RSS

Archives de Tag: Litterature Algerienne

Enchantement et plus s’il y a affinité…

Roman1
Une mise en scène des plus ordinaire, une ville, un café et les clients de 10h du matin
détendus et a majorité féminine .
Zoom sur la table coté fenêtre ou se mêlent confusément les intériorités qui doutent, deux tasses fumantes, deux verres d’eau glacée, un pains au chocolat, un autre aux raisins, le tout saupoudré du label bio, farine de seigle, sucre roux et autres coquetteries dans l’air du temps .
Pour le moment nous ne voyons que la jolie et pétillante blonde qui souriait beaucoup derrière le regard bleu quelque peu froissé.
De dos, la copine aux bouclettes légères et courtes offrait un cou gracile finement serti d’un collier de perles couleur champagne.
Plan serré sur la blonde qui égrainait d’une voix posée et incroyablement musicale la conception du temps sur les corps, les visages ainsi que les âmes.
Entre café et brioche,elle remet en jeux et cash, ses volumineux 25ans de vie de couple, en un seul et courageux tirage.
– Comment ferais-tu s’il t’arrivait de découvrir l’infidélité de ton
mari ?. Moi, je ne tiendrai pas le coup.
Par quelle magie Les quadras made 2014 sont -ils devenus si incroyablement lucides face a un monde plutôt périlleux et indécis sur l’essentiel a savoir le couple. Ah, le couple, ce jeu binaire a temps multiples ,que nous avons, des siècles durant, ensevelie sous des silences pervers et tellement confortables pour les uns.
le collier en perles de culture adopte la mesure et répondit non sans malice:
-Que peut-on s’accorder comme liberté en réponse a l’usure du temps?.
– Tu veux dire que tu conçois la chose aisément pour ton mari?.
-Concevoir?. Comme tu y vas ma cop. Disons que je n’écarte pas l’éventualité qu’il puisse prendre un pot avec une autre .
– Comment prendre un pot ,tu veux dire sortir, flirter?.
– Etre,plutôt,enchanté pour un court moment par une rencontre fortuite, un petit flirt, si tu veux ,question de chahuter les certitudes.
Commence alors un long et curieux ping-pong sur l’ovni masculin, son verbiage, le délire des testostérones mais surtout l’histoire de ces nombreux hommes qui se laissent piéger par un rôle que la mythologie leur a tendu et ce des le commencement.
Plan séquence sur les tasses a demi vides, le temps que la camera saisisse le collier en perles de face cette fois .
Les mots tombaient sans ambages et avec une exactitude chirurgicale afin d’épouser et mieux accentuer les territoires violents, extrêmement sombres de la chose humaine. Elle s’étonnait elle même de son ton, elle s’écoutait parler d’exigence folle et tres improbable que celle de vouloir exister et en exclusivité dans le regard de l’autre. Elle ponctuait ses phrase d’un ostentatoire, faudrait penser a rendre un peu de temps a l’autre .
Rendre a qui et quoi ?. Elle n’en savait pas plus. L’urgence consistait a écarter le bouleversement de tout remettre en cause, de tout perdre a 50 ans , sa jeunesse, sa vie d’épouse, l’album de famille, les gâteaux d’anniversaire, les réveilles douillets des weekends d’hiver, les bouderies dans les aéroports durant les grandes vacances, les factures, les sonneries du tel a des heures improbables pour dire les mots magiques, la main que l’on étreint a la cérémonie de l’agrégation du dernier, le regard tendre et reconnaissant qui conclue les retrouvailles des fêtes de fin d’année.
Perdre tout.
Absolument tout sous prétexte d’être enchanté par un parfait étranger.henna

 

 
3 Commentaires

Publié par le 19 septembre 2014 dans A pile et face, Litterrature

 

Étiquettes : , , , , , , ,

Un été a la maison…

Processed with VSCOcam with b5 preset photo 2 (1) Processed with VSCOcam with b5 preset photo 1 (10)
Il s’agit essentiellement de fragments autobiographiques que nous calerons entre la fin du mois de juillet et la première semaine du mois d’août de l’année en cours…Du soleil en plusieurs fois vingt quatre heures pour tricoter une résonance,pour faire tinter l’affection,.

Une nappe blanche en lin ,des tasses en fine porcelaine Japonaise et l’odeur des croissants en déclinaison a un infini de possibilités du temps..le but étant celui de dérouler une esthétique a partir des gestes de tous les jours .
l’art de la poésie est un superbe éclat de rire devant sa tasse de café embaumant le parfum de vanille … Les palpitations bienfaisantes habillent l’espace et l’hymne a la vie se joue en famille.
les bonheurs simples en cette saison survolent les options exclusivement binaires du bien et du mal .
Superbes échappées du subtil durant lesquelles l’infime banal prend un sens extrême:
une famille se réunit,une famille se vit et revit… Face aux décalages horaires et aux Aéroports débordants ,des âmes, la devant nous, suivent les chemins des attentions fragiles.

Les vacances d’été ,suprême éclat de rire ,suprême éclat de vie.

 

 
2 Commentaires

Publié par le 8 août 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , , , , ,

les civilités de l’écriture …

voi

 

Elle avait coutume de glisser son livre de chevet dans son sac et le promener ainsi de la maison au bureau,puis du bureau au super marché,ext,ext..
Le livre allait partout.
Il sillonnait la ville et assistait,a longueur de semaine,a des concerts.
Il visionnait des movies.
Il faisait de longues promenades dans des jardins français.
Il poussait,contre toute attente la fantaisie jusqu’à rentrer dans des librairies,question de se mesurer aux autres reliures…
Elle aimait a penser que ce mille-feuille en papier avait besoin de prendre l’air de temps a autre.

Elle était également persuadée que les livres la regardaient.
Toutes ces lignes suaves,ces courbes érotisées a certaines heures de la journées ,ces aiguës parfumés,ces hauteurs,ces durées,ces variations mémorielles bavardes comme des pies ,scrutaient ses moindres gestes,pariaient sur ses réactions et se jouaient de ses émotions au rythme de la ponctuation.
Ah,les points virgules qui ne sont la que pour marquer l’hésitation et entrecouper le souffle…Souvent c’est a quelques « points » prés que vous prenez conscience de ce que vous désirez et n’avez pas…
le rideau se lèvera ,bien des fois,au détour d’une série de petits points,sur une temporalité annonciatrice de long duels entre celui qui possède,l’auteur et cet autre qui désire,vous..

Les livres lui parlent également,non pas de cette voix du narrateur mais d’une toute autre palette vocale ,celle d’une couche cosmique qui déjoue nos calculs.
Bon ,je vous explique :
Non,plutôt,
Elle nous explique qu’au dessus de la voix de l’auteur et juste avant celle du héros, il y a tous ces autres non- dits.Toutes ces voix- off qui sont la véritable parole,le hors champs qui s’épaissit ,s’étoffe, gagne en relief, déborde pour finir par constituer le véritable socle de la romance qu’aucun livre ne saura raconter ni empêcher. .

Elle aimait a répéter que l’écriture, au fond ,est un acte solitaire.
l’auteur n’a pas besoin de l’autre pour se raconter…L’auteur n’a pas besoin du lecteur tellement il se voit en lui.
l’écriture est un acte spirituel,un lieu d’abstraction figuratif…l’ecriture est le point final de l’auteur car une fois le mot couché, la devant ,sur une feuille ,il ne lui appartiendra plus et deviendra l’apanage du lecteur et de ses multiples interprétations.

21:45,la nuit est encore longue…elle tend la main vers la table de chevet et s’empare d’une des trois bouteilles d’eau disposées de façon soigneuse et un rien obsessionnel. Tout est dit dans cette simple forme du récit…le délice de l’arrondie de cette main qui se replie sur la bouteille et non sans rappeler l’intention qui vient de l’intérieur…

23:06,une autre rasade d’eau qui viendrait interrompre l’exercice du récit, ce silence a solitude …elle essaye,au fond ,de gagner du temps et puise dans les civilités de l’écriture afin d’épargner son lecteur et lui éviter les bouleversements de la vie …du-moins pour cette nuit.

 
2 Commentaires

Publié par le 7 Mai 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , , , ,

les compagnies turbulentes…

mmm

Elle met du Bach le temps d’arroser ses pots de fleurs…Les mots se bousculent dans sa tête mais rien ne sort …Elle enfile un jean en vitesse sans plus s’attarder devant l’immense miroir dressé au milieu de la chambre face a la tête de lit en cuir vieilli. Rouler un moment en voiture…ça va la détendre de voir du soleil sur les visages des passants.
Cela fait un moment qu’elle regarde les autres et au grès de l’humeur ,souffle sur une mèche de cheveux, édulcore une ride ou alors laisse éclater un vrai fou rire.
La regardeuse a de ces postures bienveillantes pour les âmes voyageuses au point de s’entendre souvent « lui » dire,comme une coquetterie :
_ »Il y a des tourbillons dans ma tête…mais ne t’inquiètes pas, je gère pas mal au final. »
Elle disait cela en lissant ses paupières du bout des doigts et reprenait en un souffle l’histoire de ce peintre qui dessinait les lignes et les couleurs laissés sur sa rétine…Ce peintre qui ne peignait que ce dont il se souvenait…
« Lui »,ne savait comment prendre cette réponse /sermon.
Il est tellement loin des impressions des couleurs de l’enfance, tout préoccupé qu’il était a aplanir le quotidien.
_ »Je pense a nous deux en termes de confusion temporelle. » Disait elle ,encore ,précieusement.
L’un serait dans l’horizontalité au moment ou l’autre s’inscrivait volontairement dans la verticalité d’ou ces silences confus que d’aucuns prendraient pour de la timidité voilée…Elle passait son temps a chercher les mots justes pour brosser les contours vacillants de leur âmes respectives et éviter ainsi les frayeurs inutiles…c’est ce que nous appelons communément la vie moderne!.

 
Poster un commentaire

Publié par le 12 avril 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , ,

Les voix regardeuses…

Le bruit que faisait la carte de crédit que l’on passait dans le terminal de paiement électronique était particulièrement jouissif ce jour-là…Un,deux puis quatre magasins douillets,colorés de cette touche discrète et particulièrement chic avec des mannequins sympathiques et aimables prêts a se plier en quatre pour vous satisfaire…
Elle regardait.
Elle caressait la matière.
Elle se laissait séduire par la fluidité des coupes.
Elle vérifiait les coutures ,retouchait mentalement l’image dans l’intimité des cabines d’essayages et répondait en souriant généreusement a la vendeuse tout en restant attentive a la voix qui lui parvenait de la radio…C’est curieux le rapport qu’elle a développé au fil des ans avec l’ouïe.
Son oreille devenait progressivement le souffle de sa vie,le lieux incontournable des croisements éphémères ,ou pas d’ailleurs, de ses palpitations .
Boulot,vie familiale et cette autre sociale,tous passaient par l’oreille …
Au final, elle n’est qu’une résonance magnétique de voix multiples qui se déplacent…Une sorte de phonographe version RH – Un grand label Américain-.
Un phonographe donc que l’on raccorde a un I phone afin de faire vibrer les instants du maintenant associés aux tonalités d’hier …le résultat est magistralement époustouflant : un grain de voix présent/ancien ,une sorte d’alibi rétrospectif.
l’autre voix était quelque peu embuée ce matin…comme fragilisée malgré le ton qui se voulait rassurant:
_ »c’est juste une petite fièvre due a la climatisation…mais non ,que vas tu chercher la …ce n’est rien ,je te dis ».
la couleur d’une voix a cette faculté d’amener les choses et de les mettre en suspens, le temps d’une communication qui nous parvient au delà de quelques 11351 klm ,
de quelques 11351 tâtonnements,
de quelques 11351 caresses maladroites et inachevées,
de quelques 11351 aveux a peine perceptibles,
de quelques 11351 manquements,
de quelques 11351 frustrations et d’un infini de nuits en latence.
11351 valses exécutées goulûment sous un ciel de pleine lune…les instants intimes de l’âme confondus dans les profondeurs de la voix tournoyaient autour des corps…
Elle baisse le son de sa radio et remercie poliment le personnel pour aller respirer profondément sur le trottoir et faire le plein d’instantanés des quidams heureux de se laisser aller au grès des chemins que dessinaient les rayons du soleil de ce samedi printanier.
Regarder la vie en mode aérien…révéler les infimes détails du quotidien a la manière de l’art moderne, par tache entière de lumière qui ne s’expliqueraient que des siècles plus tard par la voix de suffisants critiques de l’image.
La vie ne trouverait son sens qu’en mode » flash back » et c’est tant mieux pour les voies des regardeuses.
Elle sourit a l’idée des voix regardeuses et le boulevard s’élargit devant ses yeux plissés sous l’effet de la lumière du jour…Malek Haddad disait:
_ »Cocher ,conduis nous sur un rayon de lune ».

Photo de Lydia Chebbine. New York,Mai 2014.

Photo de Lydia Chebbine.
New York,Mai 2014.

 

 

 

 
Poster un commentaire

Publié par le 12 avril 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , ,

le pas de coté…

J’invente le printemps ,pas celui qui s’entête a me tenir a distance. 
là. 
A une ombre prés, derrière les lambeaux de brumes. 
Les eaux de Mars me réinventent,
Une pluie têtue au front plissé avait assailli les êtres et la pierre au commencement , dès les premiers filets de lumière tremblante du matin.
Stress épais aux lourds ourlets gris foncé…déception par nappe entière,colère franche et soigneusement affichée ,
A quoi bon de faire semblant ?
Contre les eaux par vague ,je déroule un infini de différences ,
j’invente des passages de lumières,de longs couloirs de promenades bucoliques,des errances abouties de l’ordre de la tendresse quand au détour d’une ruelle,
Je la vois exécuter un pas de coté sous l’immense parapluie noir avec son paquet sous le bras.
C’est donc cela ,donner son avis sur la rêverie,
Ce serait ce geste ultime,
Celui de pousser la lourde porte vitrée d’un luxueux magasin a la mode et s’offrir royalement un chapeau de paille en fredonnant du Stacey Kent !
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c’est un peu solitaire
C’est un éclat de verre, c’est la vie, le soleil
C’est la mort, le sommeil,
c’est un piège entrouvert.
Cheers .Et non,je préfère continuer,C’est la pie qui jacasse,
c’est l’averse qui verse
Des torrents d’allégresse,
ce sont les eaux de Mars.
photo (73)

                                           Stacey Kent – Les eaux de Mars
 
2 Commentaires

Publié par le 29 mars 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , ,

Les chapelets enroués…

     

Assia Djebar

« ensemencée par les sons et les rythmes de l’origine (…). Oui, ma langue d’écriture s’ouvre au différent, s’allège des interdits paroxystiques, s’étire pour ne paraître qu’une simple natte au dehors, parfilée de silence et de plénitude » Assia Djebar.

Elle les faisait défiler au grès des pages en retenant sa respiration…Sa pudeur était palpable au mal qu’elle avait a prononcer ces noms aux consonances de jasmin et sur lesquels sa langue butait..Sa respiration ne manquait  pas de s’arrêter net au détours de la première syllabe et les voyelles n’offraient jamais ces plages de douce musicalité…la voie et avec elle les voix s’enrouaient.
En langage romanesque cela donnait des héroïnes- princesses aux odeurs de musc,des notes d’ambre se faufilant le long des confusions féminines . Elle hésitait toujours a confesser les râle aux profondeurs rauques des « Re-kia »,des » Na–djia » et de ces autres » Ai-cha » qui peuplaient les nuits  tâtonnantes des vielles ruelles de la Casbah . Comment une femme, Algérienne de surcroît,pourrait- elle raconter les moments de grâce sans déflorer les sermons des vierges aux corps scellés…
Il aurait fallut pour cela,ouvrir jusqu’aux dernières portes des mausolées de ce monde ,il aurait fallut réunir les braseros de la terre entière afin d’y brûler,ce soir,la,tout de suite et avant qu’il ne soit trop tard , tout le saoul des décolletés haletants. La page n’est plus la page et l’encre sombre se livre au chuchotement confus,celui de derrière les longs voilages qui laissera échapper jusqu’aux ultimes et dernières gouttes de chasteté..Qu’importe alors si l’auteur n’est plus l’auteur et qu’importe si l’auteur redevienne toutes ses héroïnes a la fois car ce pèlerinage vaut les infractions irréparables.Elle est écrivain ,donc, jamais plus semblable a toutes les autres femmes d’Alger dans leur appartements…Elle est écrivain et s’appelle A-ssia avec une voyelle  raisonnée qu’elle réussira pourtant a faire dresser comme une vibration devant les récits tues et restés longtemps interdits.

Billet écrit en hommage a l’écrivaine Algérienne,Assia Djebarr.
03/23/2014.

 
4 Commentaires

Publié par le 23 mars 2014 dans A pile et face

 

Étiquettes : , , , , , ,

الأسود يليق بك ….Ahlam Mosteghanemi

lui

Parler des livres de  l’ecrivain Algerienne ,Ahlem Moustaghenmi sans dire qu’elle est la femme écrivain la plus lue dans le monde arabe serait un manquement aux règles élémentaires de la politesse .
Parler de Ahlem Moustaghenmi sans rappeler qu’elle a été classée par le magazine Americain Forbes comme la meilleure écrivain femme en langue Arabe, sans citer son livre « mémoire de la chair » nommé par l’Union des écrivains arabes comme l’un des 100 meilleurs livres en arabe dans le siècle dernier,serait franchement faire preuve de mauvaise foi .
Ahlem remet ça et signe fin 2012 une nouvelle assez particulière « le noir te va si bien. » 
Quelques 331 pages donc pour raconter une histoire d’amour comme il en a toujours existé  mais le tour de force restera celui de réinventer le conte de Cendrillon  avec un prince qui n’est pas si prince que cela et une fille banale en apparence mais tellement princesse ,a y regarder de prés.
Ahlem s’acquittera de la tache avec brio et j se jouera plusieurs fois de nos croyances et supputations hâtives  de lecteurs,pourtant ,avertis. 

Ahlem gratte a la pelle de fer une société très normée en se préservant toutefois de tomber dans le jugement moral et tout y passe :les islamistes,le pouvoir Algerien éradicateur, l’antagonisme  riche/pauvre ,la societe Arabe ,la malice et la couardise Orientale ,la naïveté des femmes Algériennes et L’amour avec un grand A.
L’auteur procède par une construction littéraire classique,des phrases essentiellement descriptives …un bouquet pictural avec une recherche formelle indéniable qui donnera au final une musicalité et une variabilité de la langue dont Ahlem est coutumière mais  nous lui reprochons de puiser  sans modération dans la  métonymie et autres figures de style par pécher de facilité et manquer par la même une recherche plus fournie sur le caractère des personnages.
« le noir te va si bien » sombrera  ainsi et a bien des moments dans le mièvre , dans le décors chargé mais comment  faire autrement quand il s’agit d’orient . D »ailleurs la légende dit que la tulipe si présente dans la nouvelle viendrait de Perse et la fleur très présente au sein des contes de Mille et une nuit …
Nous aurons droit a d’autres  clichés narratifs dont le défilé  de quelques  villes mythique tels que Paris,Vienne  ,Damas ,Beyrouth mais pas celle des années 70,celle des poètes, des écrivains et autres créateurs mais Beyrouth des années 2000 , celle de la luxure,des hommes d’affaires véreux ,du monde artistique glauque et du show off dégoulinant.
« le noir te va si bien » est en quelque sorte une confidence d’une écrivain fatiguée par les sollicitations d’un monde contemporain mensonger …
Ahlem tentera d’inscrire son récit dans un mouvement historique ,réaliste et cherchera a remettre au goût du jour la sincérité ,la simplicité ,bref, l’Alg
érianité selon la définition de l’auteur et cela m’enchante et cela me va.

Index:
La nouvelle  « Le noir te va si bien », publié en novembre 2012 par Hachette-Antoine, a vendu plus de 200,000 exemplaires en deux mois.

Biographie de l’auteur:

Ahlem est née à Tunis pendant la guerre de libération algérienne
Dans les années 70, Ahlem, lycéenne, devient déjà célèbre à 17 ans en Algérie en présentant l’émission quotidienne poétique Hammassat (Chuchotements) à la radio nationale.
Elle rencontre à Alger Georges El Rassi, un journaliste libanais  qu’elle épousera   en 1976 à Paris, où ils s’installent.
Elle poursuivra alors ses études universitaires à la Sorbonne, d’où elle obtient en 1982 son doctorat en sociologie sur le thème de l’image de la femme dans la littérature algérienne, dans une tentative de comprendre, à partir de la littérature, le malaise de la société algérienne dans le rapport d’homme à femme. Ce doctorat se fera sous la direction du fameux orientaliste Jacques Berque, qui le préface.
Pendant les quinze années qu’elle passera à Paris, Ahlem contribuera à divers magazines, et, du temps qu’elle volera de sa vie de mère élevant trois garçons en bas âge, se mettra durant quatre années à écrire des fragments d’un texte qui s’avérera un roman. Ahlem dira au sujet du passage de la poésie au roman : « Quand on perd un amour on écrit un poème, quand on perd une patrie on écrit un roman ».
L’Algérie, en effet, n’a jamais quitté Ahlem, qui dira aussi : « Il y a des pays qu’on habite et d’autres qui nous habitent ».

Œuvres

  • Ala Marfa Al Ayam (Au havre des jours), 1973.
  • Kitaba Fi Lahdat Ouray (Écriture dans un moment de nudité), 1976.
  • Algérie, femmes et écriture, préface de Jacques Berque, 1985, réédité chez Harmattan en 2000.
  • Zakirat El Jassad (Mémoires de la chair), publié par Dar Al Adab en 1993, Prix Naguib Mahfouz et Prix Nour de la meilleure œuvre féminine en langue arabe, traduit chez Albin Michel en 2002.
  • Fawda El Hawas(Le Chaos des sens), publié chez Dar Al Abad en 1997, traduit chez Albin Michel, 2006.
  • Aber Sarir (Passager d’un lit), publié chez Dar Al Adab en 2003.
  • Nessyan.com (L’Art d’oublier), publié chez Dar Al Adab en 2009.
  • El aswad yalikou biki (Le Noir te va si bien), Hachette-Antoine2012.
 
18 Commentaires

Publié par le 10 février 2014 dans Litterrature

 

Étiquettes : , , , , , , ,