroyable décor pour les étincelles.
On reprend notre souffle.
Nous recommençons donc depuis le début:
Mes montagnes sont bleu.
Mon désert est mer .
Viendra la jouissance du style pour unir a la perfection et dans l’absolu l’artiste,la toile et le cosmos…
Et la voix du poète qui chantait depuis le début:
« On dira ce que l’on voudra ,c’est peut être une vraie gazelle ,c’est peut être une vraie gazelle qui n’est pas vraie.
Mais elle a dit :
Tu peux me prendre si tu veux.
Mais il a dit :
Je veux bien ,Yaminata sera heureuse ,elle aura une gazelle ,un enfant,un foulard… »

PS:
Cette toile n’est pas la mer ,cette toile n’est pas le désert ,cette toile n’est pas le ciel ni la montagne…Cette toile est mon âme voguant sur les cimes de mes années Algériennes de bout en bout et venant a bout des tendresses maladroites et longuement tues. Merci l’Artiste.

L.K.

Index,
Tableaux: « Le Hoggar » de l’Artiste peintre Hocine Ziani
Extraits du livre: de Malek Haddad. Je t’offrirai une gazelle.|
Musique: Amina Alaoui – Malûf Instrumental.

http://www.youtube.com/watch?v=T-WC-k7Thck

 
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Publié par le 19 octobre 2013 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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J’ai enfin rencontré ma mère…

 La Dame de Venise .Tableau de l'artiste peintre Algerien Hocine Ziani.


La Dame de Venise .Tableau de l’artiste peintre Algerien Hocine Ziani.

Il y a de ces ateliers intimes qui permettent des égarements délicieux, délectables et qui ouvrent sur des rencontres insolites …L’enfant qu’elle etait il y a de cela plusieurs fois dix ans n’arrivait pas a détacher ses yeux de la toile… les formes ramassées,le déroulé des couleurs,les traits liquides, les arrondis,le clair,l’obscure,le flou artistique et cet autre plus réel,le rugueux,le lisse,le presque palpable, le fuyant,le moqueur,le réfléchi,le bienveillant ,le cynique,le pervers autant de pirouettes du pinceau qui cherchent a y aller de plus prés ,a y voir un peu clair,a y mettre un peu d’ordre a coup d’obstination ,de front serré,de poings fermés mais l’insoutenable incohérence personnelle fait barrage et résiste le temps d’un souvenir. 
Ce n’est pas la narration d’une violente histoire d’amour qu’ elle aurait vécue un jour mais c’est tout l’amour qu’elle ne pourra jamais réussir a vivre dans sa vie.
le temps est quelque chose d’inexplicable mais en version romantique, il prend l’allure d’un peintre aux mains encombrées de taches de lumière qui laisse échapper 50 ans de la vie d’un enfant … une idée auprès de laquelle nous pouvons grandir a simplement regarder cette femme qui se tient la ,a porté de toile .

 

 

 
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Publié par le 14 octobre 2013 dans A pile et face, Arts Visuels

 

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Image

De pierre et d’eau…

De pierre et d'eau...

De pierre et d’eau s’étendait devant moi la ville en prose .
Comment transcrire ce plaisir infini? Faut-il emprunter le figuratif  ou arpenter les chemins du suggestif ?
D’entrée et s’il fallait s’inscrire dans un langage se serait inévitablement celui de l’amour…
Une sorte de permanence de vision ,une lois du vivant en priorité.
La fulgurance des images finit par l’emporter et nous commençons par le début.
Nous commençons par l’essence , par l’odeur citadine suave ourlée de notes sensuelles qui érotisent les vielles battisses,les rues pavées ,les ombres et les taches de lumières…La vie se colore et l’image s’installe,la tout juste en bordure du monde.
L’occasion majuscule prend alors l’apparence d’une femme qui se promène dans la Ville.

 
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Publié par le 4 septembre 2013 dans A pile et face

 

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Vidéo

Amina Alaoui – Malûf Instrumental

Les Passantes…

Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus

Georges Brassens

 
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Publié par le 16 août 2013 dans musiques et videos

 

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Musique Maghrebine.

la Hadhra ou rituel soufi collectif est pratiqué sous ce nom surtout dans le monde arabe,dans les pays du Maghreb mais aussi dans certains pays musulmans non arabes comme l’Indonésie ,la Turquie et la Malaisie.
La hadhra est donc une forme de célébration mystique musulmane qui propose diverses formes de dhikr (souvenir) .
Le chant poétique religieux ou tariqua pour les spécialistes se décline sous forme de louange ) et invocations de Dieu en utilisant un ou plusieurs noms divins, en particulier Allah, Hayy, Qayyum ou simplement Hu (« il »), ainsi que le témoignage de la foi et tawhid, la ilaha illa Allah (il n’y a pas d’autre dieu que Dieu). Ces récitations rythmées des noms et des chants de la poésie religieuse sont fréquemment jouées ensemble.
La hadhra ou célébration initiatique dans les pays du Maghreb,se célèbre sous forme de tableaux ou les chanteurs – exclusivement des hommes- sont assis a même le sol sur d’épais tapis en laine et donnent de la voix aux danseurs …Une sorte de mise en image du chant spirituel devenu au fil du temps une référence dans le genre.
Ces » mega » spectacles agrémentés de nuages d’effluves d’encens et d’un nombre impressionnant de bougies de diverses tailles deviennent vite une constante des soirées ramadanesques ,la célébration du Mawlid ennabaoui et certaines cérémonies familiales comme la circoncision.
Les adeptes de la hadhra dans les pays du Maghreb ne cherchent pas tant à fixer un folklore teinté de mysticisme et de nostalgie, vécu comme une fuite hors du contemporain, mais plutôt à mettre en scène la mémoire et tenter de retrouver une communion de l’ordre du spirituel.

 
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Publié par le 24 juillet 2013 dans musiques et videos

 

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Prés de son cœur…

Prélude:
« Ses mains, depuis l’age de 13 ans ,elle les tenait prés de son cœur et déroulait ainsi ses journées en harmonie avec ces battements…tic,tac..tic,tac. 
C’était son hymne ,sa musique intérieure …ses mains effleuraient ses seins en un geste rassurant pour sa féminité otage de la loi du « MAL »…Ses mains gardaient ainsi jalousement la magie sous ce voile soyeux.. ».
Je  vous confie ce récit poignant d’un vain combat… L’instant  ou tout a basculé dans la vie d’une femme qui titubait de ne pouvoir retrouver  le chemin de son cœur …
En la forçant a mettre le hidjeb  notre héroïne, dans l’Algérie des années 90, ne s’est jamais sentie  aussi dénudée.Au milieu des gravas, la voix frêle d’une petite fille raconte
 La pudeur, la peur ,le drame et un trop plein d’amour a l’étroit  sous  le ciel bas de l’Algérie Kaboulisee. 
Joyeux anniversaire maman
 Par Dina Mechri.

Alger 1993….
Je commencerai par cette histoire de haïk qui restera gravée dans ma mémoire :
Le fils : Maman tu devrais enlever ce haïk !
La mère: Ok, je vais porter le jean de ton père !
Le fils : Arrête de plaisanter, ton haïk provoque dans la rue !
La mère : c’est la seule tenue que je porte depuis l’âge de 13 ans !
Le fils : Je sais, mais maintenant tu es obligée de porter le hidjab !
La mère : commence par ta femme !
Le fils : Pour le moment c’est toi, après c’est elle !
… ça n’a pas tardé, quelques jours plus tard, il lui acheta un hidjab, beige, dans un beau tissu, peut-être de la soie… Ma mère, très coquette, passa le hidjab et, dans ce long couloir avec un grand miroir au fond, elle marchait en se regardant dans la glace.
Le plus frappant, c’était ses deux mains qui tenaient le hidjab, au milieu, entre ses seins ! Le geste qu’elle avait adopté pendant 30 ans en portant le haïk… elle n’arrivait pas à balancer les bras, c’était impossible ! Nous avons passé des jours à lui montrer comment marcher en balançant les bras, mais impossible de retenir la leçon ! Il lui faudrait des mois, peut-être des années, pour oublier ce geste et marcher « correctement ».
Toute la semaine ma mère ne se posait qu’une seule question :
« Si je porte le hidjab qu’est-ce que je vais faire de mes mains ? ».
Ses mains qui pendant trois décennies avaient eu un rôle, une fonction… Tout le port du haïk reposait sur elles, et le hidjab les avaient libérées, mais ma mère n’en voulait pas, pour une fois qu’une liberté était donnée à quelque chose, elle la rejetait !
Il fallait aussi qu’elle enlève la voilette brodée qu’elle mettait sur le visage pour se couvrir (laadjar) et les menaces fusaient :
– Si vous m’enlevez le laadjar, je vais crier, je vais sortir comme ça sans rien ! 
– Mais vas-y maman, sors comme ça on ne demande pas mieux !
Ce n’était pas un problème de voile, c’était un problème de symbole ! On pense souvent que ces femmes portaient le haïk pour se cacher mais pour ma mère c’était toute sa féminité qui disparaissait avec lui !
On porte la robe blanche une fois dans sa vie pour son mariage, ma mère l’a portée pendant trente ans, elle n’a jamais ôté sa robe de mariée… elle avait 13 ans quand elle a quitté la maison parentale, au bras de son père et portant le haïk pour la première fois. Il était le premier symbole de la féminité, le premier signe par lequel une adolescente devenait femme, par le simple port d’un morceau de tissu.
Le grand jour arriva, celui de sortir à visage découvert ; c’est le paradoxe du hidjab, censé être un vêtement couvrant selon la charia mais qui, pour ma mère, était une tenue qui dévoilait la femme.
Le premier obstacle, de taille, était Larbi !
Larbi… un simple prénom pour les uns, un obstacle pour ma mère ; elle ne voulait pas quitter la maison à visage découvert car Larbi était là ! Le tailleur du quartier, qui avait sa boutique au bas de l’immeuble et faisait davantage le métier de concierge que son vrai métier de tailleur ! Il était au courant de tout ce qui se passait dans le quartier ; petite, quand je rentrais de l’école, il était toujours devant l’immeuble pour me dire « ton papa est là » ou « l’ascenseur est en panne » ou encore « vous avez des invités » !
Il était là pour répandre les nouvelles : « la femme du cinquième a enlevé son haïk », « la femme du cinquième est belle, moche, blonde, brune » ! On ne savait pas ce qu’il allait dire puisque nous, les filles, l’ignorions totalement, mais pas ma mère qui semblait avoir une rage contre lui et refusait d’être jaugée… Comment un bout de tissu pouvait-il provoquer tant d’inquiétude et d’appréhension chez elle !
Elle choisit un vendredi pour faire le premier pas, le jour du Seigneur, le jour où les familles vont au cimetière pour se recueillir sur les tombes de leurs proches, le jour où Larbi fermait sa boutique… Nous étions tous à la maison, mes sœurs et moi étions prêtes avant ma mère, et nous la regardions tandis qu’elle s’habillait ; elle cherchait des prétextes pour gagner du temps « le hidjab est trop long, le hidjab est trop large, trop lourd… ».
L’avantage du haïk, c’est sa simplicité… son poids, sa matière, 2m sur 2m de tissu léger, on l’enfile en trois mouvements : le jeter sur soi, un coup à droite, un coup à gauche et enfin mettre la voilette brodée pour masquer son visage. Il faut évidemment connaître la technique, c’est tout un art… on peut le plier comme un foulard et il devient alors aussi discret qu’un mouchoir dans une poche !
Le hidjab, quant à lui, est accompagné d’un accessoire : le foulard islamique ! Il est vrai que ses variantes sont multiples et le choix immense mais le nom ne change pas, et le mettre pour la première fois est un exercice difficile !
Ma mère était trop coquette pour le mettre selon la charia, et elle choisit un foulard assez long, léger, qui tombait bien sur les épaules. Elle l’ajusta sur la tête, sans trop forcer ni froisser la matière noble du tissu, mon frère était là pour l’aider…
Il faut dire que c’était lui le metteur en scène, il tournait là le film de sa vie « Comment faire porter le hidjab à l’Algérie », le film qui allait le propulser au box-office du paradis, quitte à pardonner toutes les maladresses de ma mère avec cette tenue islamique. Ce grand changement lui revenait, faire disparaître l’histoire, les traditions, n’est pas donné à tout le monde et il ne disait rien, bien au contraire, observant sa mère se débattre avec 3 ou 4 mètres de tissus emmêlés ! Quelle délicatesse de sa part !
Une heure c’est peu pour enfiler un hidjab pour la première fois, mais cette heure effaça trente ans de vie. Que dire de son état, on ne voyait que les gouttes de sueur sur son visage, ma mère était en pleine ménopause et le moindre geste faisait couler des litres ! Elle demanda un verre d’eau pour tous ces efforts, elle était prête, telle une nouvelle femme, dans un nouveau pays, une nouvelle Algérie qu’elle ne connaissait pas.

Quelques jours plus tôt, ma mère poussait des youyous pour la marche des femmes a Alger, sans rien sur la tête ; une demi-heure de liberté entre le haïk et le hidjab, un moment unique dans sa vie, marqué par des cris de joie ! Et voilà qu’à son insu, on lui imposait une nouvelle Algérie, à elle, fille de chahid, désormais emprisonnée, dépendante, et mère d’un fils menant un autre combat !
Brusquement elle changea d’avis, elle annula le cimetière et décida d’aller au marché. Sans doute voulait-elle se lancer un défi, faire face à son destin et le montrer à tout le monde, en finir une fois pour toutes avec les regards sur elle. Choisir le marché, bondé le vendredi, pour ce premier jour, était déjà très courageux. Quitte à décevoir Larbi, elle préférait montrer elle-même ce nouveau visage, elle ne voulait pas lui laisser ce privilège, c’était son histoire et personne n’avait le droit de la raconter a sa place.
Elle quitta la maison avec cette nouvelle Algérie, voilée, une nouvelle silhouette et des mains libres pour ne rien porter !
Dina Mechri.

 
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Publié par le 14 juillet 2013 dans A pile et face

 

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Moment d’éblouissement…

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Nous parlons de quelques neuf cent toiles et deux mille aquarelles et ce n’est surement pas la meilleure manière d’aborder la collection du peintre Américain,John Singer Sargent (1856-1925) .
Nous allons donc limiter notre incursion dans l’atelier intime de l’artiste aux œuvres d’aquarelles qui offrent une très grandes spontanéité et une rare fraîcheur.
la campagne anglaise, Venise, le Moyen-Orient et particulièrement l’Afrique du Nord,Sargent nous comble et nous livre des aquarelles d’une transparence extraordinaire, à la fois onctueuse, intense et tellement douce.
Ainsi défilent devant nos yeux émerveillés des paysages des monuments, des palais, des bédouins, des bergers ,des pêcheurs, des amis, des paysages des monuments,et des palais.
Une façon particulièrement fidele de raconter le quotidien qui s’illumine et décline une fluidité ,voire une lisibilité d’un monde totalement irrationnel,la couleur..
les tableaux de Sargent sont un chapitre délectable de la vie de l’artiste voyageur déambulant pendant un moment dans les ruelles étroites de la casbah Algéroise et la casbah Algéroise contrairement aux autres médinas du monde , permet de penser confortablement la magie…
Cadeau donc ce récit au trait précis,ample ,généreux et plein de grain.

 

 
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Publié par le 21 juin 2013 dans Arts Visuels

 

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La voix dans sa tête…

fon
Les gestes du matin restent les mêmes en ce premier jour de l’été : ouvrir les fenêtres,mettre la radio,la douche ,le café,faire semblant de lire le courrier ,zapper les factures et les notes administratives, un deuxieme café pour ancrer le quotidien viendra ensuite le premier coup de téléphone s’ensuivra les retrouvailles via skype…elle égrène ainsi ses histoires de villes et elles sont tellement nombreuses ces villes qui l’entourent et qui grignotent de son espace contemplatif tous les jours un peu plus…Vérifier ses poches et s’assurer que les crayons de couleurs sont bien la car elle n’est jamais a l’abris de rectifier une ligne du ciel ou de raviver les tons  d’un coin de sa mémoire assiégée.
Premier jour de l’été donc et mère nature semble tenir sa promesse en cette matinée ensoleillée juste comme il se doit…un savant dosage de Lumière et de silence et si les oiseaux sont au rendez-vous c’est aussi et surtout pour parler des âmes et de leurs gloires. .
De mémoire de voyageuse ,elle a toujours vacillé entre deux mondes l’un dans sa tête et l’autre dans les rues…Et la elle sourit franchement en pensant a la tête ahurie de ses deux amies médecins- un médecin c’est déjà top sérieux mais deux au même temps cela devient carrément grave- qui accusèrent  clairement son histoire d’une » espèce de voix qui lui parle constamment dans la tête » .
Elle s’était alors empressée de dissiper leur craintes « Hippocratique » sentant que ce n’était ni le  moment ni l’endroit pour parler de melodie jusqu’au bout…
La voix dans la tête ou comment tricoter le « moi »…une polyphonie des forces sonores ,une onde  réversible,un foisonnement de charges mémorielles et émotionnelles…des visages que l’on porte a l’intérieur de nous et que nous finissons par confondre avec le notre…
un jeu d’enfant en sommes qui consiste a faire semblant d’écouter l’autre  pour finir par  faire exactement ce qui nous passe par la tête .
Dixit la voix,dans ma tête.

 
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Publié par le 21 juin 2013 dans A pile et face

 

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