RSS

Archives de Tag: Algerie

Les peintres de l’Algerie…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 Si les premiers tableaux des orientalistes Français ont mis en scène des histoires de batailles et les soldats de l’époque de Louis-Philippe. Des étrangers, neutres par définition  comme le Britannique William Wyld , le Suisse Adolphe Otth, ou cet autre Suisse allemand, Johan Caspar Weidenmann, et encore, l’Allemand Curtius Grölig,Ces pionniers qui s’attachèrent à Alger, au Sahel, aux ports de la côte kabyle contribuèrent  une fois revenus et leurs œuvres montrées au public européen sous forme de toiles, d’aquarelles ou de gravures, à répandre l’image véridique  d’un pays incroyablement attachant.
Il y eut bien sûr  Delacroix et des Femmes d’Alger en 1932, et une quinzaine d’années plus tard, le génie à la fois solaire et tellement humain de Chassériau, puis le raffinement de Fromentin, pour imposer définitivement l’Algérie comme terre d’élection des peintres.
Citer les uns et en oublier d’autres est inévitable  tant les peintres Francais et Europeens qui ont sillonné   l’Algérie a l’époque sont nombreux :
Philippe Tanneur, Charles de Tournemine, Edouard Imer, Courdouan, Brest, Benjamin Roubaud, les frères Lauret, puis Washington et Boz, qui séjournèrent longuement. Plus tard, Chateau, Lemaître, Reynaud, s’enracinèrent complètement au même titre que le Lyonnais Gilbert Galland. Paul Guigou vint brosser quelques paysages tourmentés, tandis que Rey ou Bompard devinrent de fidèles habitués.
Parfois plusieurs artistes voyageaient ensemble, ou se retrouvaient dans les lieux réputés pour leur intérêt.
Ainsi Fromentin, partant une première fois avec son condisciple Charles Labbé pour Blida, revenant avec Auguste Salzmann pour se rendre à Constantine et dans la région de Biskra, s’installent pour un troisième séjour à Alger, où il invita Narcisse Berchère. Ou encore Edmond Hédouin, visitant Constantine en compagnie d’Adolphe Leleux. Dagnan-Bouveret, déjà venu rendre visite à son ami Bastien Lepage à Alger en 1884, y retourna avec Jules Muenier et Louis-Auguste Girardot. D’autres figures de l’École de Nancy, comme Victor Prouvé et Émile Friant, s’enchantèrent d’horizons africains.
Quelques tempéraments particulièrement épris d’authenticité décidèrent de partager pour un temps l’existence des nomades sous la tente, afin de mieux la comprendre et en rendre compte, tels Guillaumet, Paul Delamain, Adolf Schreyer dans les années 1860, ou au tout début du XXème siècle, Henri Rousseau. Felix Ziem, lui, choisit la roulotte pour parcourir le pays à sa guise.
Certains s’engagèrent totalement, tel Dinet qui se convertit à l’islam, ou Verschaffelt qui épousa une musulmane, tous deux élisant Bou-Saâda comme terre d’adoption et se consacrant à l’illustration de la vie arabe.

Beaucoup de ceux qui comptèrent parmi les personnalités les plus importantes de la vie artistique locale vécurent dans les belles villas blanches d’Alger, ainsi Hippolyte Lazerges, Noiré ou Rochegrosse.
La plupart des artistes voyageurs profitèrent du développement des moyens touristiques pour vivre « leur » Sud douillettement, et revenir chaque saison dans un confortable hôtel de Bou-Saâda ou de Biskra. Ils furent légion, issus d’un peu partout dans le monde.
Français bien sûr, comme Charles Landelle, l’un des « découvreurs » de Biskra, ou Paul Leroy qui fréquenta lui aussi assidûment l’oasis, comme nombre d’autres piliers de la Société des Peintres Orientalistes Français. Mais aussi étrangers, notamment américains, tels F. A. Bridgman, James Thériat, A. T. Millar ou Edwin Lord Weeks, tous ayant étudié la peinture à Paris. Ceux-ci formèrent d’abord une petite colonie à Pont-Aven, et gagnés sans doute par l’exemple des Charles Cottet, Lucien Simon et autres amateurs de sujets bretons séduits par le Maghreb, ils allèrent ensuite comme eux voir jouer la lumière du côté du Sud. Leurs maîtres respectifs, en l’occurrence Jean-Léon Gérôme, Gustave Boulanger ou Benjamin Constant, tous fervents de l’Afrique du Nord, ne furent pas étranger à leur engouement africain.

l’Après-Midi à Alger.

Louis Comfort Tiffany connut une période orientaliste et visita Alger en 1875. William Sartain y loua une maison dans la Casbah avec Charles Sprague Pearce. Robert Swain Gifford et Samuel Colman, ensemble à Alger en 1875 également, y laissèrent leurs épouses pour partir en excursion à Tlemcen.
Dans les années 1900, Lewis Shonborn s’établit à demeure et trouva appui et encouragements dans la bonne société.
Il faut souligner à ce propos que les sujets empruntés au Maghreb permirent à beaucoup d’artistes de mettre en pratique les acquis de l’impressionnisme en matière de lumière et de liberté de touche. Leurs audaces picturales restaient acceptables par le plus grand public, ravi de contempler le feu du désert, la cavalcade d’un guerrier .

Louis Comfort Tiffany: Algerian shops
Le mouvement des néo-coloristes, en quête d’une manière de peindre plus légère et plus vive, prit ainsi force dans les horizons des palmeraies et des ksour algériens. Cottet et Lucien Simon, issus de la « bande noire » éclaircirent leur palette en découvrant l’Algérie, expérience grandement facilitée par l’appui du mécène et collectionneur algérois Louis Meley.
Les sujets britanniques accoururent d’autant plus volontiers que s’ouvraient pour eux dans la deuxième moitié du XIXème siècle de somptueuses villas sur les coteaux de Mustapha Supérieur à Alger, en même temps que des hôtels agréables dans les oasis à la mode ou les stations thermales comme Hammam Righa ou Hammam Meskoutine.
Les guides touristiques de l’époque vantaient, en anglais et en allemand presqu’autant qu’en français, les bienfaits du climat algérien sur les santés fragiles et prodiguaient tous les conseils utiles à
l’aventure.
Ainsi prit fermement pied à Alger une artiste assez extraordinaire, Barbara Leigh Smith. Venue goûter le soleil avec ses parents pendant l’hiver 1857, elle se maria à un médecin français exerçant à Alger. Elle put introduire dans la société locale une consœur aquarelliste, Lady Dumbar. Frederick Leighton, Henry Silkstone Hopwood, l’Écossais Arthur Melville, effectuèrent également le voyage quelques années plus tard et furent accueillis par l’importante colonie de compatriotes en villégiature à Alger.

small_the-port-of-algiers

Des artistes belges de talent, Deckers, Anthonissen, Flasschoen, Van Blebroeck, Alfred Bastien, vinrent rejoindre leurs confrères français ou étrangers dans un même goût pour la lumière du Sud, le mouvement des fantasias et le rythme des caravanes.
Tlemcen, surtout, attira les Italiens de l’École de Rome, Gustavo Simoni en tête qui y vécut longuement. Bartolini, Fabres y Costa, Baratti, utilisèrent les motifs décoratifs de l’architecture tlemcénienne sans peut-être avoir fait le déplacement. Gabriel Carelli choisit les environs d’Alger.

Les orientalistes suisses ne furent pas en reste, et suivant l’exemple de Charles Gleyre qui séjourna au Moyen-Orient dès 1834, la dynastie Neuchâteloise des Girardet vint au grand complet s’inspirer des horizons algériens, depuis Karl et Édouard qui voyagèrent en 1842, jusqu’à leur neveu Eugène, élève de Gérôme, qui amena en Algérie ses frères Jules et Léon. Le Genevois Abraham Hermanjnt y résida de 1886 à 1888.

Force est de constater qu’a la fin du du XIXème siècle, régnait une sorte d’orientalisme international,
manquant  d’originalité, et que les mêmes images stéréotypées se retrouvaient chez tous.
La première Guerre Mondiale, bouleversant toutes les façons de voir, imposa un regard infiniment plus proche des hommes et du pays en général.
Il fallait d’autre part vivre sur place et non pas se contenter de faire du tourisme et tomber dans le cliché absolu afin de tirer quelque chose de nouveau de tous les poncifs accumulés.
 

 
7 Commentaires

Publié par le 16 novembre 2012 dans Arts Visuels

 

Étiquettes : , , , , , , , , , ,

Sur un ton caramel…

Il fait plutôt froid ,quoi de plus normal pour la saison me diriez vous,Oui mais il y a ce ciel gris aveugle et cette barre devant les yeux qui empêche de regarder et de penser…le bruit de la voiture de luxe qui s’enfonçait avec une facilité déconcertante dans le par-choc de la deuxième  voiture pourtant stationnée n’y fit rien et elle restait lointaine et absente…
L’allure très soignée ,les cheveux parfaitement coupes laissaient entrevoir un cou gracile et très fin.
Du manteau en laine bouillie blanche aux chaussures en daim couleur caramel ,tout était harmonie et bon goût…
Elle farfouille dans son sac ,en sort son bâton de rouge et réchauffe la couleur de ses lèvres pulpeuses sous l’œil ahuri du quidam, témoins de l’accident .
A ce stade des évènements il ne s’agirait plus de révéler un secret, mais de révéler qu’il y a secret.
Elle descendit de sa voiture sans un regard pour les vilaines  égratignures sur le flanc droit du véhicule .
Le mal être se décline en un geste furtif ,celui de serrer mécaniquement le col de son manteau autour du cou .
Elle se dirige d’un pas décidé vers the  » tea shop » en sort avec un paquet cadeau et s’engouffre dans cet autre salon  de thé a la mode…
Retirer élégamment ses gants en cuir de chèvre ,faire un signe discret au garçon de café et choisir d’un air détaché un chocolat chaud.. On appelle cela faire une image et s’assurer du silence de la pensée.
Elle décide de mettre l’autre comme spectateur…donner a voir des signes ,des traces,des mouvements…Elle avait besoin de toutes ces images pour ne pas se retourner ..
Elle cherchait a brouiller ce qu’elle a eu quelques heures auparavant entre ses mains…c’était tellement mieux avant quand elle n’avait pas besoin de dire « je me souviens ».
Avant , juste avant ,un message s’affichait fatalement sur l’écran du téléphone disant a peu prés ceci: -« J’ai adoré notre nuit et je pense a toi très fort. »
Et depuis elle se méfie des téléphones et encore plus des messages électroniques qui naissent dans la nuit et qui annoncent les départs fracassants…


 
7 Commentaires

Publié par le 7 novembre 2012 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , ,

« Ay lxiṛ-inu ».


Chanson du grand chanteur Algerien Idir.
Le titre « Ay lxiṛ-inu » est interprété librement par la talentueuse soprano Amel Brahim-Djelloul-.
Il ne s’agit ,en fait ,pas seulement d’une chanson mais d’un passage de flambeau a double sens. Le féminin /masculin se décline sous une rare respiration apaisée et apaisante.

Traduction de Fadhma Izri que je remercie vivement.

Mon bonheur est accompli
Mes pleurs ont taris
Le grenadier a porté des fruits

Une brise de bonheur berce mon cœur
Laissez-moi donc, je vous en conjure !
Ne m’en voulez pas si je vous injure !

Refrain

Partageons la joie de notre heureux béni
De la maison haute, j’ai perçu un gémissement
J’ai entendu les cris d’un enfant remplir les environs

Les sourires se dessinent sur les visages
Et nous fêterons notre joie comme d’usage

A travers les forêts, les monts et les plaines
Une brise douce délie les visages
Préparez donc le henné de notre bien aimé

Refrain

Les sourires se dessinent sur les visages
Et nous fêterons notre joie comme d’usage

A travers les forêts, les monts et les plaines
Une brise douce délie les visages
Préparez donc le henné de notre bien aimé

Refrain.

 
Poster un commentaire

Publié par le 23 octobre 2012 dans musiques et videos

 

Étiquettes : , , , , , , , ,

Vidéo

El Kahwa wel latay…

Kahwa Wel latay ,une k’cida qui a été chantée des les début de la chanson chaabi par chiekh zarbout et hadj mrizeq ( la version la plus connu ) . Chaque maitre lui a donné ses couleurs d’ou la pluralité des versions et du public
Musicalement parlant cette k’acida peut être jouée en sihli , en mouel ,en zidane et meme en sika avec des rythmes differents goubahi ,bourjila ,berwali et avec différents air aussi selon le gosto ou mrgreen du moment.

La chanson dit ceci :

Oh homme sensé, écoute mon histoire et comprend la !
Par une belle matinée printanière de l’an mille dans la lumineuse ville de Cordoue, se présentèrent devant le juge, deux éternels rivaux ; le café et le thé.
faut il préciser que dans la langue arabe , le mot café se prononce : Qahwa qui est une connotation féminine.
Ainsi dans cette sublime ville qu’était Cordoue, ville de la connaissance des sciences et des arts, ville où la civilisation islamique était à son summum, ville éclairant l’Europe de son savoir, existait un juge très connu pour son impartialité et sa probité ; c’était le juge Omar Ben Haq.
Dans la hadra du juge Omar ou toutes les franges de la société étaient présentes.
La salle était pleine à craquer. Habits de soie et habits de toile, senteurs de jasmins émanant des belles andalouses et odeurs de sueurs se mélangeaient dans un énorme brouhaha. Toute la ville était là, personne ne voulait rater l’audience.
Le juge entra dans la salle, majestueux dans sa robe de satin, d’un vert olive, le turban posé fièrement sur la tête , prit place  ,intima à l’assistance le silence et d’un signe de tête il ordonna aux deux protagonistes d’exposer leurs griefs.

EL Qahwa (le café) et le thé arrivés devant le Qadi (juge) le saluèrent par ces propos :
– Oh Qadi respectable, nous te considérons comme arbitre équitable, car tu es Incorruptible, tu ne te laisse acheter ni ne prend aucune décision à la légère, grâce au Seigneur, tu jugeras avec succès notre différent car DIEU t’a confié une partie de ses pouvoirs.

Le Cadi, agacé par tant de verbiages leur répondit en ces termes :
– Je vous écoute, trêve de bavardage, si vous avez quelque chose à dire, parlez sans inquiétude ; celui qui a raison l’emportera, et bien entendu, le perdant acceptera le verdict.
Le thé prit le premier la parole se faisant son propre avocat.

– Aujourd’hui, il est permis de me boire, dit ‘il, je n’ai rien de commun avec le vin, je suis la boisson des hommes honorables, en moi se trouve une vertu contre toutes les maladies que je rencontre à l’intérieur du corps de celui qui me boit. Je dissipe douleur et tristesse.

Continuant sa plaidoirie, le thé dit :
– Je facilite la digestion de tous les aliments lourds, je guéris les personnes souffrantes et aux hommes de bien, qui me boivent, j’apporte détente et repos.

– Je contiens un brin de fragrance de menthe et de gingembre. Pour me préparer on utilise une théière ressemblant à une tiare, posée sur un brasero rempli de braises ardentes et on utilise un plateau ciselé reposant sur un trépied en bois précieux sur lequel sont délicatement posés des verres aux couleurs chatoyantes ajoutant ainsi, à mon miroitement. Alors comment ? toi, servante, voilà que tu veux rivaliser d’éclat envers moi, lança t’il en direction d’El qahwa.

– Pourquoi élever le ton avec moi, tu n’es qu’une pauvre servante, après tout !
Tu ne procures ni extase, ni n’exhales aucun parfum, tu n’es pas digne des tasses de solennités et d’apparat, ce qui te convient, ce sont des tasses de pierre ou des bols d’argile vendus au poids, termina t’il ainsi sa longue diatribe

– DIEU récompensera tes injures comme il se doit, répliqua el qahwa, abrège tes propos et ne te proclame pas licite car c’est ma médecine à moi, qui est renommée, je guéris le malade de ses longues maladies. Aux hommes de bien qui me boivent, continua el qahwa, j’apporte détente et repos, je dissipe migraine et douleur.

Et les soirées avec moi peuvent durer longtemps, je facilite la digestion de tous les aliments lourds. Et, sarcastique, el qahoua dit au thé :
– Lorsque les veillées se multiplieront, oh esprit subtil, aucun courtier ne t’achètera au marché car tu es bon pour les chameaux et lesbœufs puisque tu es pareil à l’indigo ; tu n’es qu’une herbe colorée.

Après avoir écouter attentivement les plaidoiries d’el qahoua et du thé, el cadi leur répondit, en lissant pensivement sa petite barbe blanche, en ces termes :
– Cessez, nobles gens ! Certes, vous êtes tous deux des remèdes efficaces, mais le thé possède des vertus plus nombreuses car toi ; el qahoua, tu es bon marché et accessible par tous, le thé, quant à lui est fait pour le divertissement des gens de bonne compagnie qui se savent se délecter de ce nectar béni. En effet, continua le cadi, le thé ajoute son charme à la quiétude et à la joie des réceptions, Dieu Tout Puissant l’a créé ainsi et l’a doté d’un aspect splendide.

 
4 Commentaires

Publié par le 12 octobre 2012 dans musiques et videos

 

Étiquettes : , , , , , , , ,

La fenêtre, le téléphone et la gazelle…

Debout ,seule devant la fenêtre , elle s’assurait que le monde vivait sa vie de dehors a peu prés correctement…
Cela devenait de plus en plus fréquent cette manie qu’elle avait  de s’enfermer chez elle , plusieurs jours  par semaine , avec pour seule compagnie les voix nues et rondes de la radio et c’est toujours la même station et les mêmes programmes qui  laissent  parler les saisons…
La , ils en sont au début de l’automne…une copine disait d’ailleurs qu’il neigeait en ce moment même a Winnipeg … Heureusement qu’ici il fait encore beau et drôlement beau en tout cas … Cette explosion de rayons de soleil ,elle la vit  comme un pied de nez que l’on  ferait aux bulletins  de météo savants et très effrontés … »Des bulletins de météo effrontés  » l’expression aurait plu a l’autre Monsieur debout depuis un moment déjà ,sur le quai de cette gare Parisienne vide, a attendre l’arrivée de la gazelle …

Elle sourit tendrement au souvenir du Monsieur, de la gare Parisienne  et de la gazelle puis  s’empresse  de signer le message dans lequel elle explique a son collègue qui ne savait pas ou il était possible de trouver de bons mille-feuilles en ville …Ici ,on les appelle les Napoléons.
« je t’invite a partager un  Napoléon  . »  dirait l’autre . 

Et tandis qu’elle habillait sa dernière phrase en imaginant un visage voire une allure a  son auteur. 
Le téléphone sonna et c’est son frère a l’autre bout de la ligne , a l’autre bout du monde.
 » Allô ,il est quelle heure chez toi ,il est pas tard j’espère… écoute bon anniversaire surtout ».

-« Ohhh ,  »  manqua t-elle de s’étouffer  pendant qu’il continuait à parler toujours a l’autre bout de la ligne et de l’autre bout du monde  : » c’est toi qui m’a envoyé un mail pour me dire de ne pas oublier ton annif…voila s’est fait ,bon annif ma vielle. »
Quoi? mais son anniversaire est dans  deux jours…Mais qu’est ce qu’ils ont tous a se tromper de saison?

 
2 Commentaires

Publié par le 4 octobre 2012 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , , ,

Le modèle du maître Manet…

 Les trois tableaux sont l’oeuvre du peintre impressionniste Edouard manet . Oui ça vous le savez déjà mais ce qu’ignorent nombres d’entre nous c’est qu’il s’agit du même modèle féminin.
En effet la femme nue du « déjeuner sur l’herbe » n’est autre que Victorine Louise Meurent (18 février 1844 – 17 mars 1927) . C’est une artiste française restée célèbre pour avoir été le modèle le plus fréquemment utilisé par le peintre des élégantes Parisiennes.
Elle est le modèle de quelques onze toiles majeures du peintre, subjugué par cette flamboyante rousse Parisienne .
On raconte également que son insolence native de fille du peuple ne devait pas non plus déplaire au peintre.
« La femme au perroquet » ,un tableau mythique et rare trône aujourd’hui au grand musée métropolitain de New York ou l’on peut admirer une grande collection des peintures impressionnistes .

Tableau d’Édouard Manet datant de 1862-1863, d’abord intitulé Le Bain, puis La Partie carrée .
Il a provoqué un scandale lorsqu’il a été proposé au Salon de Paris. 
Il entra dans le patrimoine publique en 1906 grâce à la donation du collectionneur Étienne Moreau-Nélaton .

Avec Olympia, Manet réinvente le thème traditionnel du nu féminin par le jeu d’une peinture franche et sans compromis.
Le sujet autant que le langage pictural expliquent le scandale que l’oeuvre provoqua au Salon de 1865.
le thème de l’odalisque à l’esclave noire traduit chez Manet avant tout picturalement la froideur et le prosaïsme d’un sujet bien contemporain. La Vénus est devenue une prost
ituée qui défie de son regard le spectateur
ituée qui défie de son regard le spectateur.
Face à cette remise en cause du nu idéalisé, fondement de la tradition académique, la violence des réactions fut considérable. Les critiques vilipendèrent « cette odalisque au ventre jaune » dont la modernité fut pourtant défendue par quelques contemporains avec à leur tête Zola.

 La toile représente la modèle préférée de l’artiste, Victorine
Meurent, vêtue d’un déshabillé très correct, tenant à la main un petit bouquet de violettes et accompagnée d’un perroquet. Il s’agit probablement, dans l’œuvre de Manet, du portrait de Victorine Meurent contenant les tonalités les plus douces et les plus sages.
Le tableau est en réalité un clin d’œil à une toile homonyme de Gustave Courbet représentant une femme nue avec un perroquet.
 
Poster un commentaire

Publié par le 29 septembre 2012 dans Arts Visuels

 

Étiquettes : , , , , , ,

Senac l’Algerien…


Il l’avait lui-même écrit pourtant , avec une étrange prémonition :
« Je mourrai assassiné comme Lorca, et ils feront croire à une affaire de moeurs. »
Yahia El Ouahrani , poète Algérien d’expression française (1926-1973) né en 1926, à Béni-Saf, près d’Oran, d’une mère célibataire d’origine espagnole.
 Les critiques diront que cette naissance bâtarde marquera son œuvre et sa vie. 
Il est d’abord instituteur, puis il se rapproche du monde culturel algérien dont il partagera les interrogations et les luttes. 
Cet algérien blessé,  jeté en pâture aux oubliettes par l’Algérie indépendante n’est autre que le poète Jean Senac. 
Sénac n’aura pas profité de la « baraka » de l’Algérie ,le pays qu’il a tant aimé puisqu’il sera assassiné au 2, rue Élisée .
Au sous-sol de son taudis ,  Sénac gisait, les bras en croix. Le poète ne pouvait  plus voir les étoiles : ses yeux s’étaient fermés. Son corps était froid. Il avait cinq entailles à la poitrine.

Retour sur un destin pas comme les autres:
Il fonde l’Union des écrivains algériens dont il est le secrétaire général ; crée la « Galerie 54 » qui abritera la première exposition de peinture de l’Algérie indépendante, crée egalement  
 la revue « Novembre » , devient membre du comité international pour la reconstruction de la Bibliothèque nationale d’Algérie dévastée par l’OAS.
Une rencontre décisive en 1963  avec Che Guevara et Senac écrira le célèbre vers, souvent critiqué,
« Tu es belle comme un comité de gestion » en souvenir de leur visite commune d’un débit de boissons,  proche de sa maison .
Pour les « Fêtes du 1er novembre », il prépare et préface anonymement une exposition  autour du noyau des peintres qui sont devenus ses proches et opère un rassemblement plus large de 18 artistes 
 Le poete bouillonne et anime  a la radio algérienne les émissions: Le poète dans la cité (1964-1965) puis Poésie sur tous les fronts(1967-1971) tandis que Gallimard publie Avant-Corps en 1968.  
Il fait de nombreuses conférences sur la nouvelle poésie algérienne de langue (« graphie », préfère-t-il dire) française, organise des récitals et publie plusieurs anthologies mais n’en continue pas moins d’accompagner de ses textes les expositions de ses amis peintres, inventant notamment à propos de Benanteur l’expression  « Peinture du signe »  qui s’imposera pour désigner l’un des courants les plus originaux de la peinture Algerienne contemporaine.
 
La descente aux enfers:
              « Je dis que je suis algérien et ils me rient tous au nez. O dérision ! »
Après le 19 juin 1965, date du coup d’État de Houari Boumedienne, commence la désillusion pour Jean Sénac. Bien sûr, le poète a chanté la Révolution. Il a cru au socialisme à visage humain  mais 
les émissions poétiques de Sénac sont interdites en janvier 1972.
Le jugeant menacé, certains de ses amis le pressent de quitter Alger.
Ce qui est clair, c’est que non seulement  Sénac n’était plus utile au nouveau régime dirigé par Boumediene,  mais qu’il était devenu un élément perturbateur et trop ostensiblement critique vis-à-vis des nouvelles orientations prises par le pouvoir en place.  
Ce Pied-noir,  ce Français non musulman, ostensiblement homosexuel, ne peut  continuer a  dénoncer, et avec  autant de  violence, les dérives totalitaires de l’Algérie de l’époque . 
 Le journal El Moudjahid , l’organe central du pouvoir en place ne signale que par quelques lignes la disparition brutale du « poète qui signait d’un soleil » dans la nuit du 29 au 30 août 1973.
On arrêtera cependant un petit délinquant, qui avouera être l’auteur du crime pour un vol qui aurait mal tourné. Il semble que ce coupable providentiel aurait été discrètement remis en liberté quelques temps plus tard.
Le poème de Senac dira longtemps après   la souffrance de cet Algerien écorché vif qui a aimé l’Algerie comme rare l’ont fait les humains.
 «Jeunes gens ne demandez pas d’autographe au poète.
Il y a si longtemps que je n’écris plus au stylo mais à la bouche !
Je ne sais plus signer que d’un baiser avide.
Les mots dans mes doigts

Saignent (…)»

Index:
 Conformément au testament de Jean Sénac les archives de son œuvre se trouvant à Alger ont été remises à la Bibliothèque nationale d’Alger  Une autre partie de ses archives est déposée aux Archives de la Ville de Marseille. 

Ouvrages:
1. Le Soleil sous les armes. Éléments d’une poésie de la résistance algérienne, éd. Subervie, Rodez, 1957 . 
2. Pour une terre possible, poèmes et autres textes inédits, éd. Marsa, Paris, 1999 . 
3. Pour Jean Sénac, ouvrage collectif, éd. Rubicube, Alger, septembre 2004 .  

 
Poster un commentaire

Publié par le 25 septembre 2012 dans Litterrature

 

Étiquettes : , , , , ,

Arpenter la magie…

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Il y a des jours comme cela…Tu te réveilles en synchrone avec la poésie magique et qu’importe si c’est en plein milieu de la semaine.
Porté par la lumière, pour toi c’est déjà l’automne et tu ne prêtes ,ne serait-ce qu’une seconde, attention a ce que prédisent  toutes les études météorologiques et autres frivolités de l’équinoxe.Non, pas plus que ça.

 Tu foules de tes pieds nus la terre encore légèrement mouillée du jardin parsemé des premières feuilles automnales a point jaunies …Les feuilles craquent sous tes pas au même moment ou tu cliques sur ton appareil photo…Cela fait un bout de temps que les citadins ne marchent plus pieds nus…Cela fait un bout de temps que l’érosion cerne la métaphore poétique.
Scène fictive ou réelle ? Qu’importe ,puisque cette aventure tactile te permet de continuer le voyage et de creuser l’obsession.
On dit que les âmes au lever du jour se laissent invariablement assiéger par l’enfance et te voila libre d’arpenter la magie …
 
Poster un commentaire

Publié par le 5 septembre 2012 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , ,