Pour sa collection 2013 la célèbre maison Berluti, de souliers et d’articles de maroquinerie de luxe exclusivement masculins a transformé les Jardins du Palais Royal en un jardin privé ou des hommes très années 50 se livrent dans de délicats tableaux vivants
Une mise en scène grandiose d’Alexandre de Betak et des image inedites comme celle des derbies disposées en un magnifique arc en ciel sur la Pelouse interdite ou cette autre de mannequins de tous âges qui se baladent dans les jardins et enfin des souliers en cuir cachés dans les haies.
Du luxe à l’état pur et c’est du Berluti.
Archives Mensuelles: juillet 2012
« Le luxe a l’etat pur » est un label Berluti
Gaultier 2013 ou la Confusion des genres…
Référence aux années 1920 chez Gaultier collection 2013 ,une époque où les hommes travestissaient leurs apparences dans des clubs où se côtoyaient le tout Paris .
Confusion des genres donc , plusieurs hommes s’immiscent comme souvent chez Gaultier, dans ce défilé de haute couture, un artisanat par définition féminin …les mannequins paraissent plutôt costumés qu’habillés ,fracs et hauts-de-forme , beaucoup de noir, de rigueur avec quelques explosions de couleur et de métal .
le masculin-féminin, une religion chez Gaultier, est passé en revue en smoking et en « jumpsuit » , Un runway assez lugubre en somme qui relevait plus du bal masque que de la haute couture.
Les invites garderont cependant en mémoire le clin d’oeil à l’affaire DSK, la silhouette intitulée « chambre 2806 » est une robe longue en velours noir sous les seins dont le buste est entièrement transparent sous un voile de mousseline. .
De cette confusion des genres dira un spécialiste de la mode , ne demeure au final que le mot confusion.
une tenue baptisée « chambre 2806 », en référence à la suite occupée par Dominique Strauss-Kahn au Sofitel de New York et sa scandaleuse affaire .
Un immense champs de blés…
Le café Léopold du centre ville peinait a respirer sous les fortes chaleurs en ce mercredi du mois de juillet . Mon rendez-vous est un joli brin de femme avec un sourire qui fait et fera tourner la tête a plus d’un…
Grande , élancée avec une élégance naturelle ,Houda tentait de vaincre sa timidité que trahissait la délicate rougeur dont s’empourpraient ses joues… passés les premiers instants ,la promiscuité déploie ces ailes et l’exile devient déchiffrable puisqu’il parlait Algérien…
Thé glacé ,jus d’orange ,mousse au chocolat fourrée aux amandes et les rues de la capitale qui défilaient devant nous au rythme des anecdotes ..De Kouba a Bab el Oued , Alger fascinait , émerveillait et nous offrait un instant vrai.
Washington s’effaçait petit a petit pour faire place a notre lyrisme Méditerranéen quand on nous annonce une tempête imminente …Pas le temps de compter jusqu’à trois et la terrasse du café ruisselait littéralement sous l’averse précipitée et soutenue ..
Des quidams surpris par la pluie s’engouffraient par paquets entiers dans le salon de thé dans un brouhaha presque jovial , je regarde alors non sans effroi mes chaussures en daim couleur lilas de chez Heyraud ,payés a Paris l’été dernier ,la modique somme de deux cent et quelques poussieres d’euros…
En l’espace de quelques secondes notre décision était prise et nous quittons Houda et moi , le café la tête haute et les pieds merveilleusement nus. lol.
La voiture était a quelques deux cent mètres de la , j’avançais avec ma petite jupe en dentelle ,mon haut en soie et mon foulard mélange pachmina /soie, mon sac LV et surtout pieds nus sous les sourires complices et amusés que l’on me renvoyait et les « Hi » appuyés des promeneurs .
Ainsi vont les journées d’été a Washington DC entre rencontres intelligentes et promenades improvisées sous la pluie … La fantaisie s’éveille et efface majestueusement mes appréhensions de citadine et du coup mes pieds nus frôlaient avec ravissement un immense champs de blés …
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فلفل عكري…..Paprika
Washington DC , été 2012 Le grand boulevard de Georgetown , le coeur de la cité , étalait sous le soleil son trop plein de boutiques a la mode de terrasses de cafés et de restaurants… les trottoirs grouillaient de monde qui se frôlait ,se regardait et se saluait.
l’été est la ,bien la avec cette atmosphère vaporeuse, propice aux ballades et a la débauche du regard…
Je fais don au soleil de mes réflexes de citadine avertie et me laisse prendre au jeu des rues qui s’ouvraient sur d’autres ruelles donnant sur des petites allées conduisant à des petits accès…
la vielle ville se montrait du coup plus bavarde et me livrait ses petits jardins…véritables petites parcelles du désir a l’image de ce carré de tournesols dorés qui caressaient du regard la rivière du Potomac. Plus loin, deux chaises ,une table et un vélo complétaient ce tableau bucolique ,inattendu et surtout inédit.
Le passage initiatique promettait ainsi plus d’une surprise et il aurait été dommage de s’arrêter a la première gare.
je choisis donc la magie, son pari difficile et pousse la quête sur cette ligne du coeur jusqu’à la porte de la coquette enseigne « Spices and Teas » et c’est comme si je pénétrais le monde des mythes..
Le temps s’arrête et je me retrouve en conversation avec mes sens, les effluves de lavande, le jasmin, le thé blanc a la rose, les herbes de provence , la citronnelle , la muscade, la Menthe, l’anis, le cumin , la cardamome … Autant de parfums qui vous enivrent et vous plongent dans une sorte d’ atmosphère lyrique.. Nous sommes décidément dans l’ordre du désir.
je plonge mon nez dans les bocaux et respire un monde suave et caréssant …
le monde entier s’est donné rendez-vous dans ce palais enchanté et je caresse du doigt la poudre veloutée de » rass al hanout » et cette autre flamboyante du » felfel aakri ».
les distances s’effacent et je suis sur le seuil de toutes les casbahs d’Algérie et recouvre ainsi d’une épice a l’autre mon identité culinaire et cela me fait vivre et cela me fait vibrer.
Femmes Algeriennes dans leurs appartements…
Ce n’était pas tout a fait la nuit mais le soleil s’était retiré depuis un moment deja et sous cette lumière bleuâtre et fragile je voyais la silhouette qui remontait la rue .
On apercevait au départ le corps drapé de voile blanc, léger et surtout précieux car tissé de soie pure et rayé de fils d’or et d’argent .
Puis me parvenait Le bruit des talons claquants et urbains…des sons auxquels j’étais habitue car il s’agissait des notes de la médina .
le haik laissait deviner les épaules fragiles, la taille fine et l’ondulation du corps racontant une grâce millénaire qui remonterait jusqu’au porte d’Istanbul….
la voilette courte en dentelle ne laissait voir du visage que les yeux d’un noir profond au regard caressant … le mouvement des lourds cils noirs et recourbés soulignait délicieusement cette intensité unique et dangereusement bouleversante.
A défaut de voir le visage on glisse vers les jambes galbées et marbrées que laissait entrevoir la fente du serouel Algerois ..le contact de l’étoffe avec la peau noyait la silhouette dans une douce mélodie de froufrous soyeux..
Volupté , désir, beauté , féminité, raffinement sobriété autant de respirations pour raconter l’Algérienne en haik qui venait tous les soirs chatouiller mes rêves …ceux d’une petite fille en plein balbutiements » chrysalides ».
Happy independence day Algeria!
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» l’Algérie qu’on insulte dans tous ses gestes quotidiens
rappellera que la discorde ne naît jamais d’un malentendu
mais de la méconnaissance et de l’irrespect ».
Le quai aux fleurs ne répond plus de Malek Haddad
L’Algerie,une prière …
Washington DC,dimanche 2juillet,16h et c’est le début du pèlerinage…C’est aussi l’impact de millions d’histoires que l’on nous a raconté 50ans durant.
Certes nous n’avons pas un vocabulaire commun pour décrire cette histoire d’amour plus réel que le réel…Nous sommes assurément devant le témoignage d’une vie.
« Kassaman »made in USA:
L’image de départ est une chorale …Lina,Yannis,Adam,Khalil,Idhir,Nesma,Mimi,Sarah sont de ceux qui ont choisis d’écrire l’histoire de l’Algérie 2012 avec la voix.La plupart d’entre eux ne connaissent pas l’Algérie ou vaguement mais lorsqu’ils entonnèrent en coeur l’hymne national Algérien, la passion s’est littéralement intensifié jusqu’au sublime.
Dites le en dansant:
Le tempo est quelque chose d’inexplicable et quand l’audace et la liberté s’y mêlent cela donne de véritables portraits vivants d’Algeriens haussant haut les couleurs de la Kabylie,des Aures,de l’Oranie ,du Hoggar ,du centre et de l’est… la danse était l’ultime cri d’amour lancé a la terre de ses ancêtres…Le defis etait de taille mais ce serait sans compter sur la grâce et l’art du sillage …le coeur des jeunes Algeriens a fait la différence ce soir .Bravo les Artistes.
L’Algérie, une prière:
Évoquer l’Algérie pour tous ces visages présents lors de cette soirée n’étaient pas seulement la narration d’une histoire d’amour vécue. La quête de ce soir vous l’aurez compris et celle de pouvoir retrouver sa terre natale et de toucher la note de fond et c’est encore plus vaste.
PS:
Merci a tous ceux qui ont permis de concrétiser le reve.cheers.
